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"Tete De Turc" : Les Petits Pardons

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    "TETE DE TURC" : LES PETITS PARDONS

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    http://www.cinemaniac.fr/images/thumbs/TETET URCAFF.jpg
    23/03/10 | 01:20

    Ce soir au Publicis sur les Champs Elysées avait lieu l'avant-premiere
    officielle de "Tete de turc" en presence de l'equipe et des partenaires
    du film : Pascal Elbe, Roschdy Zem, Ronit Elkabetz, Laure Marsac,
    Valerie Benguigui, Florence Thomassin, Warner, producteur du film,
    Europe 1, sponsor principal, la fondation Diane et Lucien Barriere
    qui recompense un film chaque annee depuis onze ans, ici sous la
    presidence du realisateur Radu Mihe~Cileanu. C'est d'ailleurs par le
    groupe Barriere que j'etais invitee a cette soiree passee en l'agreable
    compagnie de mon Voisin blogueur ("Tadah! blog").

    Pitch.

    Dans une cite d'une banlieue sensible, un ado provoque une serie de
    drames en blessant un medecin dont le frere est policier, soumis a
    un conflit : preserver son avenir ou soulager sa conscience. Mais
    dans les deux cas, la machine s'est emballee...

    Film a la fois choral et focalise sur le destin d'un ado de 14 ans,
    Bora, qui declenche une serie d'evenements dramatiques en lancant
    une bombe sur la voiture du medecin urgentiste de la cité lors
    d'affrontements avec la police, puis, affole par ce qu'il vient
    de faire, descend de l'immeuble pour le sortir des flammes... Le
    medecin en question passant trois jours dans le coma, se reveillant
    avec le risque de rester paralyse, son grand frere, flic de son etat,
    cherche le coupable.

    photo Warner

    Ce double geste de Bora n'arrange personne, la police arrete un de ses
    voisins, la maire de la ville veut decorer l'ado pour calmer le jeu,
    les meres de famille se lamentent, l'une parce que son fils est en
    prison, l'autre parce que le sien veut se denoncer. Pire, des casseurs
    saccagent l'appartement de la famille de Bora a la fois coupable
    impuni et heros. Pour couronner le tout, le business de la drogue ne
    marchant plus avec la cite truffe de flics, une bande impose a Bora
    de prendre son petit frere comme mule a transporter de la drogue
    dans son cartable d'ecolier. Pendant ce temps, un homme desespere
    (Simon Abkarian le plus convaincant de tous) par la mort de sa femme,
    par la faute de l'absence de soins de la part du medecin urgentiste
    qui n'a pas pu se deplacer, veut a son tour se venger.

    photo Warner

    Ce polar social et familial joue des le depart sur les antagonismes
    culturels, les deux freres, le medecin et le flic, sont armeniens,
    Bora est turc, quant aux acteurs, Roni Elkabetz (ici dans le surjeu),
    actrice israelienne de premier plan, interprete une mere turque dans
    la tradition des meres italiennes de la periode neorealiste genre
    Anna Magnani, Roschdy Zem, un armenien, Simon Abkarian, d'origine
    armenienne, ne joue pas un armenien, etc... Malgre quelques tentatives
    realistes, le debut avec une arrestation musclee dans la cité, la
    voiture qui prend feu, l'appartement saccage, quelques bandes assez
    floues, le film croule sous les bons sentiments jusqu'a incorporer
    une histoire d'amour naissante entre le medecin victime et la mere de
    Bora. Pour sentimentaliser encore les rapports entre les deux freres,
    le flic introverti se comporte comme un papa poule pour son frere
    medecin parce que jadis on l'a tenu responsable de la mort d'un petit
    frere noye... Mais, finalement, tout s'arrange, les petits pardons
    des offenses a tous les etages, ou presque... car la fin etant beclee,
    non achevee, on aura le loisir de la terminer soi-meme.

    photo Warner

    le comedien Pascal Elbe dont c'est le premier film en tant que
    realisateur s'applique a coller des effets, comme ces horripilants
    ecrans blancs brillants en insert, ces passages d'une histoire a
    l'autre en un plan debouchant sur un autre en miroir ou a peu pres,
    ses tentatives maladroites de filmer dans la vitesse les evenements
    violents, couper le son quand un protagoniste n'entend pas, bricoler
    quelques ralentis. Il aurait mieux valu faire simple, filmer simplement
    sobrement, la reference a James Gray dans le dossier de presse est
    louable mais ca s'arrete la...

    Une violence tres allegee a la portee de tous, une dimension sociale
    aseptisee, des relations humaines et familiales idealisees, des
    trahisons qu'on rachete, des conflits qui trouvent leur resolution,
    des blesses qui guerissent, le film est pave de bonnes intentions
    et de menagements pour le spectateur qui n'en sortira certes pas
    traumatise, cette forme light de polar pas trop noir, filtre tout
    public, pourrait bien plaire...
Working...
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