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Nagorny Karabakh: Arménie et Azerbaïdjan veulent une «solution pacif

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    Libération, France
    19 nov 2013

    Nagorny Karabakh: Arménie et Azerbaïdjan veulent une «solution pacifique»

    AFP 19 novembre 2013 à 19:49


    Les présidents arménien et azerbaïdjanais se sont mis d'accord mardi
    «pour faire avancer les négociations afin de trouver une solution
    pacifique» au conflit opposant leurs deux pays sur la région
    séparatiste du Nagorny Karabakh.

    Cette rencontre à Vienne entre l'Arménien Serge Sarkissian et
    l'Azerbaïdjanais Ilham Aliev était la première depuis des négociations
    tripartites (avec les Russes) à Sotchi (sud-ouest de la Russie) en
    janvier 2012.

    Le sommet dans la capitale autrichienne s'est déroulé sous l'égide des
    diplomates américain, français et russe qui coprésident le Groupe de
    Minsk de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en
    Europe). Ce groupe supervise la médiation dans le conflit sur le
    Nagorny-Karabakh qui empoisonne les relations entre Erevan et Bakou
    depuis la fin des années 1980.

    Les deux présidents «sont convenus de se rencontrer à nouveau dans les
    prochains mois», a indiqué l'OSCE dans un communiqué.

    De leur côté, les coprésidents du Groupe de Minsk «envisagent de se
    rendre dans la région d'ici à la fin de l'année». Ils vont organiser
    des «réunions de travail» en marge du conseil ministériel de l'OSCE à
    Kiev les 5 et 6 décembre.

    Aucun détail n'a filtré officiellement sur le contenu précis de la
    rencontre pour laquelle un strict huis clos a été observé.

    Le chef de la diplomatie ukrainienne Leonid Kojara, dont le pays
    assure la présidence tournante de l'OSCE, s'est borné à dire mardi
    soir que la rencontre Sarkissian-Aliev «contribuera à renforcer la
    confiance et la compréhension mutuelles.

    De telles discussions, a-t-il ajouté, «sont une garantie pour la paix,
    la stabilité et de nouvelles possibilités de coopération régionale».

    Pour Thomas de Waal, analyste auprès de la fondation Carnegie aux
    Etats-Unis, « il n'y a pas grand-chose à dire de cette réunion, sinon
    qu'il est important que deux présidents se soient vus pour la première
    fois en près de deux ans. Cela veut dire que le processus, qui était
    complètement à l'arrêt, est relancé, bien que très lentement».

    «Les positions des deux parties demeurent extrêmement éloignées»,
    souligne l'expert interrogé par l'AFP.

    M. de Waal juge possible quelques mesures concrètes initiales entre
    les deux pays ennemis, telle que la réouverture des liaisons
    ferroviaires. «Mais rien de spectaculaire», insiste-t-il, «ne devrait
    se produire rapidement».

    L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'opposent depuis les dernières années de
    l'URSS, dont elles étaient deux républiques fédérées, au sujet de la
    région séparatiste du Nagorny Karabakh, et des échanges de tirs entre
    troupes arméniennes et azerbaïdjanaises ont lieu régulièrement à
    proximité de cette région, ainsi que sur d'autres tronçons de la
    frontière.

    Les incidents se sont récemment multipliés: fin octobre, Erevan avait
    annoncé la mort d'un soldat arménien, tué par les forces
    azerbaïdjanaises dans la région de Tavouch (nord-est de l'Arménie).
    Trois semaines plus tôt, l'Azerbaïdjan avait accusé l'Arménie de
    vouloir installer des réfugiés syriens dans cette région.

    Signe que la situation a commencé à inquiéter, le secrétaire d'Etat
    américain John Kerry a contacté ces jours-ci en personne Ilham Aliev
    et Serge Sarkissian, pour les presser de reprendre langue.

    Rattaché à l'Azerbaïdjan à l'époque soviétique, le Nagorny Karabakh,
    une région à majorité arménienne, a été l'enjeu d'une guerre qui a
    fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988
    et 1994.

    Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n'arrivent
    pas à se mettre d'accord sur le statut de la région, qui reste une
    source de tension dans le Caucase du Sud, une zone stratégique située
    entre l'Iran, la Russie et la Turquie.

    L'Azerbaïdjan a menacé de reprendre la région disputée par la force si
    les négociations n'aboutissaient pas. Parallèlement, l'Arménie a
    déclaré qu'elle riposterait à toute action militaire de son voisin.

    http://www.liberation.fr/monde/2013/11/19/nagorny-karabakh-armenie-et-azerbaidjan-veulent-une-solution-pacifique_948127

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