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"Reforme" de L'Article Liberticide 301 du Code Penal Turc: Nouveaux

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  • "Reforme" de L'Article Liberticide 301 du Code Penal Turc: Nouveaux

    PRESS RELEASE
    EUROPEAN ARMENIAN FEDERATION
    for Justice and Democracy
    Avenue de la Renaissance 10
    B-1000 Bruxelles
    Tel/ Fax: +32 2 732 70 27/26
    Website :Eafjd



    « REFORME » DE L'ARTICLE LIBERTICIDE 301 DU CODE PENAL TURC
    NOUVEAUX MOTS, MEME LOI


    Le Parlement turc a approuvé ce mercredi 30 avril, le projet de
    loi AKP affichant un « amendement » du sinistre article
    301 réprimant la liberté d'expression dans ce
    pays. L'amendement voté par 250 voix contre 65 se contente de
    remplacer le crime « d'insulte à la turquicité
    » par celui « d'insulte à la nation turque
    ». Par ailleurs les poursuites devront maintenant être
    préalablement approuvées par le Ministère de la
    justice et la peine maximum encourue a été
    ramenée de trois à deux ans d'emprisonnement..

    Dans sa forme initiale, l'article 301 a été massivement
    invoqué, depuis plusieurs années, pour poursuivre tout
    auteur de pensées dissidentes sur les tabous de la Turquie,
    tels le Génocide des Arméniens et sa reconnaissance, la
    question kurde ou l'occupation de Chypre. Une partie de l'opinion
    publique turque considère que l'inculpation, en son temps, en
    vertu de cet article inique, du journaliste Hrant Dink, avait conduit
    à son assassinat tragique en janvier 2007.

    En Europe et en Turquie même, de nombreuses voix se sont
    élevées pour dénoncer cette parodie de
    réforme et pour exiger une abrogation complète de
    l'article 301 et des autres dispositions.

    De l'avis général, la « réforme »
    adoptée hier ne changera rien à la situation critique
    concernant la liberté d'expression en Turquie et les
    intellectuels continueront d'être poursuivis. Le Ministre turc
    de la Justice est d'ailleurs intervenu durant les débats du
    Parlement pour préciser qu' « avec cette loi, il ne sera
    pas question de laisser des gens insulter librement l'identité
    turque ».

    « Cette prétendue réforme est une plaisanterie
    » a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente
    de la Fédération Euro-Arménienne.. « Elle
    rappelle curieusement la manipulation de l'article 305, resté
    absolument identique dans ses dispositions punitives, mais dont le
    Parlement turc avait supprimé uniquement l'exposé des
    motifs qui citait le génocide des Arméniens et
    l'occupation de Chypre » a `t elle expliqué.

    « L'Union européenne ne doit pas se laisser
    anesthésier par cette manipulation grossière » a
    dit Hilda Tchoboian.

    La Fédération Euro-arménienne rappelle que, dans
    l'espoir d'une réforme substantielle, le rapport sur la Turquie
    présentée par la députée européenne
    PPE ( CDA Pays Bas- Chrétiens-Démocrates), Ria Oomen
    Ruijten, et adoptée le 21 avril 2008 a, pour la deuxième
    année consécutive employé un ton complaisant et
    flatteur sur la situation, pourtant critique, des Droits de l'Homme en
    Turquie.

    La Fédération prend acte, avec admiration, de la
    déclaration officielle en Turquie par deux intellectuels `
    Défenseurs des Droits de l'Homme turcs, Ragip Zarakolu et
    Erdogan Keskin, affirmant et reconnaissant le génocide des
    Arméniens (cf. déclaration ci-dessous)

    « Lorsqu'on voit le courage de ces hommes, on ne peut pas
    accepter que les Parlementaires européens les lâchent en
    acceptant cette tromperie officielle. Le Parlement ne doit pas non
    plus se conformer à « l'omerta » ( loi du
    silence) imposé par Ankara sur le génocide dans le
    rapport qu'il adoptera dans les semaines à venir » a
    conclu Hilda Tchoboian.


    Le communiqué de l'IHD pour la reconnaissance dugénocide des Arméniens


    A cette occasion l'Association pour les droits de l'homme (IHD) a
    diffusé le communiqué de presse suivant :

    « Aujourd'hui, le 24 avril, est reconnu dans le monde entier
    comme la date signifiant le Génocide Arménien. Seule en
    Turquie elle indique un tabou. L'état Turc mobilise toutes ses
    ressources pour nier la signification de cette date.

    Dans les plates-formes diplomatiques les fonctionnaires turcs et leurs
    avocats prétendent qu'ils reconnaissent ` la grande
    tragédie ' et qu'ils élèvent seulement une
    objection à sa nomination comme `un Génocide'. Ce n'est
    pas vrai. A chaque occasion en Turquie non seulement le
    Génocide arménien, mais aussi la grande agonie du peuple
    arménien est niée et des tentatives ont lieu pour
    justifier le génocide.

    Il n'y a pas plus d'un mois lors d'un symposium à propos des
    relations Arméno-turques les thèses officielles
    négationnistes se sont exprimées les unes après
    les autres, offensant les arméniens en Turquie et d'ailleurs et
    insultant la mémoire de leurs grands-parents. On a menti nom
    `de la science', que ` les arméniens vendaient toujours leurs
    maîtres ', ` la déportation était un moyens de
    gestion de crise ', ` le chiffre des morts lors de la
    déportation est comparable avec le chiffre des morts
    liés à l'épidémie de grippe en Angleterre
    en ce temps-là ', ` il n'y a aucun autres peuple aussi noble
    que la nation Turque dans le monde, il est impossible pour lui d'avoir
    commis un génocide ' et plus encore, humiliant les gens qui
    sont les plus instruits dans les domaines de la science, de l'art, de
    la littérature et dans tous les autres aspects.

    La négation est une partie constitutive du génocide en
    lui-même et résulte de la suite du génocide. La
    négation du génocide est une violation des droits de
    l'homme en soi. Elle prive des individus du droit de pleurer pour
    leurs ancêtres, de la purification ethnique d'une nation, de
    l'annihilation des personnes de tous les âges, de toutes les
    professions, de toutes les segments sociaux, les femmes, les hommes,
    les enfants, les bébés, les grands-parents de la
    même manière parce qu'ils étaient juste des
    arméniens indépendamment de leur idées politiques
    ou convictions. Mais peut-être le plus important de tout, c'est
    le refus d'accepter une obligation solennelle, formelle et dire `
    JAMAIS PLUS '.

    La Turquie n'a fait aucun progrès dans le champ de la
    coexistence, de la démocratie, des droits de l'homme et dans la
    cessation du militarisme depuis le temps du Comité Union et
    Progrès. L'annihilation et la négation avaient
    été et continuent aujourd'hui à être les
    seuls moyens pour résoudre le problème. Les villages
    évacués et brulés et les déplacements
    obligatoires sont toujours la manifestation de la même habitude
    de ` l'ingénierie sociale '. Il y a toujours eu carnage dans la
    patrie des Arméniens après 1915. Les meurtres non
    résolus, les disparitions lors de garde à vue, les viols
    et les arrestations de masse pendant les années 1990 n'ont pas
    été une surprise étant donné la tradition
    en cours de l'Etat manquant de n'importe quelle culture du repentir
    pour les crimes passés contre l'humanité.

    De la même façon la révocation d'un procureur de
    la République et l'interdiction d'exercer sa profession juste
    pour avoir courageusement mis en accusation des militaires, un
    incident très récent, est la manifestation d'une vieille
    habitude de punir celui qui ose élever la voix contre n'importe
    quelle objection à l'égard de l'armée. Et
    aujourd'hui l'amassement par les militaires d'environ 250 000 soldats
    dans le sud-est de la Turquie est la preuve d'un état d'esprit
    qui est incapable de développer tout autre solution à la
    question Kurde que celle d'une suppression par les armes.

    La Turquie ne sera pas capable de faire un pas en avant sans mettre
    fin aux pratiques du Comité Union et Progrès. Aucune
    violation des droits de l'homme ne pourra s'arrêter en Turquie
    et il n'y aura aucun espoir de casser le cercle vicieux des
    soulèvements kurdes et leur suppression sanglante à
    moins que l'état Turc ne consente à créer un
    environnement où l'hommage public est rendu aux victimes du
    génocide, où les souffrances de leurs petits-enfants
    sont partagées et le génocide est reconnu.

    Aujourd'hui nous, comme défenseurs des droits de l'homme,
    voulons nous adresser tous les arméniens en Turquie et ailleurs
    dans le monde et leur dire « nous voulons partager la douleur
    dans vos coeurs et saluer bien bas la mémoire de vos
    disparus. Ils sont aussi nos pertes. Notre lutte pour les droits de
    l'homme en Turquie, est en même temps notre deuil pour nos
    pertes communes et un hommage rendu aux victimes du génocid».
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