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Allemagne : L'Armenie A La Berlinale 2011

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    ALLEMAGNE : L'ARMENIE A LA BERLINALE 2011

    www.collectifvan.org
    Publie le : 17-02-2011

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le film americain
    " Here " met l'Armenie a l'affiche de la Berlinale 2011, dans la
    section Panorama. Lubna Azabal et Ben Foster sont les protagonistes
    principaux de cette ~\uvre du cineaste Braden King. Le journaliste
    Malik Berkati livre ici ses impressions et les propos du metteur en
    scène qui conclut : " Le film a ete entièrement tourne en Armenie
    et dans le Haut-Karabagh. Cela a ete une experience formidable, une
    veritable aventure, remplie de defis compliques et de difficultes
    mais largement recompenses par le resultat. " Un article propose par
    le Collectif VAN qui remercie Malik Berkati d'avoir choisi notre site
    internet pour la diffusion de son texte.

    Legende : Lubna Azabal et Ben Foster sont les protagonistes principaux
    du film americain " Here ". Cette ~\uvre du cineaste Braden King met
    l'Armenie a l'affiche de la Berlinale 2011, dans la section Panorama.

    HERE - À la croisee des chemins

    Cartographier des territoires, mais aussi y entrer, s'y perdre, en
    decouvrir de nouveau, en ressortir ; voila le chemin pris par Braden
    King et les protagonistes de son road-movie qui traverse l'Armenie
    geographique et culturelle autant que le 7ème art. À la croisee des
    genres, le realisateur ne se contente pas de raconter une histoire
    d'amour entre deux personnes mais egalement une histoire du cinema :
    " Ce film est egalement une carte. Le processus de realisation d'un
    film est comparable a celui d'un processus topographique. "

    Le decor est donc plante : ce film, bien que suivant une trame simple,
    est d'approche ardue et aura de la peine a sortir des circuits Art &
    Essai. Dommage ! Car une fois passe le cap de la surprise, de l'entree
    en matière experimentale et fragmentee, l'histoire se developpe sur des
    chemins plus accessibles, plus conventionnels et l'attention cerebrale
    requise se dilue progressivement dans les sensations familières où
    l'histoire nous emporte.

    L'itineraire commence a Erevan où Will Shepard, cartographe etatsunien,
    fait des recherches afin d'elaborer un satellite armenien.

    Sur son chemin, Gadarine Najarian, photographe d'art qui revient
    après des annees d'absence pour essayer de renouer une relation
    avec son pays, sa culture et les gens qu'elle y a laisses. Ces deux
    voyageurs solitaires decident de prendre la route ensemble. À mesure
    que leur voyage avance, leur relation s'intensifie, leur conscience
    d'etre et leurs mondes s'elargissent. La fin du voyage approchant,
    chacun se retrouve avec une nouvelle geographie de sa vie, avec comme
    corolaire la difficulte de savoir quoi faire de cette carte et de
    decider où aller a partir d'ici (HERE). La question des terrains
    perdus et gagnes s'impose immediatement, comme celle des mesures
    qui ne peuvent pas toujours etre exactes, des donnees qui peuvent
    etre fausses, voire corrompues. À travers les differents champs et
    territoires cinematographiques, ces deux explorateurs de leur propre
    vie, des relations entre les individus, de leur histoire d'amour,
    dessinent la carte d'un pays encore en guerre mais aussi celle de
    la proximite entre les gens. Cette carte de la vie comme celle du
    pays pose la symbolique des frontières, des limites, mais aussi de
    l'ouverture de nouvelles voies, de nouvelles issues.

    Pourquoi avoir choisi de tourner en Armenie ?

    Garine Torossian, une de mes amies realisatrice, m'a dit que l'Armenie
    serait le decor approprie a mon histoire. Je m'y suis rendu et j'ai
    instantanement su qu'elle avait raison : ce pays a une obsession de la
    geographie, de la culture, particulièrement de sa culture chretienne.

    Pour moi, dans notre monde actuel, ce pays etait l'endroit par
    excellence pour tourner ce projet.

    Pouvez-vous nous parler du choix des acteurs ?

    Tout d'abord, j'ai choisi Lubna Azabal que j'avais vue dans " Paradise
    Now " (du Palestinien Hany Abu-Assad, en competition officielle a
    la Berlinale 2005, N.D.A.), formidable actrice pour laquelle j'ai
    pratiquement ecrit le rôle. Ben Foster est venu après. La chimie entre
    lui et Lubna est extraordinaire, une vraie dynamique s'est mise en
    marche entre les deux. Nous avons beaucoup parle ensemble pour essayer
    de rendre cette relation non pas cinematographique mais authentique.

    Je voulais qu'ils fassent vraiment le voyage, qu'ils soient dans
    l'instant des protagonistes. Les deux autres acteurs principaux sont
    le paysage armenien et le film lui-meme. Pour le reste du casting
    en Armenie, le processus a ete plus long, mais nous avons trouve des
    acteurs magnifiques.

    Comment s'est deroule le tournage ?

    Le film a ete entièrement tourne en Armenie et dans le Haut-Karabagh.

    Cela a ete une experience formidable, une veritable aventure, remplie
    de defis compliques et de difficultes mais largement recompenses
    par le resultat. Nous avons passe cinq mois en Armenie, et pendant
    les huit semaines de tournages, nous n'avons pas dû passer plus de
    deux nuits au meme endroit. L'infrastructure limitee a pose bien
    entendu des problèmes mais cela a aussi ete une chance, car nous
    avons pu realiser des choses de manière spontanee, ce qui n'est
    pas possible aux Etats-Unis ou en Europe. Il y avait des serpents
    mortels, des rondes avec des hommes armes, de nombreux monuments
    qui me donnaient l'impression de devoir s'ecrouler d'un moment a
    l'autre, les membres de l'equipe ont attrape des maladies horribles,
    nous avons meme ete menaces avec des armes par des soldats russes
    a la frontière iranienne. Quand nous sommes rentres a Erevan, nous
    etions epuises, exsangues, mais triomphants. Nous avons appris des
    choses sur nous-memes que vous ne pouvez pas apprendre autrement que
    dans des circonstances extremes. Nous vivions le sujet du film meme :
    c'est une carte en soi.

    Propos recueillis par M. Berkati.

    © Malik Berkati, Berlin - 14 fevrier 2011 Reproduction autorisee en
    version integrale avec mention de l'auteur

    Collectif VAN - 17 fevrier 2011 - 07:30 - www.collectifvan.org

    Here : Braden King, avec Lubna Azabal, Ben Foster, USA, 2010, 120 min.

    Presente a la Berlinale 2011, dans la section Panorama

    Lire aussi :

    http://armeniantrends.blogspot.com/2009/02/here-braden-king.html

    Internationale Film festspiele Berlinto : Programme

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    From: A. Papazian
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