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Turquie et Arménie de retour sur les chemins de la discorde

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    L'Echo, Belgique
    Mercredi 27 Avril 2011


    Turquie et Arménie de retour sur les chemins de la discorde

    par Guy Gillain

    Le démantèlement, ce mardi, d'un monument érigé en l'honneur de
    l'amitié entre Turquie et Arménie n'est qu'un symbole parmi d'autres
    de la dégradation des relations entre ces deux pays, après l'accalmie
    entrevue en 2009.

    génocide non reconnu

    La statue, érigée en 2008, fait plus de trente mètres de hauteur et se
    trouve à Kars, à la frontière entre les deux États. En janvier
    dernier, Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, avait alimenté
    la polémique en qualifiant l'oeuvre de "monstruosité", ajoutant
    qu'elle n'avait pas sa place à côté du mausolée d'une des figures de
    l'islam turc. Ces déclarations avaient été lancées alors que les
    Arméniens commémorent en ce mois d'avril le 96e anniversaire d'un
    génocide qui n'est toujours pas reconnu par la Turquie, au contraire
    du Parlement européen ou du Sénat belge.

    Même les propos très mesurés de Barack Obama, samedi, ont provoqué une
    vive réaction du pouvoir turc.

    Le président américain a demandé une pleine reconnaissance des
    "tueries", se gardant bien d'évoquer un génocide, pourtant reconnu
    dans sa campagne présidentielle de 2008. Ankara a bondi, jugeant que
    les déclarations du président américain "déforment les faits
    historiques".

    Les accords piétinent

    Au-delà des massacres, on aperçoit le surplace général des accords de
    réconciliation, signés en 2009 mais pas encore ratifiés. Ceux-ci
    prévoyaient la réouverture de la frontière entre les deux pays, fermée
    depuis 1993. Des protocoles très mal vécus par la diaspora arménienne,
    qui voit d'un mauvais oeil la normalisation des relations
    turco-arméniennes, alors qu'Ankara n'envisage aucune reconnaissance
    d'un génocide qui a forcé les nombreux membres de cette diaspora à
    quitter la région.

    Autre pierre d'achoppement, le lien fait par la Turquie entre une
    ratification du traité et une avancée dans le dossier du
    Haut-Karabakh. L'Arménie occupe toujours cette république
    autoproclamée, majoritairement composée d'Arméniens, qui s'est
    prononcée pour son indépendance en 1991. Elle était alors une région
    autonome d'Azerbaïdjan, allié de la Turquie.

    Autant de signes qui montrent que les espoirs d'accalmie aperçus à
    l'automne 2009 semblent s'éloigner à chaque nouvelle polémique.
    L'approche des élections législatives turques, prévue en juin,
    n'aidera probablement pas à l'apaisement. l

    Marc Dejardin (st.) avec AFP




    From: A. Papazian
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