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Loi Anti-Négationniste: Carton Rouge aux Sénateurs

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    LOI ANTI-NÉGATIONNISTE
    Carton Rouge aux Sénateurs


    Environ 1200 français d'origine arménienne se sont rassemblés devant
    le Sénat pour s'entendre dire que la proposition de loi visant à
    pénaliser la négation du génocide des Arméniens était rejetée pour
    irrecevabilité par 196 voix contre 74.

    Nous n'allons pas revenir sur les aspects techniques du pourquoi du
    rejet. Il s'agit là d'un discours bien huilé qui mériterait un vrai
    débat quand Jean-Jacques Hyest dit que la question "pose de réels
    problèmes constitutionnels", soulignant les conséquences diplomatiques
    inopportunes que susciterait l'adoption de la proposition de loi, sur
    les relations bilatérales franco-turques. Mais à cet instant,
    l'observation est ailleurs. On nous a servi de la compassion pour nos
    "souffrances", de nouvelles dispositions juridiques qui mettraient les
    Arméniens à l'abri des "infractions" de la contestation du génocide...
    en envoyant "une circulaire à tous les procureurs généraux".

    L'inénarable Natahalie Goulet (Union Centriste - Orne), hors sujet,
    enfourchant son cheval de bataille favori, l'Azerbaïdjan, remettra sur
    le tapis Khojaly, sous aucun applaudissement (encore heureux). Elle eu
    même l'audace de commencer son "discours" en reprenant les paroles de
    "Ils sont tombés", chanson de Charles Aznavour dédiée au martyrs
    arméniens, en les détournant de leur contexte pour enchaîner sur
    l'Azerbaïdjan. Il y avait là un climat nauséabond. Surtout lorsque le
    président de la Commission des lois, Jean-Jacques Hyest (UMP-Seine et
    marne) et le Sénateur Josselin de Rohan (UMP-Morbihan), président de
    la Commission des affaires étrangères eurent des mots portant à avoir
    un haut-le-coeur, sous les applaudissements nourris de l'UMP. Rohan
    disant cette " proposition de loi est liberticide, inquisitoriale et
    obscurantiste" . Le coup de grce vint de Robert Badinter lorsqu'il
    dit "Hélas, ici le législateur s'est laissé aller sur des terres qui
    ne sont pas les siennes [...] Nous ne voulons pas être les juges de
    l'Histoire", tout en ajoutant que "la plaie du génocide Arménien ne
    s'est pas refermée". Enfin, un discours qui ne veut pas dire son nom,
    tant l'affaire par avance était verrouillée.

    Une tension palpable s'était dégagée des tribunes accueillant les
    invités du Sénateur Serge Lagauche (auteur de la proposition de loi).
    Chacun des 200 arméniens, dont Charles Aznavour, présents dans
    l'enceinte de la Haute Assemblée, retenaient une colère enfouie dans
    les entrailles, ne demandant qu'à s'exprimer. Aznavour quittera
    l'hémicycle par une porte dérobée, accusant visiblement le coup,
    accompagné de l'ambassadeur d'Arménie en France, Viguen Tchitetchian.

    Mais il y avait là aussi les indéfectibles et infatigables amis de la
    cause, tels Gérard Collomb (PS-Rhône), Guy Fischer (Groupe
    Communiste-Rhône), Jean-Noël Guerini (PS-Bouches du Rhône), ou Bruno
    Gilles (UMP, Bouches-du-Rhône) qui mirent l'accent sur la justice à
    rendre à la communauté arménienne de France.

    Oh oui, chacun des tenants pour l'irrecevabilité reconnaissent et sont
    convaincus que les Arméniens ont subi un génocide. Mais au nom de la
    sacro-sainte constitution, ils ne peuvent légiférer... et donc, il
    faut bien appeler un chat un chat, ils laisseront se répandre toutes
    sortes de négations, d'agressions, verbales, écrites ou physiques
    envers les français d'origine arménienne.


    Sifflets et cartons rouges

    Hors de l'enceinte du Sénat, alors que le destin de la communauté
    arménienne se jouait sous les lambris de la République, l'impatience
    était à son comble après trois heures d'une longue attente à battre la
    pavé sous un ciel bleu immaculé. C'est alors qu'éc`uré et sorti peu
    avant que le vote ne soit terminé, Bernard-Henri Levy, indigné par les
    discours pompeux et limites de certains sénateurs, s'est adressé au
    public présent pour lui dire sa colère devant tant d'ignominies. "Un
    concert d'indécences", dira-t-il, tout en témoignant de son soutien
    sans faille "jusqu'au bout".


    Les mots "la bataille est perdue, mais pas la guerre" sont revenus à
    plusieurs reprises sur les lèvres des orateurs, tandis que la foule
    brandissait des cartons rouges en sifflant les sénateurs hors jeu.

    Dans son discours de clôture, Ara Toranian a mis en évidence les rôles
    "ambigus et négatifs" de certains, dont, pour ne pas le nommer, le
    Sénateur-maire de Marseille et quelques membres du Parti socialiste
    "défaillants".


    L'incrédulité de Yériché Gorizian, d'Ara Toranian, de Mourad Papazian
    et de Hratch Varjabedian dont la colère s'est exprimée au noms de tous
    les Arméniens.

    Vote contre votes

    Toujours est-il que la gifle à la communauté arménienne, à défaut de
    tendre l'autre joue, n'en restera pas là. Une amertume qui ne doit pas
    influer sur la capacité des arméniens à rebondir en s'engageant
    d'autant plus que le soufflet est sévère.


    Ce 4 mai, "Ils sont tombés" une seconde fois, et comme le dit Michel
    Sardou, "La France elle m'a laissé tomber".

    Jean Eckian + Photos


    Garo Hovsepian


    Jacques Donabedian



    Pascal Chamassian, François Pupponi et Guy Fischer dépités

    jeudi 5 mai 2011,
    Jean [email protected]




    From: A. Papazian
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