Announcement

Collapse
No announcement yet.

IPI: La Turquie Est La Plus Grande Prison Pour Les Journalistes

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • IPI: La Turquie Est La Plus Grande Prison Pour Les Journalistes

    IPI: LA TURQUIE EST LA PLUS GRANDE PRISON POUR LES JOURNALISTES

    Collectif VAN
    www.collectifvan.org
    30-09-2011

    Le Collectif VAN vous présente cet article de Maxime Azadi publié le
    29 septembre 2011 sur son blog hébergé sur Médiapart.

    MédiaPart

    29 Septembre 2011 Par Maxime-Azadi

    L'Institut international de la presse (IPI) a appelé le gouvernement
    turc à libérer immédiatement tous les journalistes emprisonnés,
    dans la déclaration finale de sa 60e Assemblée générale.

    Les membres de l'organisation ont condamné les violations graves de
    la liberté de presse à travers le monde, lors du Congrès de l'IPI du
    Monde 2011 tenue le 26 septembre à Taipei, à Taiwan.

    AU MOINS 64 JOURNALISTES EN PRISON

    Dans la déclaration finale, l'institut a exprimé « sa grave
    préoccupation devant le maintien en détention d'au moins 64
    journalistes en Turquie ». Faisant référence à son rapport de juillet,
    l'IPI a rappelé que la Turquie est la plus grande prison du monde pour
    les journalistes devant la Chine et l'Iran. La déclaration appelle
    gouvernement turc à libérer immédiatement tous les journalistes
    emprisonnés.

    ERDOGAN A CRÉÉ UNE ARMÉE MÉDIATIQUE

    Aujourd'hui, les journalistes ont peur de critiquer le gouvernement
    AKP, au pouvoir depuis 2002. La liberté d'expression est menacée
    plus que jamais et la plupart des médias sont devenus de véritables
    instruments de propagande du gouvernement.

    Les médias pro-AKP n'hésitent pas de pointer du doigt les opposants
    et la police les arrête ensuite sans aucune preuve tangible. Les
    journalistes kurdes sont les premières cibles, tandis que tous les
    autres qui critiquent ouvertement le gouvernement se voient dans la
    ligne de mire de la politique d'intimidation. Le premier ministre
    Recep Tayyip Erdogan, sa police, son armée et la confrérie Fethullah
    Gulen, allié fort du gouvernement accusé d'avoir infiltré dans tous
    les institutions étatiques, sont aujourd'hui intouchables.

    Les journalistes sont souvent victimes de l'usage abusif de la Loi
    anti-terroriste (LAT) par les autorités turques pour condamner et
    censurer tout journaliste mentionnant la question kurde et certains
    de ses acteurs politiques.

    RSF : IL EST TROP FACILE D'ARRÊTER LES JOURNALISTES

    « La couverture de certains sujets reste systématiquement réprimée
    par la justice. Il est bien trop facile d'arrêter et de condamner des
    journalistes pour avoir fait leur métier ou exprimé une opinion ;
    de saisir leurs documents, de remonter à leurs sources. Et dans le
    contexte actuel de lutte pour le pouvoir féroce au sommet de tous
    les organes de l'État, la justice ne se prive pas de le faire »
    dénonçaient les Reporters sans frontières dans son rapport d'enquête
    publié le 16 juin 2011.

    Le 12 juin dernier, le commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil
    de l'Europe, Thomas Hammarberg, avait également dénoncé la situation
    « particulièrement préoccupante » de la liberté d'expression et
    de la liberté des médias en Turquie. « Le respect et la protection
    de la liberté d'expression sont primordiaux pour les progrès de la
    démocratie en Turquie » avait déclaré le Commissaire.

    DES JOURNAUX SUSPENDUS

    Des dizaines de journaux kurdes, mais aussi gauches alternatives ont
    été interdis depuis l'arrivé de l'AKP au pouvoir.

    Azadiya Welat, le seul journal en langue kurde en Turquie, a été
    suspendu à neuf reprises depuis qu'il sort de manière quotidienne
    en 2006. Parmi les journalistes en prisons figurent au moins neuf
    journalistes de ce quotidien kurde, dont trois anciens rédacteurs
    en chef.

    Le 26 Septembre, le journal bimensuel Yeni Dönem Yayýncýlýk, a été
    suspendu pour un mois par un tribunal d'Istanbul pour « propagande
    d'une organisation terroriste ».

    Le 10 Septembre, le journal Halkin Günlüðü a été suspendu pendant un
    mois et son 18e numéro a été saisi pour "propagande d'une organisation
    terroriste armée".

    Le 28 Aout, la 11 e cour d'assise d'Istanbul a ordonné la fermeture
    du journal kurde Rojev, auxiliaire d'Azadiya Welat, pour un mois
    pour avoir publié sur sa première page une photographe du Parti des
    travailleurs du Kurdistan (PKK) et son chef emprisonné Abdullah Ocalan.

    Le 21 Aout, Azadiya Welat a été suspendu pour la troisième fois depuis
    début de l'année pendant un mois.

    Retour à la rubrique

    Source/Lien : MédiaPart


    From: Baghdasarian
Working...
X