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Génocide arménien : la proposition de loi examinée au Sénat d'ici fi

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  • Génocide arménien : la proposition de loi examinée au Sénat d'ici fi

    France 24
    4 janv 2012

    Génocide arménien : la proposition de loi examinée au Sénat d'ici fin janvier


    Le texte de loi sanctionnant la négation de tous les génocides, dont
    celui des Arméniens, sera soumis au Sénat d'ici fin janvier. Déjà
    adopté par l'Assemblée, le texte est à l'origine d'une grave crise
    diplomatique entre la Turquie et la France.

    AFP - A l'origine d'une crise diplomatique majeure entre la France et
    la Turquie, la proposition de loi sanctionnant la négation de tous les
    génocides, dont celui des Arméniens, passera devant le Sénat d'ici à
    fin janvier, après avoir été adoptée par l'Assemblée nationale.

    Le gouvernement a décidé d'inscrire à l'ordre du jour du Sénat ce
    texte, déjà adopté par les députés le 22 décembre, et qui a entraîné
    le gel par la Turquie de sa coopération politique et militaire avec la
    France. Une approbation du texte par le Sénat, très probable, lui
    donnerait force de loi.

    Le texte doit être examiné par les sénateurs "dans la dernière
    huitaine de janvier", a déclaré le ministre chargé des relations avec
    le Parlement, Patrick Ollier.

    Après le vote du texte, Ankara avait rappelé son ambassadeur à Paris,
    Tahsin Burcuoglu, qui devait rentrer en France pour justement tenter
    d'éviter qu'il ne passe au Sénat, avait-on appris mardi de sources
    turques.

    Malgré une série de menaces d'Ankara, les députés français avaient
    adopté un texte punissant d'un an de prison et 45.000 euros d'amende
    la négation d'un génocide reconnu par la loi, comme l'est depuis 2001
    en France le génocide arménien de 1915 sous l'Empire ottoman, qui a
    fait 1,5 million de morts, selon les Arméniens.

    La Turquie reconnaît que jusqu'à 500.000 Arméniens sont morts pendant
    des combats et leur déportation forcée vers la Syrie ou le Liban,
    alors provinces ottomanes, mais non pas par une volonté
    d'extermination.

    La France ne punit pour l'instant que la négation du génocide des
    Juifs pendant la Seconde guerre mondiale.

    A l'Assemblée nationale, le texte avait été adopté à une très large
    majorité, malgré des voix discordantes à gauche comme à droite. Au
    sein du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé
    avait alors qualifié la proposition de "pas opportune".

    Interrogé mercredi par l'AFP par le biais de ses services, le chef de
    la diplomatie française n'a pas tenu à s'exprimer sur l'inscription de
    la proposition de loi au Sénat.

    Pour protester contre le vote à l'Assemblée nationale française, la
    Turquie a gelé sa coopération militaire et politique avec la France,
    son alliée au sein de l'Otan, et menacé d'une nouvelle salve de
    représailles si le texte est voté au Sénat.

    Les relations entre Paris et Ankara, déjà sur une pente descendante
    depuis la reconnaissance en 2001 du génocide arménien, se brouillent
    un peu plus au moment où la communauté internationale a besoin de la
    Turquie dans la gestion du difficile dossier syrien.

    Plusieurs hauts responsables turcs ont critiqué le chef de l'Etat
    français, opposant résolu à une entrée de la Turquie dans l'Union
    européenne et l'ont accusé de calcul électoraliste à un peu plus de
    trois mois de l'élection présidentielle. La France compte une
    communauté d'origine arménienne d'environ 600.000 personnes.

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'en est pris avec
    virulence à la France, l'accusant de "génocide" en Algérie en allusion
    aux violences au cours du processus d'indépendance de l'Algérie, entre
    1945 et 1962.

    "Le président français Sarkozy a commencé à rechercher des gains
    électoraux en utilisant la haine du musulman et du Turc", avait par
    ailleurs déclaré le chef du gouvernement islamo-conservateur turc.

    La crise sur la question arménienne avait été précédée de couacs entre
    Paris et Ankara.

    En avril 2009, la Turquie avait ainsi failli faire capoter un sommet
    de l'Otan organisé en France en s'opposant à la nomination d'un
    nouveau secrétaire général de l'Alliance atlantique. En début d'année,
    c'est une visite du chef d'Etat français en Turquie qui a été très mal
    vécue côté turc en raison de son extrême brièveté.

    La mise en demeure en octobre de Nicolas Sarkozy à la Turquie de
    reconnaître l'existence du génocide arménien d'ici à la fin de son
    mandat en mai 2012, à l'occasion d'un voyage à Erevan, avait aussi
    contribué à creuser le fossé.

    http://www.france24.com/fr/20120104-loi-crise-diplomatique-armenie-france-vote-senat-assemblee-turquie-genocide-proposition

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