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    GEORGIE
    Le génocide des Arméniens, un sujet qui fche en Géorgie


    La Géorgie a beau exalter l'amitié qui la lie à l'Arménie voisine, une
    amitié dont le président géorgien Mikhaïl Saakachvili s'était fait le
    porte-parole enthousiaste lors de sa dernière visite à Erevan, cette
    amitié semble avoir des limites, imposées par celle, économiquement et
    sans doute stratégiquement nettement plus intéressante, qui lie la
    Géorgie à la Turquie.

    Ainsi, la question de la reconnaissance du génocide des Arméniens est
    considérée comme tabou ou presque par les autorités géorgiennes, qui
    craignent de froisser la susceptibilité de leurs alliés turcs. Déjà en
    but aux tracasseries administratives de Tbilissi, qui redoute leurs
    velléités irrédentistes, les Arméniens, majoritaires dans la région
    méridionale du Djavakh, aux confins de l'Arménie et de la Turquie, ont
    pu s'en rendre compte.

    Tous les enseignants et les responsables des établissements scolaires
    arméniens d'Akhaltskha et des localités voisines du Djavakhk avaient
    été ainsi convoqués à une réunion le 23 avril, à la veille de la
    commémoration du 97e anniversaire du génocide des Arméniens de
    l'Empire ottoman, recommandation leur étant faite de ne pas prendre
    part aux manifestations prévues.

    Après en avoir discuté avec leur principal, plusieurs enseignants de
    l'école Hovannes Toumanian avaient déposé une demande auprès de la
    municipalité en vue d'obtenir l'autorisation de participer aux
    cérémonies marquant l'anniversaire du génocide des Arméniens le 24
    avril. IL semble que cette démarche ait incité les autorités
    municipales à prendre des mesures en vue de dissuader tout le
    personnel enseignant d'origine arménienne de la région de prendre part
    aux manifestations commémoratives.

    Les responsables communautaires font savoir que c'est la première fois
    que les représentants du gouvernement géorgien cherchent à empêcher
    les habitants d'origine arménienne d'Akhaltskha de prendre part aux
    manifestations marquant l'anniversaire du génocide ainsi qu'aux
    services religieux prévus à cette occasion.


    Par ailleurs, le diocèse géorgien de l'Eglise apostolique arménienne,
    dont la législation géorgienne reconnaît depuis peu l'autorité, ainsi
    que différentes associations arméniennes, ont appelé le président de
    la République géorgienne, le président du Parlement géorgien et le
    maire de Tbilisi à reconnaître officiellement le génocide perpétré de
    1915 à 1918 par les autorités turques de l'Empire ottoman sur la
    population arménienne.

    Ils font valoir dans leur demarche que quelque 20 pays dans le monde
    ont à ce jour reconnu à ce douloureux chapitre de l'Histoire
    arménienne la qualification de génocide. Si les Etats-Unis en tant
    qu'Etat n'ont pas encore franchi le pas, malgré les engagements de
    leur président Barack Obama qui cette année encore, dans sa
    déclaration du 24 avril en hommage aux victimes arméniennes, a préféré
    employer la formule elliptique de « Medz Yeghern » empruntée à
    l'arménien pour désigner le génocide, quelque 43 Etats américains
    commémorent officiellement la date anniversaire du génocide des
    Arméniens.

    La démarche des autorités religieuses et communautaires arméniennes de
    Géorgie a pourtant peu de chance d'aboutir, eu égard aux liens
    stratégiques unissant ce pays à la Turquie. La question s'est invitée
    dernièrement dans les débats du Parlement géorgien.

    Le président du Parlement Davit Baktadze a donné le ton en demandant
    aux deputés de ne pas jouer un jeu qui « pourrait profiter aux ennemis
    de la Géorgie », sans doute une allusion à la Russie, devenue
    l'ennemie jurée de la Géorgie et principale alliée de l'Arménie dans
    la région. Il accordait ainsi une fin de non recevoir à la demande de
    reconnaissance du génocide arménien formulée par Jondi Bagaturia, dont
    le discours avait suscite une véhémente diatribe d'un député géorgien
    d'origine azérie, Azer Suleimanov.

    dimanche 29 avril 2012,
    Gari ©armenews.com

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