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La Turquie séduite par "le printemps Hollande"

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    Le Monde.fr, France
    Lundi 25 Juin 2012

    La Turquie séduite par "le printemps Hollande"


    La Turquie est tombée sous le charme de François Hollande. A commencer
    par son premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. "Une nouvelle page
    s'ouvre dans les relations franco-turques", a-t-il déclaré, séduit, à
    l'issue d'une rencontre d'une demi-heure avec le nouveau président
    français, mercredi 20 juin, en marge du sommet de Rio G+20.

    L'entrevue, dont l'image occupait la une de tous les quotidiens turcs
    le lendemain, a visiblement rassuré la Turquie sur les intentions de
    la présidence française. Ankara est à l'heure du "printemps Hollande",
    selon Murat Yetkin, rédacteur en chef du Hürriyet Daily News, qui voit
    dans ce dégel des relations franco-turques, l'occasion d'en finir avec
    le statu quo des années Sarkozy. "Sarkozy n'était de toute évidence
    pas le partenaire favori de M. Erdogan en Europe. Après avoir été élu
    président, la victoire de M. Hollande et de son parti aux législatives
    a été accueillie comme un soulagement par Ankara", souligne-t-il. M.
    Hollande a été invité à venir en Turquie, où la dernière visite d'Etat
    d'un président français remonte à vingt ans, a souligné M. Erdogan.

    FIN DES SANCTIONS ÉCONOMIQUES ET DIPLOMATIQUES

    Effet immédiat de cette détente, dès le lendemain de l'entrevue de
    Rio, le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu prononçait la
    fin des sanctions économiques et diplomatiques prises contre la France
    après le vote, en janvier, d'une loi qui pénalisait la négation des
    génocides. Loi qui fut par la suite censurée par le Conseil
    constitutionnel. L'abandon de ces mesures de rétorsion remet Paris
    dans le jeu, notamment sur les dossiers énergétiques, a laissé
    entendre le gouvernement turc.

    Après six mois de gel des relations, M. Davutoglu effectuera une
    visite à Paris le 5 juillet. Il participera le lendemain au sommet des
    "pays amis de la Syrie", un sujet qui rapproche les deux pays.

    Bien sûr, des désaccords persistent et Ankara connaît parfaitement les
    positions de M. Hollande, favorable à une pénalisation de la négation
    du génocide arménien de 1915. Mais "il a donné un message clair à la
    Turquie : il n'utilisera pas la question arménienne comme l'a fait
    Sarkozy", note M. Yetkin.

    De la France, Ankara attend surtout qu'elle mette fin à sa politique
    d'opposition systématique aux négociations d'adhésion de la Turquie à
    l'Union européenne. Le blocage de cinq chapitres clés des pourparlers,
    gelés par M. Sarkozy, pourrait être levé dès juillet, espère la presse
    turque.

    Le Monde.fr Guillaume Perrier

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