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Mostra : Algérie et Arménie, deux tragédies en résonance avec le fra

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    Mostra : Algérie et Arménie, deux tragédies en résonance avec le fracas du monde


    Venise, 31 août 2014 (AFP) - La guerre d'Algérie et le génocide
    arménien sont au coeur de deux films touchants et réalistes, entrés en
    compétition dimanche à la Mostra de Venise, et qui sont étrangement en
    résonance avec le fracas du monde actuel.

    "Loin des hommes", deuxième long-métrage du Français David Oelhoffen,
    est l'un des films les plus attendus de la Mostra, et pas seulement
    pour la présence à l'écran du charismatique Viggo Mortensen, à la
    célébrité planétaire depuis son rôle d'Aragorn dans le "Seigneur des
    Anneaux".

    Le film, qui s'inspire de la nouvelle d'Albert Camus "L'hôte", issu du
    recueil "L'exil et le royaume", se déroule dans les montagnes de
    l'Atlas en 1954, au début de ce qui deviendra la guerre d'Algérie.

    La rébellion grondant dans la vallée, deux hommes, que tout oppose,
    sont contraints de fuir à travers les crêtes du massif algérien.

    Le premier, Daru (Viggo Mortensen), est un instituteur venu d'Espagne,
    qui parle français et arabe, et qui apprend le français à des enfants
    algériens. Le second, Mohamed (Reda Kateb), est un villageois accusé
    de meurtre.

    Leur destin bascule quand Daru est chargé d'escorter Mohamed jusqu'au
    village voisin pour y être jugé et à coup sûr exécuté. Poursuivis par
    des cavaliers algériens réclamant vengeance et par des colons français
    revanchards, les deux hommes se révoltent.

    "Le texte de Camus est très court et d'une beauté extraordinaire. Il y
    a un désert, un prisonnier, quelqu'un qui doit escorter un prisonnier.
    Il parle aussi de l'engagement politique et de la difficulté d'y voir
    clair dans un monde où la violence éclate et emporte tout", a expliqué
    David Oelhoffen en conférence de presse.

    De fait, la violence est partout dans ce film, et dans les deux camps.

    L'armée française en prend pour son grade, notamment dans une scène
    qui montre des Algériens se faire tuer par des soldats français alors
    même qu'ils se rendent. "C'est un crime de guerre", leur dit Daru.

    Cela peut-il raviver certaines plaies de part et d'autre de la
    Méditerranée ? "Il n'y a pas de volonté de controverse et si c'était
    le cas, ce serait bien malgré moi", s'est défendu le réalisateur.
    "C'est facile, 60 ans plus tard, de juger la colonisation, qui est une
    impasse historique. Il se trouve que dans cette région de l'Atlas, en
    1954, l'armée française a abattu une cinquantaine d'Algériens, c'est
    un fait historique. Il faut montrer les choses comme elles se sont
    passées", a-t-il ajouté.

    - "Les Arméniens l'attendaient" -

    Autre film, autre période, mais thématique similaire. "The Cut", signé
    Fatih Akin, est le troisième volet d'une trilogie "l'amour, la mort et
    le diable" du réalisateur allemand d'origine turque. Il nous plonge
    cette fois en 1915, en plein génocide arménien.

    Une nuit, le jeune Nazareth Manoogian est enlevé à sa famille par des
    gendarmes turcs. Après avoir survécu à l'horreur du génocide des
    années plus tard, il apprend que ses deux filles jumelles sont
    vivantes.

    Il décide de partir à leur recherche et rencontre pendant son périple
    des personnes diverses, bienveillantes ou maléfiques.

    Tahar Rahim, César du meilleur acteur en 2010 pour "Un Prophète" de
    Jacques Audiard, incarne ce père qui ne capitule jamais. Sa prestation
    a été particulièrement remarquée sur le Lido, le plaçant parmi les
    favoris pour une place au palmarès de la Mostra qui sera révélé
    samedi.

    "C'est le film que les Arméniens attendaient. Cela a pris du temps, la
    première génération a dû survivre, la deuxième a dû vivre et la
    troisième réagir et clamer ce qu'elle devait clamer", a déclaré
    l'acteur français d'origine arménienne Simon Abkarian, qui figure au
    générique.

    "Je pense qu'un seul film est insuffisant pour raconter une telle
    histoire. Le gouvernement turc est toujours très conscient de ce qui
    se dit au cinéma sur la question arménienne et il y a des lobbies
    turcs qui savent intervenir quand il le faut", a-t-il affirmé face aux
    journalistes.

    Par Franck IOVENE

    AFP

    lundi 1er septembre 2014,
    Stéphane (c)armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=102892

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