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Les eurodeputes =?unknown?q?sev=E8res?= sur les reformes, moins sur

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  • Les eurodeputes =?unknown?q?sev=E8res?= sur les reformes, moins sur

    Agence France Presse
    27 septembre 2006 mercredi 2:21 PM GMT

    Turquie: les eurodéputés sévères sur les réformes, moins sur le
    génocide arménien (PAPIER GENERAL)

    Par Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS

    STRASBOURG (Parlement européen) 27 sept 2006


    Les eurodéputés ont sommé mercredi la Turquie de respecter ses
    engagements envers l'UE et de relancer les réformes, mais ont fait
    marche arrière sur le génocide arménien, en ne faisant plus de sa
    reconnaissance une condition pour l'entrée de la Turquie dans l'UE.

    "C'est un texte ferme mais équitable, parce que nous faisons passer
    nos engagements et nos préoccupations et que nous demandons à la
    Turquie de faire preuve d'engagement et de volontarisme", a estimé le
    député conservateur néerlandais Camiel Eurlings, rapporteur de la
    résolution non contraignante adoptée mercredi par les députés.

    Dans ce texte adopté à une large majorité (429 voix pour, 71 contre
    et 125 abstentions), les députés préviennent la Turquie qu'elle
    s'expose à un gel de ses négociations d'adhésion à l'UE, commencées
    en octobre 2005.

    Un "manque de progrès" sur l'application par Ankara de son union
    douanière avec tous les Etats membres de l'UE, Chypre compris, aurait
    "des implications sérieuses en ce qui concerne le processus de
    négociation et pourrait même l'arrêter", précise en effet la
    résolution.

    La Turquie, dont l'éventuelle adhésion dans dix ou quinze ans suscite
    de plus en plus de réticences dans l'UE, a signé en juillet 2005 le
    protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux
    dix Etats membres entrés dans l'UE en 2004, dont la partie grecque de
    l'île divisée de Chypre.

    Mais Ankara refuse d'appliquer cet accord à la partie chypriote
    grecque, qu'elle ne reconnaît pas, et ne laisse pas entrer les
    navires et avions chypriotes dans ses ports et aéroports.

    De nombreux responsables européens ont déjà prévenu que cette
    question, qui sera abordée dans le prochain rapport de la Commission
    européenne sur la Turquie le 8 novembre, pourrait provoquer une crise
    dans les relations UE-Turquie d'ici la fin de l'année.

    En revanche, les députés ont adouci le texte en repoussant un
    paragraphe qui aurait fait de la reconnaissance du génocide arménien
    une condition préalable à l'adhésion turque.

    Dans une résolution du 28 septembre 2005, les députés avaient
    pourtant réclamé cette condition préalable. La commission des
    Affaires étrangères du Parlement l'avait encore maintenue il y a
    trois semaines, provoquant la colère des autorités turques.

    Quelques heures avant l'adoption de la résolution du Parlement
    mercredi, le Premier ministre turc a encore appelé l'UE à adopter une
    position "juste et objective" envers son pays et à ne pas lui imposer
    de "nouveaux critères" d'adhésion.

    "Nous avons vu de quelle façon le texte (voté en commission des
    Affaires étrangères) a été vu en Turquie, nous ne sommes pas
    aveugles", a expliqué Camiel Eurlings, estimant que cette exigence du
    Parlement, non requise par l'UE, était "contre-productive".

    Le texte adopté mercredi est "plus crédible, parce qu'il est à la
    fois très ferme et juste", a ajouté le Néerlandais.

    Le Parlement s'est donc contenté de souligner qu'il était
    "indispensable qu'un pays sur le chemin de l'adhésion aborde et
    reconnaisse son passé", appelant Ankara à "faciliter" le travail des
    chercheurs sur le sujet.

    Les Arméniens estiment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri
    dans un génocide orchestré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1917.
    Ankara affirme que des massacres ont été commis de part et d'autre et
    récuse les accusations de génocide.

    Alors que la simple évocation du génocide arménien est souvent
    utilisée par la justice turque pour poursuivre écrivains et
    journalistes, le Parlement, reprenant des positions largement
    partagées au sein de l'UE, a également dénoncé les violations de la
    liberté d'expression en Turquie.

    Il a également demandé des progrès en matière de liberté religieuse
    et de droits des minorités.

    D'une manière générale, les eurodéputés ont "déploré le
    ralentissement du processus de réforme au cours de l'année passée" et
    "demandé instamment à la Turquie de relancer" ce processus dans les
    semaines à venir.
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