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PIANO EN VALOIS; Simonian pere et fille, duo armenien genetique

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    Charente Libre
    26 octobre 2006

    PIANO EN VALOIS; Simonian père et fille, duo arménien génétique



    Ce duo-là n'est pas tout à fait comme les autres. Au violoncelle,
    Félix Simonian, 60 ans, disciple de Rostropovitch, considéré comme le
    plus éminent représentant de l'école musicale russe et arménienne. Au
    piano, sa fille, Luciné, 36 ans, issue du Conservatoire de
    St-Pétersbourg. A l'occasion de leur concert dimanche, dans le cadre
    de Piano en Valois, la pianiste raconte ses passions.

    Jouer avec un père qui a une telle renommée, c'est valorisant ou
    pesant?

    Luciné Simonian. Il est vrai que mon père a un charisme
    impressionnant. On a beau jouer ensemble depuis dix ans, aujourd'hui
    encore, j'apprends à ses côtés. Mais je crois que je lui apporte
    également des choses, un regard différent, plus jeune, sur la
    musique. Ensemble, on s'équilibre. On dit de nous que nous sommes un
    duo génétique. Lorsqu'on joue, pas besoin de se regarder. On sait
    toujours comment l'autre va réagir, comment il va interpréter une
    note.

    Sans lui, parvenez-vous à exister d'un point de vue artistique?

    L.S: J'ai une deuxième vie professionnelle au-delà de la musique. Je
    suis artiste-peintre. Ça me permet d'avoir ma propre identité. Mais,
    dans le milieu artistique, cette double vie passe encore mal, même si
    les mentalités évoluent. Souvent, on ne comprend pas, comment, on
    peut avoir, comme moi, deux métiers à plein-temps.

    Y a-t-il une spécificité de la musique arménienne?

    L.S.: La musique telle qu'on la conçoit en Arménie révèle une émotion
    très intense, dramatique. En France, c'est totalement différent. Il y
    a une légèreté dans le jeu, un regard un peu plus esthétique. Le duo
    avec mon père, présente, ces deux facettes.

    A l'heure où l'on célèbre l'année de l'Arménie, vous sentez-vous
    toujours de cette famille, vous qui vivez en France depuis quatorze
    ans ?

    L.S.: L'année de l'Arménie est une initiative valorisante pour nous,
    originaires du pays, mais personnellement, je n'ai pas envie d'être
    étiquetée artiste arménienne. Je suis venue en France parce que
    j'avais besoin d'une plus grande diversité culturelle. Je ne conçois
    plus ma vie ailleurs qu'ici. J'appartiens aussi à la culture
    française.

    Félix et Luciné Simonian ce dimanche 29 octobre à 17h,

    à l'église du Sacré-Coeur à Angoulême.
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