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L'Armenie, Pays Mine Par La Pauvrete, elit Samedi Son Parlement

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    L'ARMENIE, PAYS MINE PAR LA PAUVRETE, ELIT SAMEDI SON PARLEMENT

    Agence France Presse
    (Avant-Papier)
    10 mai 2007 jeudi 10:34 AM GMT

    L'Armenie, une ex-republique sovietique minee par la pauvrete, elit
    samedi son Parlement, les partis pro-gouvernementaux partant favoris
    pour ce scrutin qui constitue l'ultime grand test electoral avant la
    presidentielle de 2008.

    Au total, plus de 20 partis sollicitent les suffrages de quelque 2,3
    millions d'electeurs pour les 131 sièges de l'Assemblee nationale.

    Le Parti republicain au pouvoir et "Armenie prospère", fonde en
    2006 par le milliardaire et ancien champion de bras de fer Gaguik
    Tsaroukian, sont credites de 30% des intentions de vote chacun,
    selon les derniers sondages.

    En face, près de 20 partis d'opposition sont en lice mais trois
    d'entre eux ont une chance de franchir la barre des 5% necessaires
    pour entrer au Parlement.

    Le scrutin represente un double enjeu pour le Premier ministre Serge
    Sarkissian, leader du Parti republicain, determine a reconduire sa
    majorite et a marquer des points pour la presidentielle où il fait
    figure de favori pour succeder a Robert Kotcharian qui termine l'an
    prochain son deuxième et dernier mandat.

    L'Organisation pour la cooperation et la securite en Europe (OSCE),
    qui a critique le deroulement des precedents scrutins, a envoye 300
    observateurs pour celui de samedi.

    Les Etats-Unis et l'Union europeenne, grands pourvoyeurs d'aide a
    Erevan avec la diaspora armenienne, ont averti de leur côte qu'une
    election entachee de fraudes aurait des consequences negatives dans
    ce domaine.

    L'opposition clame deja que les elections seront falsifiees, comme
    les precedentes, pour assurer la victoire du Parti republicain et a
    averti qu'elle organiserait dans ce cas des manifestations de masse.

    "Si les elections sont falsifiees, nous allons nous battre par tous
    les moyens possibles (...) Nous aurons recours au pouvoir du peuple
    qui veut vivre dans un pays libre et democratique", assure Artur
    Bagdasarian, leader du parti Le Pays des Lois (8% des intentions
    de vote).

    L'election de samedi n'est pas sans paradoxe : le pays est pour des
    changements radicaux, mais les electeurs apparaissent peu mobilises
    et l'opposition profondement divisee, une situation qui favorise les
    formations au pouvoir.

    Selon un recent sondage de l'institut Gallup, plus de 50% des
    Armeniens estiment que leur pays est sur la mauvaise voie. Selon une
    etude d'opinion realisee en janvier, 93% des personnes interrogees
    appellent de leurs voeux des changements socio-economiques "radicaux".

    Desillusionnes, beaucoup d'entre eux n'iront pourtant pas voter. "A
    quoi bon? Quel que soit celui au pouvoir, cela ne changera rien pour
    les gens ordinaires. Les elections c'est du non-sens", dit Akhavni
    Sogoïan, 42 ans, habitant de Kond, un quartier pauvre d'Erevan.

    "Les Armeniens veulent des changements mais ils ne croient pas que
    leur participation a la vie politique puisse donner des resultats",
    resume l'analyste politique independant Alexandre Iskandarian.

    Sur une population de trois millions d'habitants, plus de 30% vivent
    avec moins de deux dollars (1,5 euro) par jour.

    Lorsqu'on s'eloigne du centre d'Erevan avec ses cafes elegants et
    ses boutiques de luxe, la pauvrete crève les yeux : des usines
    sovietiques decrepies, des villages depeuples, des centaines de
    milliers d'Armeniens ayant quitte le pays pour chercher du travail
    a l'etranger.

    Les responsables pro-gouvernementaux mettent en avant de leur côte la
    forte croissance economique du pays, de l'ordre de 10% par an. Des
    richesses qui profitent a un cercle restreint proche du pouvoir,
    replique l'opposition.

    Le pays, pauvre en ressources naturelles et isole, ses frontières
    avec la Turquie et l'Azerbaïdjan voisins etant fermees, enregistre
    une croissance d'autant plus soutenue que son economie part d'un
    niveau bas depuis l'independance du pays en 1991.

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    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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