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Apres Un Mois De Combats, Les Kurdes Resistent Toujours A Kobane

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    APRES UN MOIS DE COMBATS, LES KURDES RESISTENT TOUJOURS A KOBANE

    SYRIE

    Un mois après le debut de l'offensive du groupe Etat islamique sur
    Kobane, les combattants kurdes resistent toujours, aides par les
    frappes de la coalition, mais les Etats-Unis se montrent davantage
    preoccupes par les "avancees importantes" des jihadistes en Irak.

    Le sort de Kobane, troisième ville kurde de Syrie frontalière de la
    Turquie devenue dans le monde entier le symbole de la lutte contre
    l'EI, reste totalement incertain après 30 jours de combats acharnes.

    Les jihadistes y ont penetre jusqu'au centre et occupe jusqu'a
    la moitie de la ville, mais les combattants kurdes semblent avoir
    repris cette semaine du terrain perdu grâce a l'intensification des
    bombardements aeriens.

    Les combattants des YPG (Unites de protection du peuple), principale
    milice armee kurde de Syrie, ont ainsi "progresse dans l'est et dans
    le sud-est de la ville", a indique jeudi un responsable kurde local,
    Idriss Nassen.

    De telles affirmations sont impossibles a verifier en l'absence
    d'observateurs independants et de journalistes a Kobane. L'EI ne
    communique pas sur l'evolution de ses operations.

    Le responsable kurde a insiste sur le fort impact des raids aeriens
    de la coalition militaire multinationale, qui frappe l'EI "de facon
    plus efficace ces derniers jours" selon lui.

    Les Etats-Unis ont annonce avoir bombarde les positions de l'EI dans
    et autour de Kobane a dix-huit reprises mardi et mercredi, provoquant
    la mort de "plusieurs centaines" de ses combattants.

    Mais "Kobane pourrait encore tomber", a mis en garde le porte-parole
    du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

    Le coordonnateur de la coalition, le general americain a la retraite
    John Allen, a egalement averti que l'option militaire et les raids
    aeriens ne suffiraient pas pour terrasser l'EI. Les frappes a elles
    seules ne produisent "ni gagnants, ni perdants", selon lui.

    662 morts en un mois -

    En un mois, "la bataille de Kobane" a provoque la mort de 662
    personnes, selon un decompte de l'Observatoire syrien des droits de
    l'Homme (OSDH) qui ne prend cependant pas en compte les victimes des
    frappes aeriennes.

    L'EI y a perdu 374 combattants, les YPG 258, tandis que dix autres
    combattants Kurdes et vingt civils ont ete tues au cours des combats.

    La bataille a debute le 16 septembre lorsque l'EI, qui a proclame un
    "califat" sur les vastes regions qu'il contrôle a cheval sur la Syrie
    et l'Irak, a lance une offensive pour conquerir la troisième ville
    kurde de Syrie, situee a la frontière avec la Turquie.

    Depuis, la region de Kobane s'est videe de ses habitants : plus de
    300.000 personnes ont fui, dont plus de 200.000 en Turquie et des
    milliers en Irak, selon les estimations.

    'Urgence' en Irak -

    Si les Etats-Unis considèrent avant tout Kobane comme une operation
    "humanitaire" et non "strategique", ils se montrent davantage
    preoccupes par l'evolution en Irak.

    "L'urgence en Irak est clairement en ce moment notre principale
    preoccupation", a affirme le general Allen, en evoquant la situation
    militaire mais aussi les problèmes politiques a Bagdad.

    Il a reconnu qu'"evidemment, l'EI avait realise des avancees
    importantes en Irak", notamment dans la province occidentale d'Al-Anbar
    que les jihadistes sunnites tentent de contrôler complètement.

    L'armee irakienne, epaulee par des tribus, a cependant reussi mercredi
    a repousser un assaut de l'EI contre Ramadi, chef-lieu d'Al-Anbar.

    Cette province majoritairement sunnite est un objectif majeur pour les
    jihadistes qui veulent prendre le contrôle des zones qui lui echappent
    encore. Ils la contrôleraient a 85%, selon un haut responsable de
    la province.

    Les avions de coalition continuent a mener des raids quotidiens qui
    visent notamment des positions de l'EI dans le centre du pays, selon
    le Pentagone.

    S'etant entretenus a plusieurs reprises ces derniers jours sur la
    strategie militaire, les responsables des pays de la coalition ont
    appele la Turquie a s'impliquer davantage, notamment en permettant
    l'utilisation de ses bases militaires, plus proches des lieux de
    frappes, notamment en Syrie.

    Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a par ailleurs rejete mercredi
    l'appel de la France a ouvrir plus largement le passage a la frontière
    avec le nord de la Syrie.

    Il a insiste sur le fait que seuls les Syriens etaient autorises a
    "repartir pour rejoindre la lutte" pour Kobane.

    Ankara interdit aux combattants rebelles du Parti des travailleurs du
    Kurdistan (PKK) de rejoindre Kobane, provoquant la colère des Kurdes
    de Turquie.

    "Nous ne laissons pas les citoyens turcs entrer en Syrie parce
    que nous ne voulons pas qu'ils prennent part au conflit syrien",
    a justifie M. Davutoglu.

    Le president francais Francois Hollande avait estime que la Turquie
    devait "absolument ouvrir sa frontière" a des renforts pour empecher
    la chute de cette ville.

    vendredi 17 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com

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