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Le Parlement europeen refuse le "partenariat"

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    Le Figaro, France
    01 décembre 2004


    Turquie
    Le Parlement européen refuse le «partenariat»

    Bruxelles : de notre correspondante Alexandrine Bouilhet
    [01 décembre 2004]


    La commission des affaires étrangères du Parlement européen a refusé,
    hier, d'envisager l'option d'une «troisième voie» pour la Turquie
    dans le cadre de ses négociations avec l'Union européenne. Appelés à
    voter sur un texte décisif, qui sera adopté en plénière le 15
    décembre puis soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles,
    les eurodéputés ont rejeté les amendements préconisant un
    «partenariat privilégié» et non une adhésion pure et simple.


    Ce vote des députés, pourtant dominés par la droite allemande, est un
    camouflet pour les élus français. En France, l'idée d'un «partenariat
    privilégié» est défendue par Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard
    d'Estaing et François Bayrou. Elle a été relayée en commission des
    affaires étrangères à Bruxelles par Jacques Toubon (UMP), Marielle de
    Sarnez (UDF), Alain Lamassoure (UMP) et Nicole Fontaine (UMP). La
    pression est telle qu'elle a contraint Jacques Chirac à évoquer, à
    son tour, une possible «troisième voie» pour la Turquie en Europe.


    Le Parlement européen n'a pas autant d'états d'me. Malgré le dépôt
    de 500 amendements, visant pour la majorité à durcir la position de
    négociation de l'Union, les eurodéputés ont suivi l'avis de la
    commission. Ils recommandent aux chefs d'Etat et de gouvernement des
    Vingt-Cinq «d'ouvrir les négocia tions» d'adhésion avec la Turquie
    «sans délais inutiles». Seule concession aux sceptiques de la
    candidature turque : les négociations qui doivent débuter en 2005,
    disent-ils, ne doivent pas mener «automatique ment» à l'adhésion.
    «L'objectif des négociations avec la Turquie est l'adhésion à
    l'Union, insistent les députés dans leur résolution, mais la
    réalisation de cette ambition dépendra des efforts menés de part et
    d'autre ; l'adhésion n'est donc pas une conséquence automatique du
    début des négociations.»


    Le Parlement européen suit la recommandation de la Commission Prodi.
    Les députés ont refusé d'évoquer le génocide arménien, appelant
    simplement les autorités turques et arméniennes à se réconcilier, en
    dépassant «l'expérience tragique du passé». Là encore, les élus
    français, de droite comme de gauche, réclamant la reconnaissance par
    la Turquie du génocide arménien, ont été mis en minorité. Les
    eurodéputés ont préféré insister sur le respect des droits de
    l'homme, qu'ils placent au centre des premières années de
    négociations. Ils mettent l'accent sur la «tolérance zéro» à l'égard
    de la torture, le droit des femmes, «trop souvent soumises à des
    violences conjugales», mais aussi des Kurdes et des minorités
    religieuses, qu'elles soient «chrétiennes» ou musulmanes «non
    sunnites».


    Sur Chypre, le Parlement est en phase avec les capitales européennes
    décidées à hausser le ton. Avant d'ouvrir les négociations, ils
    exigent d'Ankara la reconnaissance officielle de la République de
    Chypre, et le retrait des troupes turques de la partie nord de l'île.
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