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L'ancien Espace Sovietique Sous Le Choc Georgien

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    L'ANCIEN ESPACE SOVIETIQUE SOUS LE CHOC GEORGIEN
    Laure Mandeville

    Le Figaro
    18/09/2008
    France

    Les anciens satellites de l'URSS, reunis dans la Communaute des Etats
    independants, ont observe avec effarement l'entree des chars russes
    sur le territoire georgien.

    C'est une veritable onde de choc qui parcourt l'ancien espace
    sovietique depuis le debut de la crise russo-georgienne du
    mois d'août. De la Bielorussie a l'Asie centrale, en passant par
    l'Azerbaïdjan et l'Armenie, pays directement voisins de la zone de
    conflit, tous ces anciens satellites de Moscou se sont mis a trembler
    en observant avec effarement l'entree des chars russes sur le sol
    georgien au nom de la defense de l'Ossetie du Sud et des minorites
    russophones qui y habitent. La transformation de l'operation russe
    destinee a "forcer la Georgie a la paix" après son attaque contre
    la capitale ossète, Tskhinvali, en occupation d'une large partie du
    territoire georgien et en destruction de son potentiel economique et
    militaire, represente une lecon que les pays de la CEI ne sont pas
    près d'oublier. "Ils sont paniques", resumait recemment un diplomate
    europeen base a Bakou.

    Profonde inquietude en Moldavie

    L'inquietude est particulièrement vive en Azerbaïdjan, pays en première
    ligne dans la fameuse route energetique alternative de sortie des
    hydrocarbures d'Asie centrale - Bakou, Tbilissi, Ceyhan - que les
    Occidentaux se sont ingenies a construire dans le but de reduire leur
    trop grande dependance vis-a-vis de la Russie. Ayant perdu, comme les
    Georgiens en Ossetie et Abkhazie, le contrôle de la region separatiste
    du Haut-Karabakh au terme d'un conflit particulièrement meurtrier,
    les Azeris se sentent concernes par la crise. Le president Aliev
    "va devoir naviguer entre les echeances electorales d'octobre et
    les pressions russes. Mais il maintiendra sa volonte de creation
    d'un axe sud, car il sait que dans la region, face aux Russes et
    aux Iraniens, sa chance tient a sa relation avec les Occidentaux",
    confie une source diplomatique francaise. L'inquietude est egalement
    profonde en Moldavie, dont le destin est entrave depuis des annees
    par le conflit gele de Transnistrie, province russophone separatiste
    soutenue par Moscou. Le discours poutinien sur la necessaire
    defense des russophones eparpilles a travers l'ex-empire, suscite
    aussi bien des questions en Ukraine, où la crise georgienne a fait
    voler en eclats la coalition orange Timochenko-Iouchtchenko. Avec son
    importante communaute russe, concentree au nord du pays, le Kazakhstan
    se sent aussi vulnerable. Meme les Baltes, pourtant proteges par
    le parapluie de l'Otan, s'inquiètent des consequences. Lors d'une
    conference de l'association Grande Europe a Paris, vendredi dernier,
    un depute lituanien affirmait d'ailleurs que dès le debut du conflit,
    les trois ambassadeurs de Russie en terre balte avaient menace les
    trois capitales de "sanctions, s'ils plaidaient la cause georgienne
    au sein de l'UE".

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