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Bruxelles jette les bases d'une politique europeenne de "voisinage"

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  • Bruxelles jette les bases d'une politique europeenne de "voisinage"

    Agence France Presse
    9 décembre 2004 jeudi 4:13 PM GMT

    Bruxelles jette les bases d'une politique européenne de "voisinage"
    (PAPIER GENERAL)

    par Par Pierre GLACHANT

    BRUXELLES

    La Commission européenne a jeté les bases jeudi d'une nouvelle
    coopération ciblée avec sept partenaires proches de l'UE, dont
    l'Ukraine, mais Bruxelles refuse à ce stade de voir derrière cette
    politique de voisinage les prémisses de futurs élargissements.

    Sept "plans d'action" ont été adoptés par la Commission. Ils
    concernent deux pays voisins de l'Union élargie, l'Ukraine et la
    Moldavie, et cinq riverains du pourtour méditerranéen: Israël, la
    Tunisie, le Maroc, l'Autorité palestinienne et la Jordanie.

    Ces programmes vont maintenant être transmis à l'aval des Etats
    membres de l'Union. Leurs priorités ont été élaborées avec les pays
    concernés. Ils se présentent sous la forme de listes d'objectifs très
    précis à atteindre.

    En ce qui concerne l'Ukraine, la Commission a proposé que le plan
    d'action ne soit approuvé qu'après des élections "libres et
    équitables" dans le pays.

    L'Ukraine se prépare à un nouveau second tour de l'élection
    présidentielle, le 26 décembre, après les irrégularités constatées
    lors du scrutin du 21 novembre, à l'origine de la grave crise
    politique qui secoue depuis le pays.

    La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita
    Ferrero-Waldner, a insisté sur le fait que cette nouvelle coopération
    avec les pays situés à la périphérie de l'Union élargie ne
    s'inscrivait pas à l'heure actuelle dans une perspective d'adhésion.

    "Ce n'est pas une politique d'élargissement. Cela ne préjuge pas des
    perspectives des pays européens qui, à un certain point dans
    l'avenir, pourraient souhaiter poser leur candidature. Mais cela ne
    fournit pas non plus de perspective d'adhésion", a-t-elle déclaré
    lors d'une conférence de presse.

    Les "plans d'action" sont issus de la politique de voisinage élaborée
    par la Commission en 2003. Son objectif essentiel est de renforcer
    les relations de l'UE avec les pays restés à la périphérie de l'Union
    après le grand élargissement à dix nouveaux pays, en mai dernier.

    Les plans ont pour ambition d'éviter de nouvelles "lignes de
    division" en Europe et d'"exporter la stabilité" vers les pays
    voisins de l'Union, a expliqué Mme Ferrero-Waldner.

    Ils permettront d'"améliorer la sécurité à nos frontières" grce à la
    coopération en matière de migrations ou de lutte contre toutes sortes
    de trafics illégaux, comme la drogue ou la criminalité
    transfrontalière.

    En oeuvrant à "améliorer le niveau de vie", ils devraient réduire
    aussi "les pressions migratoires", a ajouté la commissaire.

    Mais les "plans d'action" ambitionnent aussi de répondre aux besoins
    des pays concernés, en aidant par exemple l'Ukraine à se préparer à
    une adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

    Benita Ferrero-Waldner a indiqué, sans autres précisions, que
    "certains Etats membres" auraient souhaité que le plan d'action avec
    l'Ukraine "aille plus loin".

    La Pologne et les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) prêtent
    une attention toute particulière à l'Ukraine et avaient, avant même
    leur adhésion à l'UE, plaidé pour que l'Union n'oublie pas ses
    voisins de l'Est après l'élargissement.

    Les "plans d'action" se fixent aussi comme objectif de résoudre les
    conflits régionaux, celui du Proche-Orient pour Israël et l'Autorité
    palestinienne, la question de la Transnistrie pour la Moldavie.

    D'autres programmes de coopération sont en préparation pour l'année
    prochaine avec le Liban et l'Egypte, ainsi qu'avec les trois pays du
    Caucase (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan).

    Selon une source communautaire, la Commission a proposé d'allouer
    14,9 milliards d'euros à sa politique de voisinage. Cette source n'a
    toutefois pas précisé sur quelle période cette somme serait utilisée.
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