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    ERDOGAN DICTE SA LOI EN ALLEMAGNE

    Source/Lien : The Economist Newspaper
    Publié le : 04-03-2011

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Recep Tayyip Erdogan s'en
    va-t-en guerre en Allemagne ? Le Premier ministre de la Turquie était
    en visite en Allemagne fin février. Il était supposé y plaider la
    cause de la Turquie dans l'Union européenne. The Economist indique
    que Â" sa visite a eu l'effet contraire. Les hôtes allemands de
    M. Erdogan ont été outrés de son discours délivré dimanche
    a Dusseldorf devant un vaste public d'immigrants turcs. Erdogan a
    accusé l'Allemagne de chercher a assimiler de force sa communauté
    turque estimée a 3 millions de personnes. "Personne ne pourra nous
    arracher a notre culture... nos enfants doivent apprendre l'allemand,
    mais ils doivent d'abord apprendre le turc", a-t-il martelé. Â" Le
    PM turc est coutumier de ce genre de provocations. En février 2008,
    il avait déclaré a Cologne que l'assimilation des migrants est un Â"
    crime contre l'humanité Â". Il avait répété cette assertion devant
    le Parlement d'Ankara. Puis, une nouvelle fois, en France, le mercredi
    7 avril 2010 au Zénith de Paris : il avait aussi appelé les Turcs de
    France a demander la double nationalité pour être les "diplomates"
    de la Turquie en Europe. Le Collectif VAN vous propose la traduction
    d'un article du site anglais The Economist daté du 1er mars 2011.

    The Economist Newspaper

    1er mars 2011 - 22:01 par A.Z. | ISTANBUL

    M. Erdogan va en Allemagne

    Ce n'est pas un secret : les efforts de la Turquie pour rejoindre
    l'Union européenne n'ont pas vraiment réussi. Mais un accès de
    dénigrement de l'Europe cette semaine, par le Premier ministre
    islamiste modéré de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a révélé
    combien les relations se sont détériorées depuis que l'UE a
    formellement entamé les pourparlers d'adhésion avec la Turquie en
    2004. D'autant plus que M. Erdogan a fait ses remarques en Allemagne,
    où il était supposé consolider le cas de la Turquie. Sa visite a
    eu l'effet contraire.

    Les hôtes allemands de M. Erdogan ont été outrés de son discours
    délivré dimanche a Dusseldorf devant un vaste public d'immigrants
    turcs. Il a accusé l'Allemagne de chercher a assimiler de force sa
    communauté turque estimée a 3 millions de personnes. "Personne
    ne pourra nous arracher a notre culture... nos enfants doivent
    apprendre l'allemand, mais ils doivent d'abord apprendre le turc",
    a-t-il martelé. Mais non, a riposté Guido Westerwelle, qui déclare
    que l'allemand doit être appris en premier.

    M. Erdogan visait la chancelière allemande, Angela Merkel, qui
    s'est attirée l'ire de la Turquie l'an dernier, lorsqu'elle a
    déclaré que le multiculturalisme en Allemagne avait "complètement
    échoué." Elle semblait faire écho aux idées de Thilo Sarrazin,
    de la banque fédérale allemande, qui, dans son bestseller, arguait
    du fait que la culture allemande était a risque par rapport aux
    sociétés musulmanes "parallèles."

    Et quid des 14 millions de Kurdes de Turquie ?, auraient aussi pu
    demander les hôtes de M. Erdogan. Bien que le parti au pouvoir
    en Turquie, le Parti pour la justice et le développement (AKP)
    a allégé les restrictions sur l'usage de la langue kurde, des
    milliers de militants kurdes sont poursuivis en justice au motif
    d'avoir préconisé d'accorder de plus grands droits au peuple kurde,
    et il est interdit de parler le kurde dans les tribunaux.

    Les invectives de M. Erdogan n'étaient pas réservées a
    l'Allemagne. Un jour plus tard, a Hanovre, il a dit a groupe d'hommes
    d'affaires turcs et allemands que l'idée de l'OTAN d'intervenir en
    Libye était "absurde"; l'alliance n'avait pas a s'immiscer dans les
    affaires des Ã~Itats non membres, a-t-il dit. M. Erdogan a suggéré
    que l'intérêt des Occidentaux pour la Libye et le Moyen Orient en
    général était motivé par des "calculs centrés sur les puits de
    pétrole" plutôt que sur la démocratie et les droits de l'homme.

    La fureur de M. Erdogan aura été nourrie par la visite de Nicolas
    Sarkozy a Ankara le 25 février. Tout comme Mme Merkel, le président
    de la France préconise un dénommé "partenariat privilégié" de la
    Turquie avec l'UE, au lieu d'une place de membre a part entière, une
    opinion qu'il a réitérée lors de sa visite la semaine dernière -
    qui n'a duré que cinq heures, allant contre les souhaits turcs.

    M. Erdogan a déclaré que la position franco-allemande prouve que
    l'Union européenne est un "club chrétien." Dans une interview
    avec une chaîne de télévision allemande, il a appelé l'Europe a
    dévoiler ses "intentions véritables... Si vous ne voulez pas que
    la Turquie entre dans l'Union européenne, alors dites-le clairement
    et ouvertement", a-t-il maugréé.

    La Turquie a de bonnes raisons d'être mécontente. L'UE n'a pas
    réussi a tenir ses promesses qui étaient de faciliter l'embargo
    commercial des Turcs vers Chypre, principalement en raison des
    protestations des Chypriotes grecs, qui ont rejoint l'UE en 2004. La
    Turquie croit, probablement avec justesse, que ses autres détracteurs,
    notamment la France, l'Autriche et l'Allemagne, utilise Chypre comme
    une excuse pour torpiller l'accession turque.

    Les pourparlers d'adhésion sont au point mort. Sur les 35 "chapitres"
    pour lesquels les négociations sont divisées, 18 ont été bloqués
    par l'UE dans sa totalité, par Chypre ou par la France. Seul un
    chapitre a abouti, sur la science. Et aucun n'a été ouvert sous
    la présidence hongroise actuelle. Egemen Bagis, le négociateur en
    chef de la Turquie pour l'Union européenne, dit avoir demandé a
    M. Erdogan d'abandonner son job.

    En privé, de nombreux responsables de l'AKP pensent que la Turquie
    pourrait très bien se passer de l'UE. Leur confiance a été
    exacerbée par l'influence régionale croissante de la Turquie, en
    particulier dans le monde arabe, où M. Erdogan est acclamé comme
    un héros grâce a ses salves répétées contre IsraÃ"l. On parle
    de plus en plus d'un "modèle turc" pour le Moyen Orient dévasté
    par la rébellion.

    En outre, l'économie de la Turquie est sortie relativement indemne
    de la crise financière mondiale. On prévoit que la croissance cette
    année attiendra les 5%, non loin derrière l'Inde et la Chine. Les
    sondages suggèrent que l'AKP gagnera un troisième mandat lors des
    prochaines élections le 12 juin.

    Ce qu'un troisième mandat de gouvernement AKP présage pour la
    suite des relations Turquie/Union européenne, est peu clair. Les
    responsables de l'AKP, notamment le ministre des Affaires étrangères,
    Ahmet Davutoglu, insistent sur le fait que l'adhésion a l'Union
    européenne reste un but stratégique. Mais tant que la Turquie croit
    que l'Union européenne a plus besoin de la Turquie, que la Turquie
    n'a besoin de l'UE, il est peut probable qu'elle fasse des concessions
    radicales - comme ouvrir ses ports aux navires chypriotes grecs -
    ce qui débloquerait les pourparlers.

    En attendant, les tirades de M. Erdogan peuvent sans doute lui faire
    gagner des voix en Turquie, mais elles ne pourront que fournir des
    arguments a M. Sarkozy et Mme Merkel.

    ©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 2 mars
    2011 - 07: 15 - www.collectifvan.org

    Lire aussi :

    Erdogan : demander l'assimilation est un crime contre l'humanité

    Immigration turque: Erdogan a Paris prône l'intégration, pas
    l'assimilation

    Assimiler ou intégrer les immigrés ?

    L'intégration des Turcs oppose Berlin a Ankara




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