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Les Azeris Sont Prets A Reconquerir Le Haut-Karabakh

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    LES AZERIS SONT PRETS A RECONQUERIR LE HAUT-KARABAKH
    Par Pierre Avril

    Le Figaro
    http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/07/01003-20110307ARTFIG00660-les-azeris-sont-prets-a-reconquerir-le-haut-karabakh.php
    8 mars 2011
    France

    INFOGRAPHIE - Les accrochages meurtriers se multiplient sur territoire
    montagneux que se disputent Armenie et Azerbaïdjan.

    De notre correspondant a Moscou.

    Selon la terminologie en vigueur, le Haut-Karabakh fait partie de la
    liste des conflits "geles" depuis l'eclatement de l'Union sovietique.

    Un territoire sauvage et montagneux que se disputent l'Armenie et
    l'Azerbaïdjan, et dont le sort reste incertain, malgre les efforts
    diplomatiques de la communaute internationale. Pour la première
    fois depuis la fin de la guerre de 1992-1994, qui a fait plus de
    22.000 morts, et le cessez-le-feu officiel qui s'en est suivi, ce
    qualificatif devient inapproprie. L'an dernier, au moins 25 soldats
    ont ete tues a la suite d'accrochages sur la ligne de front, et trois
    depuis le debut de l'annee 2011. Les escarmouches se multiplient a tel
    point que le spectre d'une nouvelle guerre ressurgit. L'Azerbaïdjan,
    qui avait herite du Karabakh sous la periode stalinienne, l'avait
    perdu lors de la declaration d'independance du territoire en 1991,
    puis tente de le reconquerir militairement dans la foulee. Sans succès.

    Depuis, le Karabakh, dote d'un gouvernement non reconnu par la
    communaute internationale, vit sous protectorat armenien. Son
    president, Bako Saakian, en visite aujourd'hui en France se voit
    refuser tout contact officiel avec Paris. Bakou, qui considère
    toujours le territoire comme partie integrante de l'Azerbaïdjan,
    a recemment fait part de son intention de le reconquerir par les armes.

    De chaque côte de la frontière virtuelle, la rhetorique guerrière
    prevaut, sur fond de course aux armements. Stimule par les revenus
    petroliers, le budget de la defense azeri progressera de 45% entre
    2010 et 2011, soit 3,1 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros), un
    cinquième du budget global du pays. Charge de jouer les mediateurs, le
    groupe de Minsk, compose de la France, de la Russie et des Etats-Unis,
    se revèle incapable de trouver un accord politique. En jeu notamment,
    le sort des centaines de milliers de refugies, en particulier azeris,
    ayant fui le territoire entre 1988 et 1994, "Si le president (azeri)
    Aliev decide une action armee, toute notre communaute sera prete a
    y participer", affirme Mekhti Abdoullaev, president du Conseil de
    coordination de la communaute azerie du Karabakh, qui regroupe près
    de 80.000 personnes. Ses parents avaient fui avant le conflit le
    village de Chouchi, aujourd'hui totalement armenien.

    Selon Richard Giragossian, directeur du Centre armenien d'etudes
    internationales, l'un des scenarios probables, est la survenue,
    sur la ligne de front, d'un affrontement mineur "accidentel", qui
    degenererait en une guerre generale, dans le courant de l'annee 2012.

    Si guerre il y avait, ses "consequences regionales seraient
    devastatrices", predit l'International Crisis Group. Au sud, l'Iran,
    qui entretient de bonnes relations avec le regime armenien, et la
    Turquie, allie traditionnel de l'Azerbaïdjan, mais soupconnee par Bakou
    de jouer un double jeu, menacent d'etre entraînees dans le conflit. Au
    nord, la Russie craint un embrasement du Caucase. Moscou, qui cultive
    de bonnes relations a la fois avec Bakou et Erevan, ne menage pas ses
    efforts diplomatiques, en esperant retrouver l'influence regionale
    qui etait la sienne a l'epoque sovietique. Le 5 mars, a Sotchi,
    Dmitri Medvedev a reuni pour la troisième fois, les presidents azeri
    et armenien. Des initiatives qui, selon de rares experts, suffiraient
    a permettre la prolongation du statu quo actuel.

    Bako Saakian en visite a Paris

    Le president de la Republique autoproclamee du Karabakh, Bako Saakian,
    est a Paris, jusqu'a mercredi. En catimini. Après une rencontre dans
    la soiree avec le Conseil des associations armeniennes de France,
    il tiendra aujourd'hui une conference a l'Institut francais des
    relations internationales (Ifri) avant de rencontrer une trentaine
    de parlementaires francais, dont plusieurs membres du groupe d'amitie
    France-Armenie. Forte de près de 500.000 personnes dans l'Hexagone, la
    diaspora armenienne est un important soutien politique et financier du
    Karabakh. Bako Saakian ne rencontrera pas - comme il l'avait souhaite
    - Bernard Fassier, le president du groupe de Minsk charge de piloter
    les negociations sur l'avenir du territoire. À la difference de ses
    homologues armenien et azeri, il n'est pas associe a ces pourparlers.




    From: A. Papazian
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