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La Russie commence à souhaiter l'émergence d'un "troisième homme"

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    RUSSIE
    La Russie commence à souhaiter l'émergence d'un "troisième homme" (étude)

    Un groupe d'experts russes a jugé que la Russie était menacée d'une
    crise politique, que la légitimité du président Dmitri Medvedev et du
    Premier ministre Vladimir Poutine est de plus en plus contestée, si
    bien que l'émergence d'un "troisième homme" y est désormais souhaitée.

    Dans un rapport rendu public lundi, le Centre des études stratégiques,
    un groupe d'experts animé par des personnalités issues du pouvoir
    russe, estime que la popularité des deux dirigeants russes connaît une
    chute "catastrophique" depuis un an.

    Selon eux, est en marche "un processus de perte de légitimité du
    pouvoir russe, et de défiance croissante de la population à l'égard
    des noms clés : le président Dmitri Medvedev, le Premier ministre
    Vladimir Poutine et le +parti du pouvoir+ Russie unie".

    "Le changement le plus important dans la conscience politique des
    Russes ces huit derniers mois consiste non seulement en une chute de
    la confiance dans le tandem (Poutine-Medvedev) et son entourage mais
    aussi dans l'attente croissante à l'égard de l'émergence d'un
    troisième homme", écrivent les experts.

    Les cotes de popularité de MM. Medvedev, Poutine et de Russie unie ont
    chuté depuis mars 2010 de 12, 21 et 18 points respectivement,
    soulignent les experts, se basant sur les chiffres des trois
    principaux instituts de sondage du pays.

    MM. Poutine et Medvedev ont laissé planer le doute sur leurs
    intentions à l'approche de la présidentielle de 2012, alors qu'aucun
    autre candidat sérieux n'a pour l'instant émergé.

    Pour les auteurs du rapport, Dmitri Medvedev semble aujourd'hui
    "inéligible", et Vladimir Poutine - largement considéré comme l'homme
    fort du pays bien qu'il se soit retiré du Kremlin pour des raisons
    constitutionnelles - voit croître son "anti-électorat", notamment parmi
    les classes moyennes.

    Si les tendances actuelles se prolongeaient, la Russie connaîtra une
    crise politique qui pourrait "surpasser en intensité celle de la fin
    des années 1990 et s'approcher de celle de la fin des années 1980" qui
    avait accompagné la chute du régime soviétique, soulignent les
    experts.

    "Le rapport s'adresse aux hauts responsables du pays, qui ne mesurent
    pas la situation de manière réaliste", a souligné l'un des auteurs, le
    sociologue Sergueï Belanovski, à l'antenne de la radio Echo de Moscou.

    "Tout produit, même politique, a une durée de vie", a-t-il ajouté.

    Les auteurs soulignent également que l'absence d'une réelle opposition
    parlementaire, la scène politique russe ayant été mise en coupe réglée
    depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, pourrait
    provoquer une évolution incontrôlable de la situation en cas de montée
    de la contestation.

    Par ailleurs, le mouvement d'opposition Solidarnost, animé notamment
    par l'ancien Premier ministre Mikhaïl Kassianov et l'ex-vice Premier
    ministre Boris Nemtsov, a présenté lundi à Moscou un rapport intitulé
    "Poutine. Corruption", dénonçant la propagation de ce fléau dans la
    société russe et le monde politique, jusqu'au sommet de l'Etat.

    Il met notamment en avant que plusieurs proches de Vladimir Poutine se
    sont considérablement enrichis depuis son arrivée au pouvoir.

    samedi 2 avril 2011,
    Sté[email protected]




    From: A. Papazian
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