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Sondage : La Democratisation De La Turquie Vue Par Les Pays Voisins

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    SONDAGE : LA DéMOCRATISATION DE LA TURQUIE VUE PAR LES PAYS VOISINS

    Source/Lien : Today's Zaman
    Publié le : 07-06-2011

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Â" Un sondage régional
    a grande échelle, effectué par l'Université Fatih a Istanbul a
    révélé que les citoyens des pays voisins voient l'évolution rapide
    de la Turquie vers la démocratisation comme une opportunité et un
    atout pour leurs propre pays, saluant la Turquie en tant que leader
    régional et rejetant les affirmations selon lesquelles l'influence
    croissante du pays est une menace pour leur sécurité nationale. 77%
    des personnes sondées pensent que la Turquie poursuit une politique
    étrangère pacifique avec ses voisins et seuls 14,5% rejettent
    l'idée. Si la plupart des Irakiens, des Syriens, des Iraniens, des
    Géorgiens et des Bulgares estiment que la politique étrangère de
    la Turquie est plus pacifique envers les voisins, 34% d'Arméniens
    et 26% de Grecs disent que ce n'est pas le cas. Ã~@ l'exception
    de l'Arménie avec 66%, la majorité de la totalité des personnes
    sondées a vanté les mérites de la Turquie, comme étant un modèle
    pour les régimes autoritaires du Moyen-Orient (63% en moyenne).Â"
    Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article en anglais
    du journal turc Today's Zaman (pro-AKP), paru le dimanche 22 mai
    2011. Les élections législatives approchent en Turquie (12 juin)
    et les sondages saluant la politique du gouvernement islamique de
    l'AKP sont bien entendu de mise.

    La démocratisation de la Turquie est percue comme un atout par les
    pays voisins, selon un sondage.

    Today's Zaman

    Dimanche 22 mai 2011/ MAHIR ZEYNALOV, Ä°STANBUL

    Un sondage régional a grande échelle, effectué par l'Université
    Fatih a Istanbul a révélé que les citoyens des pays voisins voient
    l'évolution rapide de la Turquie vers la démocratisation comme une
    opportunité et un atout pour leurs propre pays, saluant la Turquie
    en tant que leader régional et rejetant les affirmations selon
    lesquelles l'influence croissante du pays est une menace pour leur
    sécurité nationale.

    Les résultats de ce que les enquêteurs ont qualifié de "sondage
    d'élite" ont été essentiellement tirés des réponses émanant
    d'hommes d'affaires, de journalistes, d'universitaires et d'étudiants
    de troisième cycle, qui représentent les principales idéologies
    ethniques, religieuses et politiques du pays. Les enquêteurs
    ont déclaré dimanche a la conférence de presse, alors qu'ils
    dévoilaient les résultats de leur sondage, suite a ce qu'ils ont
    appelé des mois de travail intensif et d'engagement, que le sondage
    est l'un des derniers faits juste avant le printemps arabe - un terme
    se référant a une vague de troubles parcourant le Moyen-Orient et
    l'Afrique du Nord.

    Les personnes interrogées en Iran, où les enquêteurs ont dit avoir
    eu des difficultés a obtenir des données et a effectuer les sondages,
    en raison de la peur écrasante répandue dans la population, sont
    celles qui ont le plus salué la démocratisation de la Turquie,
    parmi les pays sondés : 91% y voient une opportunité pour leur
    pays, bien au-dessus du pourcentage moyen (69%) de la totalité des
    personnes interrogées.

    77% des personnes interrogées en Irak, pays qui subit un
    processus très douloureux de démocratisation d'après-guerre
    et 66% des Syriens, dont le pays vit actuellement l'une des plus
    grandes agitations de son histoire moderne, considèrent que la
    démocratisation de la Turquie est une opportunité.

    Si les Républiques postsoviétiques de Géorgie (70%) et d'Arménie
    (73%) ont adopté des attitudes généralement positives envers la
    démocratisation de la Turquie, les Grecs sont restés bien en-dessous
    de la moyenne avec 36%.

    Le professeur Savas Genc, Université Fatih, qui était responsable
    du sondage dont les résultats ont été annoncés dimanche a la
    conférence de presse, en présence des membres de l'équipe Ebru
    Altinoglu-Ercan et Ozlem Demirtas Bagdonas, a déclaré que le
    sondage est le premier du genre et qu'il a été effectué avec un
    soin extrême et dans les langues maternelles des pays participants.

    Ã~@ l'exception de l'Arménie avec 66%, la majorité de la totalité
    des personnes sondées a vanté les mérites de la Turquie, comme
    étant un modèle pour les régimes autoritaires du Moyen-Orient (63%
    en moyenne).

    Les personnes interrogées en Iran (76%), en Irak (70 %) et en Syrie
    (59 %) - pays qui ont des manquements significatifs en matière de
    démocratisation - ont également considéré la Turquie comme un
    modèle pour leur pays.

    La Turquie : un leader régional

    Un total de 27% de toutes les personnes interrogées voient la Turquie
    comme le pays le plus puissant dans la région, suivie par l'Iran et
    la Russie, chacun étant évalué comme le plus puissant par 13% de
    toutes les personnes interrogées. Seuls 5% d'Arméniens désignent
    la Russie comme leader régional, et 9% d'Iraniens, se considérant
    eux-mêmes comme le pays le plus puissant dans la région, voient la
    Turquie comme une puissance régionale.

    Les personnes interrogées en Géorgie et en Syrie (66% dans les deux
    pays) voient la puissance économique croissante de la Turquie comme
    une opportunité. L'Arménie (46 %), l'Iran (52%) et l'Irak (49 %)
    considèrent aussi l'expansion commerciale et économique rapide de
    la Turquie comme une opportunité pour leur propre développement
    économique.

    Les citoyens des pays voisins (88 %) ont aussi estimé que la Turquie
    était le pays le plus sÃ"r où fuir en cas de guerre civile chez
    eux, suivies par la Géorgie et l'Azerbaïdjan, pays favori pour
    respectivement 16% et 13% de toutes les personnes interrogées. 67%
    d'Iraniens choisiraient la Turquie comme zone de sécurité en cas
    de guerre civile dans leur pays, mais ce chiffre est de 34% en Irak
    et de 21% en Syrie.

    Un total de 91% des personnes interrogées ont dit "oui" lorsqu'on
    leur a demandé si elles voyaient un changement dans la politique
    étrangère turque ces dernières années avec les pays sondés. Trois
    pays voisins ont remarqué ce changement plus que les autres, avec
    toutes les personnes interrogées en Syrie répondant "oui" (100%),
    une majorité d'Iraniens (95%) et d'Irakiens (96%), confirmant qu'il
    y avait en effet des changements dans la politique étrangère turque.

    Si environ 90% des gens interrogés en Géorgie, Arménie et Bulgarie
    sont d'avis qu'il y a eu un changement de politique étrangère turque,
    seuls 74% de Grecs sont d'accord, le taux le plus bas.

    La Syrie attribue a l'arrivée du Parti pour la justice et
    développement (AKP) le changement de politique étrangère, avec
    64% des personnes interrogées répondant "oui" a une question sur
    un changement de politique étrangère turque. Puis vient l'Irak,
    avec 38% considérant l'AKP comme celui qui a changé la donne
    en politique étrangère ; 35% de Grecs, 30 % d'Iraniens et 24% de
    Géorgiens pensent que l'AKP est la raison sous-jacente au changement
    de la politique étrangère turque.

    Seuls 36% de ceux qui ont confirmé le changement de la politique
    étrangère turque pensent que l'AKP et les pourparlers d'adhésion de
    la Turquie a l'Union Européenne sont la raison de ce changement. 18%
    seulement ont considéré la libéralisation économique de la Turquie
    comme un facteur de changement.

    51% d'Arméniens pensent que la candidature de la Turquie a l'Union
    européenne est la raison principale derrière un changement de
    politique étrangère turque, mais seuls 15 % d'Iraniens le pensent,
    comparé a 44% en Irak, 42% en Bulgarie et 41% en Géorgie.

    13% seulement estiment que le changement en politique étrangère
    a commencé après que le ministre des Affaires étrangères Ahmet
    Davutoglu a été nommé en 2009, tandis que 24% en Irak et 23%
    en Arménie pensent que Davutoglu en est la force motrice.

    Ã~Itonnamment, 55% d'Iraniens, qui estiment qu'un changement de
    la politique étrangère turque a eu lieu, pensent que le point de
    départ de ce changement de politique étrangère turque date des
    années de la Guerre Froide, lorsque la libéralisation économique du
    pays a commencé dans les années 1980 et seuls 5% d'Iraniens pensent
    que le souhait de la Turquie de devenir membre de l'UE a mené a un
    changement de sa politique étrangère.

    40% croient que la Turquie a commencé a changer sa politique
    étrangère en 2002, lorsque l'AKP a été élu et seuls 13% des
    personnes interrogées pensent que la nomination de Davutoglu a été
    le point de départ.

    Changement de politique étrangère

    70% de Syriens et 51% de Grecs pensent que le changement dans la
    politique étrangère turque a commencé en 2002, mais seuls les
    Bulgares (27 %) pensent que le changement de politique étrangère
    de la Turquie a commencé en 1999, lorsqu'elle est devenue candidate
    au bloc des 27 nations.

    20% d'Irakiens et 23% d'Arméniens croient que 2009 est la clé du
    changement de politique étrangère, quand Davutoglu a été nommé.

    Dans les sept pays examinés, 55% des personnes interrogées pensent
    que la Turquie a commencé a poursuivre une politique étrangère
    plus équilibrée avec ses voisins orientaux et occidentaux. Ceci
    est le plus attesté parmi les personnes interrogées en Iran (67%),
    tandis que 64% d'Irakiens et 60% de Géorgiens croient que la Turquie a
    une politique étrangère équilibrée entre l'Est et l'Ouest. Si 57%
    des Syriens voient une politique étrangère équilibrée, ce chiffre
    est proche de la moyenne totale en Bulgarie (54%).

    Si 13% seulement estiment que la Turquie s'est éloignée de l'Ouest
    et a commencé a se tourner plus a l'Est, le chiffre monte a 39%
    en Arménie, taux le plus haut parmi les pays sondés et 20% en Syrie.

    18% estiment que la politique de la Turquie vis-a-vis de l'Ouest se
    poursuit. Des pays de l'Union européenne, la Bulgarie et la Grèce,
    y croyant le plus avec respectivement 30% et 36%.

    53% reconnaissent que la Turquie s'est rapprochée du monde musulman
    et ce chiffre est au-dessus de la moyenne en Irak et en Arménie
    avec 66%, en Syrie avec 63% et en Grèce avec 58%. En Bulgarie,
    une majorité écrasante (66%) n'est pas d'accord avec l'idée que
    la Turquie s'est rapprochée du monde musulman.

    L'Arménie, la Géorgie et la Grèce estiment que cette politique n'est
    pas viable dans un avenir proche, avec respectivement 81%, 75% et 61%.

    Seules la Syrie (75%), la Bulgarie (54%) et l'Irak (50%) pensent que
    la politique est viable ; 52% du total des personnes interrogées ne
    pensent pas que la politique est viable.

    Si 89% estiment que la Turquie a en effet commencé a poursuivre
    une politique étrangère plus active, seuls 6% ont rejeté cette
    idée. 98% de Géorgiens, 96% d'Irakiens et 93% de Syriens conviennent
    d'une politique étrangère turque active. Le pourcentage le plus
    bas est de 61% pour les personnes interrogées en Arménie.

    77% des personnes sondées pensent que la Turquie poursuit une
    politique étrangère pacifique avec ses voisins et seuls 14,5%
    rejettent l'idée. Si la plupart des Irakiens, des Syriens, des
    Iraniens, des Géorgiens et des Bulgares estiment que la politique
    étrangère de la Turquie est plus pacifique envers les voisins, 34%
    d'Arméniens et 26% de Grecs disent que ce n'est pas le cas.

    Lorsqu'on leur a demandé s'ils pensent que la Turquie veut devenir un
    leader dans le monde musulman, 49% disent oui et 34% disent non. 61%
    d'Arméniens, 56% de Bulgares et 54% de Grecs pensent que c'est le cas,
    mais 43% d'Iraniens rejettent l'idée.

    Ã~@ la question : la Turquie poursuit-elle une politique étrangère
    néo-ottomane ? les réponses varient : 41% du total des personnes
    interrogées estiment qu'elle poursuit cette politique et pour 40%
    ce n'est pas le cas.

    L'Arménie, la Grèce en faveur d'un Ã~Itat kurde indépendant

    56% de Grecs et 55% d'Arméniens, ennemis de longue date avec lesquels
    la Turquie a essayé d'améliorer les relations ces dernières années,
    considèrent que la tentative de la Turquie d'empêcher la création
    d'un Etat kurde indépendant est "mauvaise", soulignant qu'un Ã~Itat
    kurde indépendant est la clé pour la paix régionale. Ceux qui
    estiment que la création d'un Ã~Itat kurde est une clé pour la paix
    régionale sont 34% d'Irakiens, 24% de Syriens et 10% d'Iraniens,
    pays dans lesquels vivent un nombre significatif de Kurdes en quête
    d'émancipation, ces chiffres étant plus bas que ceux de la Grèce
    et de l'Arménie.

    58% de Grecs, 57% d'Arméniens et 57% d'Irakiens pensent qu'il devrait
    y avoir un Ã~Itat kurde indépendant, tandis que le pourcentage moyen
    pour toutes les personnes interrogées était de 38% en faveur d'un
    état indépendant.

    97% de Kurdes interrogés disent être pour un Ã~Itat kurde
    indépendant, tandis que 92% des Turcs disent être contre. Ce
    chiffre était de 75 % parmi les Arabes, 74% parmi les Iraniens et
    les Géorgiens, 56% pour les Bulgares, 21% pour les Grecs et 17%
    pour les Arméniens.

    ©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 30 mai
    2011 - 07:00 - www.collectifvan.org

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