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Erhan ArıK: Horovel, Une Exposition CentréE Sur Le Pas

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    ERHAN ARıK: HOROVEL, UNE EXPOSITION CENTRéE SUR LE PASSé

    Source/Lien : Armenian Trends - Mes Arménies
    Publié le : 10-06-2011

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
    invite a lire cette information traduite par Georges Festa et publiée
    sur le site 'Armenian Trends - Mes Arménies' le 2 juin 2011.

    Armenian Trends - Mes Arménies

    jeudi 2 juin 2011

    Photo: © Erhan Arık / www.depoistanbul.net

    par Vercihan Ziflioglu

    Hurriyet Daily News and Economic Review, 02.05.2011

    Les Arméniens essaient de se rappeler d'amers souvenirs, tandis
    qu'en Turquie les gens tentent de les oublier, note l'artiste Erhan
    Arık, qui a fait d'un rêve inspirant une exposition photographique
    intitulée Â" Horovel Â", montrant des images de portraits d'Arméniens
    et de Turcs vivant dans les villages de la frontière. L'exposition
    [a débuté] le vendredi 6 mai a la galerie DEPO dans le quartier
    stambouliote de Tophane et aura certainement un fort impact sur
    les visiteurs.

    Né dans la province d'Ardahan, au sud-est de la Turquie, Arık a
    pris ces photos dans treize villages frontaliers de Turquie et dix
    villages frontaliers d'Arménie sur une période de six mois, où
    il a étudié la mémoire historique. Â" Pour moi, les Arméniens
    étaient des ennemis ; même le pain aurait dÃ" leur être ôté des
    mains. On vivait dans une maison arménienne. Même si cette maison
    avait appartenu a des Arméniens, je croyais qu'on avait le droit de
    détenir leur bien Â", nous confie-t-il.

    Un rêve, dit-il, modifia cette facon de penser. Â" Après le départ
    des Arméniens, je suis né et j'ai grandi dans cette maison de
    village a Ardahan, tout comme les autres membres de ma famille. On
    utilisait la pièce de la maison où se trouvait le four comme une
    grange. A 25 ans, j'ai vu un homme en rêve, qui m'a dit : Â" Cette
    maison était la nôtre ; mes enfants ont joué dans cette pièce,
    ma femme faisait la cuisine dans ce four, mais toi, tu en as fait une
    grange ! Â" Ce rêve m'a fait une forte impression et j'ai décidé
    de partir a la recherche des Arméniens. Â"

    Ce rêve, dit-il, pourrait sembler a certains utopique, mais il
    l'a réellement impressionné, lui indiquant une voie nouvelle. Â"
    Mon père est musulman et je lui ai raconté ce rêve. Lui aussi fut
    marqué et il nettoya la grange. Maintenant nous n'allons dans cette
    maison qu'en été. Â"

    Se souvenir - être rappelé au souvenir

    En prenant ces photos, Arık découvrit a quel point les gens se
    ressemblent en Turquie et en Arménie. Â" En vérité, ils ont
    des traits communs physiquement, mais leurs manières de penser
    et de ressentir sont différentes. Ceux d'Arménie essaient de se
    rappeler d'amers souvenirs, tandis qu'en Turquie les gens tentent
    de les oublier. Â", dit-il. C'est pourquoi les images de Turquie et
    d'Arménie sont exposées dans des salles séparées.

    Â" De cette manière je peux expliquer au public deux mémoires
    différentes. La souffrance et les larmes d'un côté, le vide et le
    silence de l'autre. Â"

    Arık définit ces événements comme une tragédie. Â" Vous pouvez
    nommer cette souffrance a votre guise. Même si une seule personne
    est morte ou a été obligée de quitter sa terre ancestrale, en tant
    qu'être humain, cela pose une question. Â"

    D'après lui, la population turque a été emportée par la haine,
    du fait des préjugés et de l'hostilité suscités par l'histoire
    officielle. Â" Il est très difficile de progresser, a moins d'être
    confronté a la souffrance. Il y a la une souffrance réelle et il
    nous faut la partager. Â"

    Quant au titre de l'exposition, Â" Horovel Â", Arık explique : Â"
    Un jour, alors que je parlais a Pakrad Oztukyan, du quotidien Agos,
    il m'a demandé si je connaissais le sens du mot Â" horovel Â". J'ai
    répondu que non et il m'a dit : Â" Ton père est un fermier. Va lui
    demander. Â" Mon père m'apprit alors que les chants que les paysans
    entonnent en travaillant les champs sont appelés Â" horovel Â". Â"
    C'est un vieux mot turc Â", me dit-il. Mais j'ai appris qu' Â" horovel
    Â" est un mot arménien ; mon père hésitait a m'apprendre ce fait. Â"

    Â" Dans cette exposition, je m'interroge, j'interroge ma foi dans le
    passé et la souffrance que les gens ont éprouvée sur cette terre
    Â", note-t-il.

    L'exposition Â" Horovel Â" se déroule jusqu'au 4 juin [2011]. Outre
    les photographies, un film documentaire, réalisé par Arık, sera
    aussi présenté durant cette manifestation.

    ____________

    Source :
    http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=an-exhibition-focusing-on-past-2011-05-01
    Traduction : © Georges Festa - 06.2011

    site de la Galerie DEPO (Istanbul) :
    http://www.depoistanbul.net/tr/index.asp

    site d'Erhan Arık : http://erhanarik.deviantart.com/

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