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    L'Express
    23 mai 2005

    4 questions à... Frédéric Charpier; Le système Devedjian à Antony

    par Lautrou Pierre-Yves


    La jeunesse de Patrick Devedjian fut engagée et agitée. De 1963 à
    1967, il milite au sein d'Occident, un mouvement d'extrême droite
    violent, en compagnie d'un certain nombre de futurs élus, comme Alain
    Madelin, Gérard Longuet et Claude Goasguen. Frédéric Charpier, auteur
    de Génération Occident (Le Seuil, 2004), nous éclaire sur cette
    période.

    Patrick Devedjian semble parfaitement assumer ce passé encombrant,
    affirmant qu'Occident n'avait rien à voir avec l'extrême droite
    d'aujourd'hui. Est-ce le cas? Comme les autres, il assume l'histoire
    qu'il veut bien raconter, mais il ne dit pas la vérité. Ils cherchent
    tous à minorer la durée et la nature de leur engagement. Par exemple,
    ils rappellent qu'ils combattaient avant tout le communisme et le
    totalitarisme, mais, à l'époque, Occident soutenait tous les régimes
    totalitaires.

    Quelle est l'origine de son engagement? Il entre à Occident par
    "instinct patriotique", selon ses propres termes. La guerre d'Algérie
    lui a rappelé comment ses ancêtres catholiques arméniens ont été
    massacrés par les Turcs musulmans. Alors, il se demande si, une fois
    de plus, l'Islam n'a pas fait un sort aux chrétiens. Lui qui veut
    devenir un bon petit Français croit que c'est du côté des
    nationalistes qu'il doit être.

    Quel militant est-il? Personne, au cours de mon enquête, ne m'a dit
    du bien de lui. Tous en gardent un mauvais souvenir, celui d'un
    garçon arrogant, hautain, solitaire. Dans l'entretien qu'il m'a
    accordé, lui insiste sur son côté mouton noir - il était surnommé
    "l'Arménien" - victime d'ostracisme, voire de racisme.

    Quelles influences garde-t-il de cette époque? Comme beaucoup, il
    conserve une sorte d'élitisme, cette assez haute idée de soi partagée
    par nombre des anciens d'Occident, qui se prenaient pour une nouvelle
    aristocratie. Il n'y a donc rien d'étonnant à retrouver beaucoup
    d'entre eux chez les libéraux. Il lui reste aussi un côté "dur": à
    Antony, il n'a jamais célébré lui-même le 19 mars 1962 et refuse
    encore les subventions au Secours populaire...
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