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La Georgie, Base Arriere Americaine Pour Une Attaque Contre L'Iran ?

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    LA GéORGIE, BASE ARRERE AMéRICAINE POUR UNE ATTAQUE CONTRE L'IRAN ?
    Stephane

    armenews.com
    jeudi 1er mars 2012

    Le président géorgien Mikheïl Saakachvili a effectué le 30
    janvier sa première visite officielle a Washington. Du fait de sa
    situation géographique et grâce a l'orientation fortement pro-Otan
    du régime actuel - qui rêve d'intégrer l'organisation occidentale -,
    la Géorgie pourrait aider Washington contre Téhéran.

    30 janvier, le président géorgien Mikheïl Saakachvili a été
    recu par son homologue américain Barack Obama dans le Bureau Ovale
    de la Maison Blanche, a Washington. Une première, car "en dehors
    des rencontres de travail dans les couloirs de différents sommets
    internationaux, c'est la première visite officielle de Saakachvili
    aux Etats-Unis", observe le site caucasien Vesti Kavkaza.

    A l'ordre du jour officiel se trouvait le prochain sommet de l'OTAN a
    Chicago, où la Géorgie espère enfin obtenir la "feuille de route"
    pour entrer dans l'Alliance atlantique, et la participation très
    active de Tbilissi dans la coalition internationale en Afghanistan
    (où 1600 - et bientôt 1700 - soldats géorgiens sont présents sur le
    terrain, le plus gros contingent parmi les pays non membres de l'OTAN).

    Cependant, selon des experts, les discussions ont vraisemblablement
    aussi - et surtout - porté sur la participation de Tbilissi a une
    possible opération militaire contre l'Iran. Le site d'informations
    en ligne russe Vzgliad soupconne Saakachvili de vouloir "proposer le
    territoire géorgien en cas d'escalade avec Téhéran, justifiant ce
    pas par le souci de protéger la Géorgie contre 'la menace militaire'
    russe". L'expert indépendant géorgien Guiorgui Nodia tempère :
    "Le voyage du président géorgien est en lien avec le renforcement de
    la coopération américano-géorgienne dans le domaine sécuritaire,
    notamment a cause de ce qui se passe autour de l'Iran. On peut supposer
    qu'en cas d'un affrontement avec l'Iran, la Géorgie soutiendrait les
    Etats-Unis plus activement que la Turquie ou les autres voisins de
    Téhéran", explique un autre expert de renom, Paata Zakaréïchvili.

    Alors, Saakachvili a-t-il "trouvé une utilité a la Géorgie ?", selon
    l'expression ironique du quotidien moscovite Kommersant. "D'aucuns
    pensent que [le 30 janvier] les deux présidents allaient s'accorder
    sur l'utilisation de l'espace aérien de la Géorgie", analyse
    l'hebdomadaire de Tbilissi Kviris Palitra. Aux dires de certains
    observateurs et opposants géorgiens, c'est pour faire de la Géorgie
    une base arrière en cas d'attaque contre l'Iran que Washington
    a financé la reconstruction des anciens aérodromes militaires
    de Vaziani et Marnéouli, et du port de Batoumi, en mer Noire, et
    sponsorisé la construction de plusieurs hôpitaux dans différentes
    villes de Géorgie.

    De quoi en inquiéter plus d'un. D'autant que frapper des cibles
    stratégiques situées dans le nord de l'Iran depuis le Caucase du
    sud est "confortable, car envoyer les chasseurs américains Super
    Hornet depuis un porte-avion américain situé dans le Golfe persique,
    a deux heures de vol de l'Iran, c'est une chose, mais le faire depuis,
    par exemple, l'Azerbaïdjan, a 3-5 minutes de vol, c'en est une autre",
    poursuit le journal.

    Oui, mais si Téhéran ripostait sur Tbilissi ? "Du nord de l'Iran
    a la frontière géorgienne [en passant par l'Arménie ou par
    l'Azerbaïdjan qui partagent chacun une frontière terrestre avec
    l'Iran] il y a 160 km, et 215 km jusqu'a notre capitale. Une longue
    distance qui exclut l'utilisation par Téhéran de l'artillerie",
    tente de rassurer Kviris Palitra, avant de rappeler que le vrai danger
    serait "un nuage radioactif qui s'abattrait sur la région en cas de
    destruction de cibles nucléaires iraniennes".

    Paradoxalement, c'est l'actuel ennemi numéro un de Tbilissi,
    la Russie qui, en cas de déclenchement d'hostilités jouerait les
    boucliers protecteurs pour la Géorgie et l'ensemble de la région. En
    effet, Moscou dispose de bases militaires a Gyoumri (en Arménie),
    en Abkhazie et en Ossétie du Sud (républiques séparatistes
    géorgiennes reconnues par Moscou en 2008), et de la station radar de
    Gabala en Azerbaïdjan, permettant une détection rapide de tirs de
    missiles. Ainsi, Moscou peut "verrouiller l'espace aérien du Caucase
    du Sud. Comme quoi, a quelque chose malheur est bon : grâce a cela
    [la force de frappe de la Russie], la Géorgie n'entrera pas dans
    l'Histoire comme base d'opérations contre l'Iran", espère le journal.

    http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2012/01/31/la-georgie-base-arriere-americaine-pour-une-attaque-contre-l-iran


    From: Baghdasarian
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