Announcement

Collapse
No announcement yet.

Interview Du Premier Ministre Armenien Au Journal Russe Kommersant

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • Interview Du Premier Ministre Armenien Au Journal Russe Kommersant

    INTERVIEW DU PREMIER MINISTRE ARMENIEN AU JOURNAL RUSSE KOMMERSANT
    Ara

    armenews.com
    jeudi 5 avril 2012

    Après sa rencontre avec Sergeï Lavrov, ministre des affaires etrangères
    russe en Armenie, le premier ministre armenien, Dicran Sarkissian a
    accorde un entretien a la journaliste Elena Tchernenko, du quotidien
    russie " Kommersant " publie dans l'edition du mercredi 4 avril. Il
    lui a explique pour l'Armenie ne pouvait pas rejoindre la Russie,
    la Bielorussie et le Kazakhstan dans le projet d'union douanière,
    tout en se declarant pret a etudier la possibilite d'accueillir
    une base de radar russe sur son territoire, comme alternative aux
    negociations enlisees entre Moscou et Bakou concernant la location
    de la station de radar de Gabala en Azerbaïdjan.

    Le president Dmitri Medvedev a pris l'initiative de plusieurs
    rencontres conernant le Haut-Karabakh sans pour autant enregistrer
    de resultat. Pourquoi ?

    Dicran Sarkissian : Cela depend du fait de savoir quelles sont les
    attentes de chacun. Ce type de conflit ne se règle pas facilement.

    Tout d'abord, il faut creer les conditions d'une plateforme pour le
    processus de negociations. Et une comprehension mutuelle du problème.

    Quelles peuvent etre les consequences d'un scenario de frappes
    aeriennes sur l'Iran pour la securite de l'Armenie et du Haut-Karabakh
    ?

    Dicran Sarkissian : Je ne pense que cela aura la moindre influence
    directe sur le Haut-Karabakh. En toute probabilite, cela aura des
    incidences sur l'Armenie. L'Iran est l'un de nos deux pays voisins
    avec lequel nous entretenons des relations. Avec l'Azerbaïdjan et
    la Turquie, il n'existe pas de relations, seulement avec l'Iran et
    la Georgie. Concernant l'Iran, des sanction internationales plus
    coercitives contrarieront les relations economiques avec l'Armenie,
    ce qui n'est pas notre interet. Cela contrarie les capacites de
    diversification de notre economie et accroît les risques geopolitiques
    de l'Armenie, avec notamment un effet negatif sur les investissements.

    En cas de frappes, si l'Iran ferme sa frontière avec l'Armenie,
    etes-vous prets ?

    Dicran Sarkissian : Nous avons une doctrine nationale claire a ce
    sujet. Nous sommes en mesure de repondre a tous les defis et les
    risques. En ce qui concerne les questions de securite nationale,
    nous devons nous preparer a tout scenario.

    Sergeï Lavrov a rappelle que les portes de l'integration dans l'espace
    post-sovietique etaient ouvertes pour l'Armenie. L'Armenie est-elle
    prete a devenir membre de l'Eurasec, a participer a la formation d'un
    marche economique commun ?

    Dicran Sarkissian : Nous ne voyons pas d'obstacles a notre integration
    dans l'Eurasec ou l'espace de la CEI. Nous sommes interesses par
    approfondissement et le renforcement de ces projets. Mais dans les
    pratiques internationales, il n'existe pas ce type d'exemple où
    un Etat sans frontière directe adhère a une union douanière. Cela
    n'a pas de sens. Etre membre d'une union douanière a du sens dans
    l'hypothèse où les echanges de marchandises s'effectuent sans
    inspection douanière. Dans notre cas, c'est impossible, car nous
    devons traverser d'autres pays et le projet doit s'etablir dans les
    deux sens. Cela n'a aucun pour les petites entreprises. Dans ce cas,
    nous n'aurions que des ennuis. Nos partenaires russes ont conscience
    de cette situation.

    Nous defendons l'idee d'une cooperation sans union douanière. Nous
    devons penser a une nouvelle sorte de plateforme ou un statut special
    pour l'Armenie.

    Dans cette organisation ou ailleurs ?

    Dicran Sarkissian : Si les statuts de l'union douanière nous imposent
    ce type de fonctionnement, alors il faudra des règles de conduites
    specifiques a chaque membre. Ce serait a vrai dire quelque chose
    de nouveau. L'union douanière doit etre un outil qui favorise la
    rentabilite des entreprises. Sinon, cela n'aurait aucun sens.

    Ces jours-ci, nous parlons de plus en plus de la creation d'une
    zone de libre-echange entre l'Armenie et l'Union europeenne. Comment
    etablir cette zone de libre echange dans la CEI avec la participation
    de l'Armenie ?

    Dicran Sarkissian : Il est très important pour nous de diversifier
    notre economie. Nos conditions geopolitiques sont de telles sortes
    que nous devons diversifier et ouvrir notre economie. Il en va de
    notre condition de vie economique. Nous sommes interesses par une
    cooperation avec les pays de la CEI, mais nous souhaitons que le
    marche europeen nous soit ouvert. Pour cela nous devons atteindre un
    seuil d'adaptation et faire correspondre notre situation aux standards
    europeens. En premier lieu, il s'agit des standards qui concerne la
    securite alimentaire. Mais pour cela, il nous faudra 3 ans. Et une
    fois ce cap franchi, le grand marche nous sera ouvert.

    On dit que le partenariat oriental de l'Union europeenne, dont
    l'Armenie est membre, viserait a affaiblir l'influence de la Russie
    dans l'espace post-sovietqiue. Pourquoi Erevan participe a ce projet ?

    Dicran Sarkissian : Je ne suis pas d'accord avec cette approche selon
    laquelle ce projet viserait a affaiblir l'influence de la Russie. Nous
    cooperons avec l'OTAN et l'UE. De meme nos relations strategiques avec
    la Russie ne sont pas orientees contre l'UE. Toutes nos cooperations,
    qu'il s'agisse de l'OTAN, de l'UE, des Etats-Unis, de l'Iran ou de
    la Chine, a chaque fois systematiquement la Russie, notre partenaire
    strategique, est au courant. La Russie agit en conscience. Nous avons
    un grand choix de developpement de nos cooperations tenant compte de
    notre situation geopolitique et des problèmes avec nos voisins.

    Si la Russie et l'Azerbaïdjan ne parviennent pas a un accord concernant
    la station de radar de Gabala, l'Armenie accepterait-elle d'accueillir
    ce type de station pour la Russie ?

    Dicran Sarkissian : Pourquoi pas.

    En fait, tout est negociable ?

    Dicran Sarkissian : Bien sûr. S'il existe un interet quelconque pour
    notre espace, nous sommes disposes a en examiner la possibilite.

    Et ce qui concerne l'incorporation...

    Dicran Sarkissian :... Il peut y avoir un net avantage, car l'Armenie
    est un Etat dont l'altitude est très elevee. L'incorporation peut
    donc etre plus large.


    From: Baghdasarian
Working...
X