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DERRIERE L'EUROVISION, LE VRAI VISAGE DE L'AZERBAIDJAN ?
www.collectifvan.org
Publie le : 17-05-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
presente cette newsletter bimensuelle sur l'actualite politique,
economique et culturelle du Haut-Karabagh mise a notre disposition par
la Representation de la Republique du Haut-Karabagh en France.
Representation du Haut-Karabagh en France
Le 26 mai, Bakou accueille les finales de l'Eurovision, concours
musical sans doute le plus mediatise du continent europeen et au-dela.
Un grand-rendez de la chanson, mais aussi une operation de relations
publiques pour l'Azerbaïdjan, qui espère ainsi ameliorer son image sur
la scène internationale. Mais l'exercice peut s'averer perilleux pour
le clan Aliev au pouvoir : les nombreux projecteurs braques sur Bakou
pourraient mettre en lumière les violations des droits de l'homme,
donnant une portee eminemment politique a un evenement artistique que
l'Armenie voisine a decide de boycotter, et que l'opposition azerie,
muselee, entend mettre a profit pour faire entendre sa voix.
La musique adoucit les m~\urs, dit-on... Il n'est pas sûr que le dicton
se verifie a Bakou, où la tenue des finales de l'Eurovision, le 26
mai, suscite un vent de polemiques en raison des violations des droits
de l'homme perpetrees par le clan Aliev au pouvoir en Azerbaïdjan
depuis près de trois decennies. Ce concours musical ultra mediatise,
offrant une vision très elargie de l'Europe puisqu'y participent 42
pays, bien au-dela donc des limites de l'UE, a pris un tour resolument
politique, qui rompt avec l'atmosphère bon enfant des precedentes
editions, où les votes des telespectateurs refletaient parfois certes
les affinites et les antagonismes entre les nations en lice, mais sans
jamais nuire a la vocation festive et pacifique d'un evenement
artistique cense rassembler les peuples. Deja le 8 mars, au grand dam
de l'Union europeenne de radiotelevision (UER), organisatrice de
l'evènement, les autorites de l'Armenie avaient annonce leur refus de
participer a l'Eurovision a Bakou, en arguant des menaces sur la
securite des Armeniens, dont le president azerbaïdjanais Ilham Aliev
venait de rappeler qu'ils etaient, partout dans le monde, " l'ennemi
public numero un " de son pays.
Des associations de defense des droits de l'homme se sont mobilisees
de leur côte, bien decidees a relayer les exigences de democratisation
d'une opposition azerie muselee, qui entend se saisir de l'occasion
pour denoncer les atteintes aux droits de l'homme et a la liberte
d'expression dans le pays. Le 20 avril, des ONG se reunissaient a
Berlin pour exiger la liberation de plusieurs dizaines d'opposants
politiques et de 6 journalistes detenus en Azerbaïdjan et attirer
l'attention des visiteurs se rendant dans ce pays pour l'Eurovision
sur la situation des droits de l'homme. Quelques jours après, le grand
journal allemand Der Spiegel faisait une presentation peu flatteuse de
l'Azerbaïdjan en soulignant la " repression d'Etat " qui y est
exercee, sur la base d'un rapport confidentiel du ministère des
affaires etrangères d'Allemagne, pays hôte de l'Eurovision 2011... et
7e importateur du petrole azeri. Vainqueur du concours en mai 2011
avec son duo Ell et Nikki, l'Azerbaïdjan avait ete choisi pour
accueillir la 57e edition de l'Eurovision et a prepare l'evenement
comme une operation de charme visant a soigner l'image d'un pays
presente comme une democratie europeenne moderne. Aux confins de
l'Europe et de l'Asie, Bakou se veut la vitrine d'un pays accueillant,
dynamique et prospère, ouvert aux touristes. Mais le concert de
critiques risque de gâcher la fete orchestree par le pouvoir.
Sous le feu des projecteurs, le regime en place, astreint a la
transparence, pourra-t-il empecher que les quelque 1600 journalistes
attendus dans la capitale azerie n'aillent regarder derrière la
vitrine, pour montrer les inegalites sociales dans un pays dont une
infime partie de la population profite de l'enorme rente petrolière et
pointer du doigt les manquements a la democratie ? Cette pression
internationale pourrait en tout cas dissuader la police de recourir,
pour une fois, a une repression musclee et les organisations de
defense des droits de l'homme azeries, engagees dans une campagne
intitulee " Chante pour la democratie ", ont choisi la tribune de
l'Eurovision pour faire entendre une autre voix que celle de la
chanteuse Sabina Babayeva, qui represente l'Azerbaïdjan au concours.
Retour a la rubrique
Source/Lien : Representation du Haut-Karabagh en France
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Le 26 mai, Bakou accueille les finales de l'Eurovision, concours
musical sans doute le plus mediatise du continent europeen et au-dela.
Un grand-rendez de la chanson, mais aussi une operation de relations
publiques pour l'Azerbaïdjan, qui espère ainsi ameliorer son image sur
la scène internationale. Mais l'exercice peut s'averer perilleux pour
le clan Aliev au pouvoir : les nombreux projecteurs braques sur Bakou
pourraient mettre en lumière les violations des droits de l'homme,
donnant une portee eminemment politique a un evenement artistique que
l'Armenie voisine a decide de boycotter, et que l'opposition azerie,
muselee, entend mettre a profit pour faire entendre sa voix.
La musique adoucit les m~\urs, dit-on... Il n'est pas sûr que le dicton
se verifie a Bakou, où la tenue des finales de l'Eurovision, le 26
mai, suscite un vent de polemiques en raison des violations des droits
de l'homme perpetrees par le clan Aliev au pouvoir en Azerbaïdjan
depuis près de trois decennies. Ce concours musical ultra mediatise,
offrant une vision très elargie de l'Europe puisqu'y participent 42
pays, bien au-dela donc des limites de l'UE, a pris un tour resolument
politique, qui rompt avec l'atmosphère bon enfant des precedentes
editions, où les votes des telespectateurs refletaient parfois certes
les affinites et les antagonismes entre les nations en lice, mais sans
jamais nuire a la vocation festive et pacifique d'un evenement
artistique cense rassembler les peuples. Deja le 8 mars, au grand dam
de l'Union europeenne de radiotelevision (UER), organisatrice de
l'evènement, les autorites de l'Armenie avaient annonce leur refus de
participer a l'Eurovision a Bakou, en arguant des menaces sur la
securite des Armeniens, dont le president azerbaïdjanais Ilham Aliev
venait de rappeler qu'ils etaient, partout dans le monde, " l'ennemi
public numero un " de son pays.
Des associations de defense des droits de l'homme se sont mobilisees
de leur côte, bien decidees a relayer les exigences de democratisation
d'une opposition azerie muselee, qui entend se saisir de l'occasion
pour denoncer les atteintes aux droits de l'homme et a la liberte
d'expression dans le pays. Le 20 avril, des ONG se reunissaient a
Berlin pour exiger la liberation de plusieurs dizaines d'opposants
politiques et de 6 journalistes detenus en Azerbaïdjan et attirer
l'attention des visiteurs se rendant dans ce pays pour l'Eurovision
sur la situation des droits de l'homme. Quelques jours après, le grand
journal allemand Der Spiegel faisait une presentation peu flatteuse de
l'Azerbaïdjan en soulignant la " repression d'Etat " qui y est
exercee, sur la base d'un rapport confidentiel du ministère des
affaires etrangères d'Allemagne, pays hôte de l'Eurovision 2011... et
7e importateur du petrole azeri. Vainqueur du concours en mai 2011
avec son duo Ell et Nikki, l'Azerbaïdjan avait ete choisi pour
accueillir la 57e edition de l'Eurovision et a prepare l'evenement
comme une operation de charme visant a soigner l'image d'un pays
presente comme une democratie europeenne moderne. Aux confins de
l'Europe et de l'Asie, Bakou se veut la vitrine d'un pays accueillant,
dynamique et prospère, ouvert aux touristes. Mais le concert de
critiques risque de gâcher la fete orchestree par le pouvoir.
Sous le feu des projecteurs, le regime en place, astreint a la
transparence, pourra-t-il empecher que les quelque 1600 journalistes
attendus dans la capitale azerie n'aillent regarder derrière la
vitrine, pour montrer les inegalites sociales dans un pays dont une
infime partie de la population profite de l'enorme rente petrolière et
pointer du doigt les manquements a la democratie ? Cette pression
internationale pourrait en tout cas dissuader la police de recourir,
pour une fois, a une repression musclee et les organisations de
defense des droits de l'homme azeries, engagees dans une campagne
intitulee " Chante pour la democratie ", ont choisi la tribune de
l'Eurovision pour faire entendre une autre voix que celle de la
chanteuse Sabina Babayeva, qui represente l'Azerbaïdjan au concours.
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