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Sarkozy: n'ya-t-il pas d'autre urgence que negociations avec Turquie

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  • Sarkozy: n'ya-t-il pas d'autre urgence que negociations avec Turquie

    Agence France Presse
    11 juin 2005 samedi 5:12 PM GMT

    Sarkozy: "n'y a-t-il pas d'autre urgence" que négociations avec la Turquie

    PARIS 11 juin 2005


    Nicolas Sarkozy, président de l'UMP et numéro deux du gouvernement,
    s'est interrogé samedi sur l'opportunité d'ouvrir en octobre des
    négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, demandant
    s'il n'y a "pas d'autre urgence", lors d'une réunion des cadres de
    son parti à Paris.

    Après avoir appelé à "repenser notre stratégie européenne", le
    nouveau ministre de l'Intérieur a estimé que la "première priorité"
    était de "fixer des frontières géographiques à l'Europe".

    "L'élargissement à l'Est que j'ai soutenu mais qui a été
    insuffisamment préparé et pas du tout expliqué, a pesé lourd dans la
    victoire du non" au référendum du 29 mai sur la Constitution
    européenne, a-t-il estimé.

    "Est-il raisonnable d'ouvrir des négociations avec la Turquie
    puisqu'il s'agit d'une grande nation d'Asie mineure, pas d'Europe?",
    a-t-il demandé. "Il y aurait moins d'aigreur à proposer tout de suite
    un statut de partenaire privilégié plutôt que de poursuivre des
    discussions commencées il y a 40 ans et, pour cause, jamais
    terminées".

    "N'y a-t-il pas d'autre urgence que celle d'engager des négociations
    avec la Turquie?", a-t-il insisté.

    Patrick Devedjian, conseiller politique du président de l'UMP et
    ancien ministre, s'est montré encore plus virulent sur cette
    question.

    "Nous devons demander que l'ouverture des négociations soit reportée.
    Surtout quand les élections allemandes de septembre laissent présager
    un nouveau gouvernement allemand, avec un changement radical de
    politique: il serait décent d'attendre", a-t-il affirmé, après avoir
    rappelé que "le chancelier (Gerhard) Schroeder a été le militant le
    plus acharné à cette cause".

    Selon lui, "le mot +décence+ a tout son sens dans cette affaire si on
    veut bien considérer qu'il est inconvénient de discuter d'une
    association avec un Etat qui occupe militairement une partie de notre
    territoire européen (...) à savoir le nord de Chypre. Et il reste
    encore un +mur de la honte+ en Europe, celui qui coupe Nicosie en
    deux", a-t-il ajouté.

    M. Devedjian a également affirmé que "malgré les discours, la Turquie
    n'a fait aucun progrès réel sur le chemin des valeurs qui fondent
    l'Union européenne", en insistant sur "la situation des femmes" dans
    ce pays, la non-reconnaissance par Ankara du génocide des Arméniens
    et "la situation faite aux minorités, kurde et chrétiennes".
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