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Le Nagorny Karabakh, aux urnes dimanche,=?UNKNOWN?Q?esp=E8re_se?= fa

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  • Le Nagorny Karabakh, aux urnes dimanche,=?UNKNOWN?Q?esp=E8re_se?= fa

    Agence France Presse
    17 juin 2005 vendredi 7:55 AM GMT

    Le Nagorny Karabakh, aux urnes dimanche, espère se faire reconnaître
    (AVANT-PAPIER)

    Par Mariam HAROUTIOUNIAN

    STEPANAKERT 17 juin 2005


    Les habitants de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh, une
    enclave arménienne en Azerbaïdjan, se rendent dimanche aux urnes pour
    élire leur quatrième Parlement dans l'espoir de montrer leur
    attachement à la démocratie et de faire reconnaître, un jour, leur
    "Etat".

    "J'irai voter quoi qu'il arrive car je suis persuadé que le monde
    considérera comme un îlot de démocratie un pays qui a élu ses
    dirigeants de façon légale et qu'il respectera notre volonté d'être
    indépendants et autonomes", déclare un habitant de Stepanakert,
    Choumi Jora Tovmassian, âgé de 65 ans.

    Les élections se tiendront dans 274 cantons électoraux à travers tout
    le territoire du Nagorny Karabakh envers et contre l'opposition de
    l'Azerbaïdjan dont s'est détachée en 1991 cette enclave de 150.000
    habitants peuplée en majorité d'Arméniens.

    Elles seront suivies par plus de 100 observateurs d'organisations non
    gouvernementales de Russie, d'Ukraine, des Etats-Unis et d'Asie
    centrale entre autres, mais aucune des organisations internationales
    habituellement chargées de surveiller des scrutins ne sera
    représentée.

    "Ces élections seront un pas de plus vers une reconnaissance
    internationale de la République du Nagorny Karabakh car plus
    démocratique sera la formation du pouvoir, plus élevées seront les
    chances que le pays soit reconnu par la communauté internationale", a
    déclaré à l'AFP le "vice-ministre des Affaires étrangères" de
    l'enclave, Massis Maïlian.

    "L'impact de ces élections sur le règlement du conflit du Karabakh
    dépendra de la façon dont elles se dérouleront. Si elles sont libres
    et transparentes, conformément aux normes internationales, elles
    auront une certaine influence sur l'image du Karabakh et des
    processus démocratiques dans notre pays", a estimé de son côté le
    ministre de la Culture, du Sport et de la Jeunesse, Achot Goulian,
    dirigeant du Parti démocratique de l'Artsakh (Karabakh), au pouvoir.

    La question du règlement du conflit occupe la place centrale dans la
    campagne des six partis et une coalition participant aux élections.

    "L'indépendance du Karabakh est pour nous déjà une réalité mais notre
    pays n'est pas encore reconnu par la communauté internationale. C'est
    pourquoi nous concevons le règlement définitif du conflit par le
    dialogue", précise M. Goulian.

    "Nos désaccords avec le pouvoir concernent non seulement le processus
    des réformes économiques et sociales mais aussi sa politique
    extérieure. Nos dirigeants parlent beaucoup ces derniers temps de
    compromis dans le réglement du conflit du Karabakh mais nous
    n'entendons pas parler d'une telle disposition d'esprit de la part de
    l'Azerbaïdjan", a déclaré pour sa part à l'AFP un des dirigeants du
    parti d'opposition Dachnaktsoutioun, Vatche Zakarian.

    L'opposition s'attend à des élections libres sans violations
    majeures. "Nous ne pensons pas avoir des élections idéales mais nous
    estimons qu'elles se dérouleront bien mieux que les précédentes
    élections parlementaires et présidentielles", a déclaré M. Zakarian.

    Cent cinq candidats se présentent au scrutin majoritaire et 80 à la
    proportionnelle. Le Parlement est élu pour cinq ans et est composé de
    33 députés, dont onze élus au scrutin proportionnel et 22 au scrutin
    majoritaire.

    Le Nagorny Karabakh a proclamé son indépendance en 1991 et l'a
    défendue armes à la main avec le soutien de l'Arménie jusqu'à un
    cessez-le-feu conclu en 1994. Les affrontements, qui avaient commencé
    en 1988, ont fait entre 25.000 et 30.000 morts selon les estimations
    et entraîné l'exil de quelque 20.000 Azéris, déplaçant en outre,
    selon Bakou, jusqu'à un million de personnes.

    Le Nagorny Karabakh était partie intégrante de l'Arménie jusqu'en
    1923, date à laquelle ce territoire a été rattaché par Staline à la
    République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan avec le statut de
    région autonome.

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