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[Iso-8859-1] Il Y A 25 Ans, Les Pogroms Anti-Armeniens De Sumgait [A

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  • [Iso-8859-1] Il Y A 25 Ans, Les Pogroms Anti-Armeniens De Sumgait [A

    IL Y A 25 ANS, LES POGROMS ANTI-ARMENIENS DE SUMGAIT [AZERBAIDJAN] - I

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=71724
    Publie le : 27-02-2013

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Il y a 25 ans, un terrible
    pogrom a ete perpetre a Sumgaït, en Azerbaïdjan, contre les Armeniens
    vivant dans cette cite ouvrière. Le documentaire " Genocide ordinaire.

    Sumgaït, Fevrier 1988 " a ete mis en ligne en mars 2012. La traduction
    du script de ce film est en ligne sur le site " karabakhrecords ". Le
    Collectif VAN, après relecture et correction, vous propose cette
    traduction, scindee en plusieurs parties. Des temoignages accablants
    qui revèlent - pour ceux qui voudraient en douter encore - la volonte
    genocidaire des dirigeants azerbaïdjanais a l'encontre de la minorite
    armenienne. Les pogroms de Sumgaït, premedites et prepares au sommet
    de l'Etat azeri (alors sovietique), se sont deroules les 27 et 28
    fevrier 1988. Aujourd'hui, rien n'a change en Azerbaïdjan : la haine
    et le racisme anti-armenien sont le ciment de l'identite nationale
    " defendue " par le President actuel Ilham Aliyev.

    KarabakhRecords

    Genocide ordinaire. Sumgaït, Fevrier 1988. Le script du film
    documentaire

    1er mars 2012 6:49

    Genocide Ordinaire. Sumgaït, Fevrier 1988

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=BQFoc0WTcBg

    Ce film est une accusation. L'accusation d'un crime contre l'humanite
    realise en Azerbaïdjan sovietique du 27 au 29 fevrier 1988.

    L'accusation d'un genocide qui s'est realise durant 3 jours sans
    entraves et impunement a Sumgaït a une demi-heure de route de la
    capitale Bakou.

    Il ne faut pas considerer la tragedie de Sumgaït comme le resultat
    de la decision prise le 20 fevrier 1988, par les pouvoirs locaux du
    Nagorny Karabakh [enclave armenienne] d'adresser une demande a Moscou
    a propos du transfert de la region, du territoire de la Republique
    Sovietique d'Azerbaïdjan vers celui de la Republique d'Armenie.

    Sumgaït est une preuve tangible ainsi que la continuation de la
    politique de discrimination, d'assassinats impunis, de deportations,
    de nettoyages ethniques et de l'expulsion de la population armenienne.

    Vers la fin des annees 80, les forces nationalistes d'Azerbaïdjan
    ont renforce la politique de nettoyages ethniques, prenant modèle
    sur le Nakhitchevan deja nettoye de ses Armeniens. Si au debut du
    20ème siècle, les Armeniens constituaient 45 % de la population du
    Nakhitchevan, ce chiffre ne faisait plus qu'un pourcent vers la fin
    des annees 70.

    De juillet a decembre 1987, Assadov, le premier secretaire du Comite
    regional du parti politique communiste de Chamkhor, a mene une
    politique d'expulsion de la population armenienne indigène du village
    de Chardakhlou, la patrie de deux marechaux, de trois Heros de l'Union
    Sovietique, de cinq generaux. Ce meme Assadov prononcera a haute voix
    le 14 fevrier 1988 que " cent mille Azerbaidjanais sont prets a toute
    heure a penetrer au Karabakh et a y organiser des massacres ".

    Le 17 octobre 1987, l'observatrice de la Radio Liberte, Elisabeth
    Fuller, annonce que le village de Chardakhlu a ete encercle et bloque
    par des troupes.

    La decision prise le 20 fevrier a ete la reponse de l'Artsakh [nom du
    Karabagh en armenien] au genocide blanc realise depuis des dizaines
    d'annees en Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan a reagi tout de suite par des
    actes de violence a la decision constitutionnelle des habitants du
    Karabakh. Le 22 fevrier, une foule constituee de milliers d'habitants
    de la ville d'Agdam en Azerbaïdjan s'est dirigee vers Askeran, le
    village le plus proche peuple par des Armeniens, en cassant tout
    sur le chemin et en provocant des accrochages. En cachant exprès
    la provocation organisee par l'Azerbaïdjan, et plus precisement
    l'assassinat de leurs propres compatriotes, le vice procureur general
    de l'ex-URSS, Alexandre Katusev, a annonce a la television centrale
    qu'il y avait eu deux victimes et a souligne le fait qu'elles etaient
    de nationalite armenienne.

    Le 26 fevrier, les journaux avaient publie la harangue du Secretaire
    General du Comite Central du Parti communiste de l'Union Sovietique,
    Mikhaïl Gorbatchev, aux peuples d'Armenie et d'Azerbaïdjan. L'Armenie
    a repondu par la cessation des manifestations de milliers de
    personnes. La reponse de l'Azerbaïdjan a ete Sumgaït.

    Ces images sont uniques. Mises en place sans entraves et de sang-froid,
    les bandes de pogromistes feroces qui parlaient en azerbaidjanais
    par walkie-talkie et qui se donnaient des directives, ne pouvaient
    avoir qu'une seule structure : celle du Comite de la securite d'Etat-
    creation de Heydar Aliyev, general du KGB.

    Titres: "Seulement les ecoliers, les ecoliers. Quand on y arrivera,
    tout de suite a droite. "-Septième.-Parle !

    -90/02- Où vont-ils ? (en azerbaidjanais) - A la gare routière.

    Dans l'article publie en 1989 dans le magazine Znamya (Drapeau),
    Georges Soros ecrivait : " Les suppositions selon lesquelles les
    premiers pogroms armeniens en Azerbaïdjan ont ete inspires par la
    mafia locale dirigee par l'ancien dirigeant du KGB d'Azerbaïdjan H. A.

    Aliyev ne sont pas irreelles ".

    Le 26 fevrier, le gouvernement du parti communiste d'Azerbaïdjan est
    arrive a Sumgaït: le Premier Secretaire du Comite Central du Parti
    Communiste d'Azerbaïdjan, Kamrian Bagirov, les secretaires de Comite
    Central du Parti Communiste G.Gassanov et le chef du departement du
    Comite Central du Parti Communiste d'Azerbaïdjan, Assadov.

    Le meme jour un meeting a eu lieu sur la place centrale de Lenine
    a Sumgaït. Les soi-disant " refugies de Kapan " qui avaient ete
    prepares auparavant pour la provocation de la foule sont apparus sur
    la tribune. Ils chauffaient la foule avec des annonces mensongères
    sur des violences qui avaient lieu en Armenie, sur les assassinats
    et les expulsions d'Azerbaidjanais. C'est la que le slogan "Mort aux
    Armeniens!" a ete prononce.

    Le 27 fevrier, les voies de faits et les assassinats ont commence
    a avoir lieu sans jamais avoir ete arretes par les pouvoirs et les
    organes de justice. Les pouvoirs et la milice, comme il s'est avere
    ensuite, s'occupaient d'autre chose. Ils preparaient les pogromistes
    a l'acte final.

    Le 28 fevrier, les pogroms et les assassinats ont commence a
    prendre un caractère massif et sadique. Armes de barres metalliques
    preparees a l'avance, de haches, de marteaux, de couteaux, de limes,
    les bandes trouvaient sans se tromper les appartements des Armeniens
    et y penetraient de force. Les gens etaient tues dans leurs propres
    maisons, mais souvent traînes dans la rue ou dans la cour pour une
    humiliation publique.

    Le 28 fevrier, les troupes sont entrees dans la ville, armees
    de cartouches a blanc et avec l'ordre de ne pas s'en meler. Les
    assassinats les plus sadiques se sont surtout passes devant les yeux
    des soldats et des officiers.

    Ces pages de la conclusion de l'Acte d'accusation ont jauni avec le
    temps. Pourtant les details qui y figurent ne cessent de choquer
    l'esprit et de traumatiser l'âme tout en temoignant de la cruaute
    et du sadisme sans precedent avec lesquels se sont realises tous les
    assassinats des Armeniens de Sumgaït. Tout en epargnant le spectateur,
    meme aujourd'hui, après 22 ans [Nota CVAN : le film et la traduction
    datent de 3 ans], nous ne pouvons pas entendre tous les details
    de Sumgaït. Lors de la reunion de travail du Bureau Politique du
    Comite Central du Parti Communiste du 29 fevrier 1988, a la demande
    de Mikhaïl Gorbatchev de raconter la manière dont les assassinats se
    sont realises, le ministre Yazov a temoigne : " Ils ont coupe les
    seins de deux femmes, une a ete decapitee, ils ont enleve la peau
    d'une petite fille. Les jeunes soldats qui voyaient les cadavres des
    Armeniens tortures s'evanouissaient ".

    " Aux alentours de l'immeuble 26, devant les yeux de nombreux habitants
    du quartier, le groupe de bandits organise par Akhmedov, reunis par
    une seule idee, armes de haches, de couteaux, de tuyaux et de barres
    metalliques ainsi que d'autres objets, se rendant compte du caractère
    particulièrement cruel de ces actes et en causant des souffrances
    particulières aux victimes, a commence a battre avec ces objets les
    membres de la famille Melkumyan et Micha Hambartzumyan, en leur donnant
    plusieurs coups sur la tete et sur les autres parties vitales du corps.

    Micha Hambartzumyan, ne en 1941. Assassine dans la rue. Brûlures,
    brûlures au 3 degre sur les 2/ 3 de la surface de la peau. Fractures
    du crâne, congestion cerebrale ".

    Temoin Muradov Jamal Ismail-ogli : " Des maisons ont ete detruites.

    Notre milice ne faisait que regarder. Les bandits agissaient très
    expeditivement. Ils trouvaient vite les appartements des Armeniens,
    je ne sais pas comment. Un jeune homme avec un micro gerait la foule.

    Tout le monde l'ecoutait. La bande etait armee. Dans la foule, il y
    avait des gens de differents âges, meme des enfants de 3-4 ans... Je
    voyais beaucoup de miliciens qui observaient et ne faisaient rien
    comme si cela ne les concernait pas...

    Au centre, il y avait beaucoup de grandes pierres. D'où
    venaient-elles? Je ne sais pas. Nous, on n'a jamais eu de pareilles
    pierres. Je voyais comment brûlait un homme a côte d'une voiture
    incendiee, j'ai eu peur. Ce ne sont que les barbares qui peuvent
    faire des choses pareilles.

    Il y avait une femme qui etait battue ferocement. Puis, j'ai vu partout
    des cadavres dans les rues. Un peu plus loin, j'ai vu une femme nue
    sur le trottoir, tout en sang. J'avais peur, car je n'avais jamais
    vu de choses pareilles. Après, j'ai vu un jeune garcon qui ecrasait
    la tete d'une personne encore vivante ".

    Titre. Victorya Grigoryan, la s~\ur de la defunte Seda Danielyan

    "Dimanche soir a 18h30, ils sont revenus a la maison sans se
    douter de rien. Quelqu'un a frappe a la porte et a demande: "Vous
    etes Armeniens?" Le mari de ma soeur a repondu "Non, nous sommes
    Azerbaidjanais" et ils sont partis. Quelques minutes plus tard,
    quelqu'un a appele au telephone : "Kolya, tu es chez toi?". Il a
    repondu "Je suis chez moi". Ils ont dit : " Ne sortez pas, dans
    quelques minutes, nous viendrons vous chercher". 10-15 minutes plus
    tard, environ 25 personnes ont fait irruption chez eux et ont commence
    a les rouer de coups. Ensuite, ils les ont sortis de force dans la
    cour, ont tue le mari sur le coup, ont battu l'enfant sur la tete,
    ont battu affreusement ma soeur. Après le depart des pogromistes, il y
    en a d'autres qui sont arrives et ont vu que ma s~\ur bougeait. Quand
    ma s~\ur a remarque qu'ils s'approchaient, elle a protege le bebe
    par son corps. Le visage de ma s~\ur a ete defigure, on ne voyait
    presque pas son visage. La manière dont ils l'ont tuee...

    Seda Danielyan, nee en 1938. A ete traînee de force dans la rue avec
    son mari et son fils. A ete tuee après de nombreuses tortures. Son
    mari, Nicolaï Dinielyan a ete tue aussi, leur fils a pu etre sauve
    a l'hôpital.

    Titres. Vitali Danielyan, le fils des defunts Nicolaï et Seda Danielyan

    Titres. Ils sont entres a la maison et ont commence a saccager
    l'appartement. Ensuite, ils ont pris les passeports des parents et
    ont lu quelques mots. En russe parfait, quelqu'un a lu "Danielyan"
    en accentuant sur le "yan" et a tourne la page. Il y avait le mot
    "Armenien". Alors, il a dit "Cela est suffisant". Ensuite, ils
    ont commence a crier qu'ils etaient venus boire du sang. Ils m'ont
    frappe d'abord avec un gourdin, ensuite avec une armature. Après, j'ai
    retrouve mes esprits, j'ai essaye d'aider mes parents, mais j'avais un
    bras casse et je n'ai pas pu le faire. Je suis sorti dans l'entree de
    l'immeuble, j'ai commence a prier les voisins d'appeler une ambulance
    mais ils me repoussaient tous et fermaient tout de suite les portes.

    Le temoin Valerie Kozoubenko qui a essaye de cacher chez elle
    une famille armenienne: "Les bandits qui sont entres dans notre
    appartement, avaient des barres de fer, des armatures et de grands
    couteaux. Les barres metalliques etaient de la meme longueur comme
    si elles avaient ete specialement coupees. Ces bandits, absolument
    tous, etaient vetus en noir et presque tous etaient très jeunes...Nos
    telephones ne fonctionnaient plus depuis le 28 fevrier".

    Artach Arakelyan. A ete tue le 29 fevrier. Hemorragie cerebrale.

    Fractures des os du crâne, des côtes avec une lesion du poumon.

    Traumatisme du corps. Carbonisation du cadavre.

    Son epouse, Asya Arakelyan, qui a ete cruellement battue, a ete sauvee
    par miracle. Le bandit avait essaye de la brûler vive.

    Titres. L'assistant du procureur general de l'URSS, N. Yemelyanov

    Titres. Nous etions, bien sûr, au courant de la situation tendue,
    nous avions une information conforme. C'est pour cela qu'au sein du
    ministère public de l'URSS, un groupe special a ete forme. En cas de
    necessite, nous devions nous y rendre et prendre des mesures decisives
    pour la cessation des desordres et, le plus important, pour assurer
    une enquete qualifiee des crimes qui ont eu lieu la-bas. Vers la
    fin du mois de fevrier nous nous attendions deja a ce que toutes les
    demonstrations, les discours, se seraient mues en actes de violence
    puisque la situation etait extremement tendue. Ainsi, nous sommes
    arrives a Sumgaït au moment de ces desordres. Il est evident que la
    situation etait...Je m'occupe des enquetes criminelles depuis longtemps
    et mes collègues sont des gens experimentes mais nous avions eu tous
    une impression accablee. Tout brûle, les appartements sont saccages,
    des cadavres, les femmes violees sauvagement par 20-30 personnes. Ces
    bacchanales ont dure pendant quelques jours. Les employes des
    organes de justice, plus particulièrement, la milice, n'accordaient
    pratiquement aucune defense aux citoyens de nationalite armenienne.

    Le 20 mars 1988, le journal "Le Communiste de Sumgaït" dans
    l'article " Où etait la milice?" a ecrit : "J'ai appele trois fois la
    milice,-disait d'un air agite au telephone une lectrice qui n'avait
    pas voulu reveler son identite,- jusqu'a ce que les bandits enfoncent
    la porte des voisins. Chaque fois, j'avais comme reponse "Nous avons
    envoye de l'aide". Mais personne n'est venu.

    Protocole de la reunion de la Cour Supreme de l'URSS du 3 novembre
    1988:

    Les documents de l'enquete constatent que durant la periode du 27
    au 28 fevrier 1988, les organes des affaires interieures de Sumgaït
    sont restes inactifs et, en observateurs passifs, ne reagissaient
    ni aux violentes infractions de l'ordre legal, ni aux nombreuses
    communications sur les desordres ayant lieu dans la ville, ni aux
    assassinats des Armeniens et aux cambriolages, ni aux autres crimes y
    compris dans le quartier 41 A. Dans le telegramme joint a la presente
    demande on voit le rôle instigateur de l'ancien premier secretaire
    du Comite municipal du Parti communiste azerbaidjanais de Sumgaït,
    Djakhanguir Muslim-Zade.

    Le temoin Guliyev: "Les pogromistes avaient des barres - armatures
    speciales de 70 centimètres comme preparees exprès pour les
    pogroms...Il n'y avait pas de milice dans la ville, je n'en ai pas
    vues...Les lignes telephoniques etaient coupees...Des paves etaient
    emmenes specialement....Les bandits avaient des gourdins et des
    casques qu'ils avaient enleves des soldats. Ces pogroms n'ont pas
    ete prepares en un jour. Ils ont ete prepares bien a l'avance".

    Verdict des Juges de la Cour Supreme de la Republique Sovietique
    d'Azerbaïdjan des affaires criminelles de première instance du 5
    juin 1988: " L'accuse S.M. Kerimov, avec un groupe de participants
    aux desordres massifs... est alle en voiture vers les usines
    "Stalconstruction" et " Les constructions de fer et de beton", a charge
    la voiture aved des barres d'armatures metalliques et a emmene tout
    cela dans le quartier 41 A pour la distribution aux participants de
    desordres massifs".

    "... Mnatzakan, invalide de la 2ème Guerre Mondiale, travaillait comme
    tourneur. Il a raconte que quelques jours avant ces evenements,
    il avait recu une commande pour un stock d'armatures. Coupees
    et taillees. Il avait vu ensuite toute son armature chez des
    pogromistes...

    Dans l'article "Sumgaït. Epilogue de la tragedie" publie le 22 mai
    1988 dans le journal "Les nouvelles de Moscou", Victor Lochak a ecrit
    : " Il faudra encore elucider comment se fait-il que les 28 et 29
    fevrier, plusieurs telephones ont ete coupes dans la ville, et qui
    repondra pour les conseils soi-disant rassurants "Restez a la maison"
    au moment où il fallait evacuer d'urgence les gens de la ville".

    "Durant les jours de la situation difficile, il y a eu la fabrication
    de haches, de couteaux et d'autres objets qui pourraient etre utilises
    par des organisateurs de pogroms", informait le journal "Le Communiste
    de Sumgaït" le 13 mai 1988.

    Le temoin Ilyasov a fait des depositions d'une extreme importance
    au tribunal.

    "Je crois qu'ils connaissaient d'avance les adresses des Armeniens.

    J'ai fait cette conclusion parce que les organisateurs des pogroms
    entraient sans hesitation dans les entrees des immeubles où habitaient
    les Armeniens...Le matin du 28 fevrier, j'ai remarque des tas de
    pierres dans les rues de la ville qui barraient les routes pour que
    personne ne puisse partir. Parmi les pierres, a part les briques
    cassees et la scorie qu'on peut trouver dans les voiries, il y avait
    des blocs qui ne traînent pas comme ca, ils ont dû etre apportes de
    quelque part"

    Le procureur: D'où venaient les barres d'armature dans la foule?

    Le temoin: "En premier lieu, elles pouvaient etre achetees dans notre
    usine, ainsi que dans bien d'autres usines, par exemple, dans l'usine
    des objets en beton arme. Je n'avais jamais vu des barres pareilles
    chez aucune personne auparavant"

    Le procureur: "Aviez-vous l'impression que tout cela etait organise
    d'avance, que ces barres etaient preparees specialement, que les
    pierres etaient apportees specialement, que les adresses des Armeniens
    etaient connues d'avance?"

    Le temoin: "On peut dire que oui, mais je ne peux pas l'affirmer.

    Quand la foule est venue dans notre quartier, les pogromistes sont
    entres immediatement dans les entrees où habitaient les Armeniens. Le
    fait, qu'ils demandaient par megaphone les adresses des Armeniens
    n'etait qu'une demonstration, une pression sur la psychologie des
    gens. En realite, ils connaissaient toutes les adresses des Armeniens,
    ils agissaient sans erreurs. Tout cela n'etait pas cause par des
    impulsions de voyou, c'etait une action portee contre un peuple
    specifique, contre les Armeniens. Pas contre les Russes ou d'autres
    peuples, contre les Armeniens. Ils ne cherchaient que des Armeniens".

    Titres. L'inspecteur en chef du groupe d'instruction du ministère
    public de l'URSS, V.Reva

    Si ce qui s'est passe a Sumgaït avait ete elucide a temps et d'une
    manière objective, il n'y aurait pas eu de situation pareille ensuite.

    Puisque notre peuple n'a pas ete informe a temps de ce qui se passait
    a Sumgaït. Pourtant, c'etait pratiquement un genocide la-bas. Quand
    la personne est tuee juste pour son appartenance a une nationalite.

    Durant le procès, il s'est avere que pendant les jours de pogroms,
    toutes les routes, les entrees a Sumgaït et les sorties de la ville
    ont ete bloquees par des groupes de pogromistes armes qui arretaient
    le transport et y cherchaient des Armeniens. C'est de cette manière
    que Gary Martirossov, qui est parti le 29 fevrier de Bakou a Sumgaït
    pour chercher sa famille, a ete tue. L'autobus a ete arrete par les
    bandits, Martirossov a ete traîne de force hors du bus, a ete battu
    et brûle vif ensuite.

    Ce n'est qu'une petite partie des nombreux temoignages et des extraits
    des documents judiciaires prouvant que Sumgaït etait planifie depuis
    longtemps et très soigneusement, que c'etait un acte organise et
    gere de genocide des Armeniens. Dans les comites des services publics
    du logement, il y avait des listes des adresses des appartements ou
    habitaient les Armeniens. Les lignes telephoniques ont ete coupees
    dans les appartements des Armeniens. Des armes blanches ont ete
    fabriquees dans les usines de Sumgaït, des litres d'essence ont ete
    stockes pour la cremation des corps, des biens et des appartements des
    Armeniens. Il y avait un accord criminel avec les autorites locales,
    la milice et les medecins. Des provocateurs specialement prepares
    pour manipuler la foule prenaient parole lors des meetings. Dans
    les quartiers où il y avait des pogroms, il y avait des coupures
    d'electricite. A l'interieur des bandes de pogromistes, il y avait
    une coordination stricte des actions ainsi qu'une discipline. On
    conseillait aux Armeniens de ne pas sortir pour travailler et de
    rester chez eux. Les bandits apparaissaient dans les appartements
    10-15 minutes après l'appel de la milice.

    Traduction KarabakhRecords - Correction : Collectif VAN

    A suivre.

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    Source/Lien : KarabakhRecords


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