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Les Risques d'un désengagement de la diaspora

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    Arménie-Diaspora
    Les Risques d'un désengagement de la diaspora

    par Nicolas Landru, La documentation française -


    Au fil des années, le mauvais état de l'économie arménienne se
    confirme, prenant des proportions alarmantes aux yeux de bon nombre
    d'observateurs(1). Dans cette configuration, le poids des apports
    financiers d'investisseurs privés de la diaspora animés par un fort
    patriotisme identitaire est capital, même si ce soutien place du même
    coup l'Arménie en position de dépendance. Difficile à chiffrer, cet
    apport économique est tout à fait significatif, se situant selon les
    évaluations dans une fourchette qui va de 10 à 70 % du PIB(2). Or,
    exacerbées depuis 2008, des divergences entre les communautés
    diasporiques et la société arménienne inquiètent plus d'un observateur
    à Erevan. Si la volonté manifestée par ces investisseurs d'apporter
    leur aide financière à l'Arménie venait à baisser de manière
    significative, le pays pourrait perdre l'une de ses ressources
    principales. L'apport financier de la diaspora a d'ailleurs décru au
    cours de la dernière décennie. Le processus de démocratisation de cet
    État et la réconciliation turco-arménienne constituent les n`uds de ce
    problème.

    Diaspora et Arménie : une tradition d'engagement La relation unique
    qui existe entre les territoires historiques de l'Arménie(3) et les
    communautés arméniennes de la diaspora est un élément fondamental de
    l'histoire de ce peuple depuis plusieurs siècles. Le génocide perpétré
    en 1915-1916 dans l'Empire ottoman, qui a déraciné la communauté
    arménienne d'une partie de ses terres historiques, est venu renforcer
    l'importance de la diaspora, à la fois numériquement et comme acteur
    géopolitique pour l'Arménie. Pendant près d'un siècle, l'Arménie
    soviétique et les communautés d'Occident ont entretenu des relations
    passionnelles et compliquées par la Guerre froide ainsi que par les
    clivages idéologiques des différents partis politiques arméniens.
    Aussi les retrouvailles entre Arménie historique et diaspora au moment
    de la disparition du Rideau de fer puis de la désintégration de l'URSS
    ont-elles été vécues par bon nombre d'Arméniens comme une
    réunification de la Nation.

    En 1988, lorsque le Haut-Karabagh, région autonome de l'Azerbaïdjan
    peuplée d'Arméniens, a fait sécession, l'engouement de membres de la
    diaspora - notamment en France et aux États-Unis - a été intense. Leur
    soutien effectif à l'armée arménienne puis la victoire militaire de
    l'Arménie sur l'Azerbaïdjan ont marqué une phase d'enthousiasme
    patriotique tant au pays que dans les communautés arméniennes du
    monde(4). Le sentiment exprimé par bon nombre d'intellectuels était le
    suivant : les membres dispersés de la Nation se sont unis pour vaincre
    les ennemis des Arméniens (Azerbaïdjanais et Turcs) et prendre une
    revanche sur l'histoire. À travers des initiatives diasporiques comme
    le Comité Karabagh en France, on a vu apparaître un nouvel élan de
    solidarité de la part de membres de la communauté diasporique dont les
    sentiments pan-arméniens n'avaient jusqu'alors que rarement trouvé de
    lieu d'expression.

    lire la suite, voir lien plus bas

    samedi 30 mars 2013,
    Jean Eckian ©armenews.com

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