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Les Turcs Critiquent La Derive Autoritaire De Leur Premier Ministre

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    LES TURCS CRITIQUENT LA DéRIVE AUTORITAIRE DE LEUR PREMIER MINISTRE - LA CROIX

    " Votre insensibilité et votre cruauté a faire appel de manière
    intense au gaz poivre ont fait exploser toutes les colères et
    vexations accumulées Â", écrivait dimanche le chroniqueur Cengiz
    Candar, en s'adressant au premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan,
    dans le quotidien centriste Radikal. Parties d'une simple initiative
    pour protéger un parc et ses arbres a Istanbul, les manifestations
    qui ont été violemment réprimées pendant cinq jours se sont
    propagées a une quarantaine d'autres villes du pays, devenant un
    immense mouvement de contestation.

    Des dizaines de milliers de gens qui n'auraient jamais imaginé
    manifester ensemble se sont réunis, des supporteurs de foot aux
    groupes socialistes, conservateurs et nationalistes, Kurdes et
    kémalistes, et surtout des jeunes participant pour la première fois
    dans leur vie a une action politique.

    Pourquoi de nombreux Turcs ressentent-ils autant de colère contre
    le leader du parti islamo-conservateur AKP, qu'ils ont réélu pour
    la troisième fois en 2011 avec 49,9 % des voixâ~@~I ? Recep Tayyip
    Erdogan a pourtant fait des gestes historiques pour résoudre le
    conflit kurde et il dirige le pays presque sans alternative crédible
    depuis plus de dix ans. décisions politiques du premier ministre

    La Turquie s'est désormais débarrassée des menaces de coup d'Ã~Itat
    et de la pression des militaires. On peut parler et écrire sur
    les sujets aussi sensibles que la question kurde ou le génocide
    arménien. Sans compter le succès économique exceptionnel ces
    dernières années pour une Turquie affichant des chiffres de
    croissance records, malgré la crise.

    Les récentes décisions politiques du premier ministre, qui touchent
    la vie privée des gens, sans prendre en compte et tolérer la moindre
    critique, ont joué pour beaucoup. Tout comme le sentiment que la
    bonne santé économique ne profite qu'aux milieux et entreprises
    Â" islamiques Â", alors que les autres sont doucement écartés du
    marché. Ainsi, les intellectuels et les milieux démocrates, qui
    ont soutenu Erdogan parce qu'il avait promis plus de démocratie et
    la fin de la tutelle des militaires, commencent a être désenchantés.

    D'autant que des signes alarmants d'un processus Â" d'islamisation en
    douceur Â" de la société deviennent de plus en plus visibles. Des
    cours de Coran et la vie de Mohammed ont été inclus dans le programme
    des écoles primairesâ~@~I ; les conditions d'accès a l'avortement
    ont été restreintes, de même que le recours a la césarienne,
    parce qu'elle réduit le nombre d'accouchements possibles. Or, pour le
    premier ministre, les familles doivent avoir au minimum trois enfants.

    processus d'islamisation

    Ce processus d'islamisation s'est aussi manifesté dans les séries
    télévisées. La très populaire série Le Siècle magnifique,
    traitant la vie de Soliman le Magnifique, a subi la colère d'Erdogan
    a cause des scènes d'amour au harem du sultan. Les décolletés
    des femmes de la série sont couverts et les scènes de harem ont
    été réduites.

    Les restrictions a la vente d'alcool votées la semaine dernière
    au Parlement n'ont fait qu'augmenter les inquiétudes. Sans compter
    l'intolérance affichée face aux critiques, le premier ministre
    allant jusqu'a imposer aux patrons de presse le licenciement des
    journalistes qui osent le critiquer. Les chaînes télévisées ont
    ainsi ignoré pendant quatre jours les manifestations d'Istanbul...

    Beaucoup craignent une aggravation de ces dérives autoritaires avec
    le système présidentiel que Recep Tayyip Erdogan veut mettre en
    place. Â" Les citoyens de ce pays veulent que l'économie aille bien,
    applaudissent debout l'arrivée de la paix et sont reconnaissants
    pour l'abolition de la tutelle des militaires, écrit Cuneyt Ozdemir
    dimanche dans le journal Radikal.Mais ils voient aussi la démocratie
    comme une condition sine qua non. Il n'est pas simplement question
    des arbres. Le comprenez-vous maintenantâ~@~I ? Â"

    Burcin Gercek, a Istanbul

    mardi 4 juin 2013, Stéphane ©armenews.com


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