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Armenie : Qui Veut D'une Usine ?

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    ARMENIE : QUI VEUT D'UNE USINE ?

    ARMENIE

    Dans une installation industrielle importante en Armenie qui a ferme
    il y a trois ans, les salaries ont toujours l'espoir qu'un investisseur
    viendra et relancera la production.

    Le personnel de l'usine de caoutchouc de Nairit, situe dans la capitale
    Erevan, recoivent leurs salaires meme si rien n'est produit la-bas.

    " C'est la troisième annee depuis que la production s'est arretee
    a Nairit, et 70 pour cent du personnel reste a la maison avec les
    deux tiers du salaire " a declare Serzhik Bezhanyan, un contremaître
    de longue date. " L'autre 30 pour cent est au travail pour garder
    l'usine en bon etat et s'assurer que rien ne soit vole et que cela
    ne tombe pas en ruine .... Ils recoivent leur plein salaire, mais
    ils l'obtiennent en retard ".

    Le 29 avril, les travailleurs ont organise une manifestation devant le
    gouvernement armenien, exigeant le paiement des arrieres de salaires
    pour les dix derniers mois.

    Serzhik Berzhanyan etait moins optimiste quand au fait que les salaires
    seraient desormais payes a temps. Après une manifestation similaire en
    Novembre 2012 l'annee dernière, les responsables se sont engages non
    seulement a payer 11 mois d'arrieres de salaires, mais aussi a relancer
    la production. Serzhik Berzhanyan a dit qu'il y avait eu plusieurs
    manifestations precedentes suivies par des promesses similaires.

    " Chaque fois, après chaque manifestation, nous sommes payes de nos
    salaires pour un ou deux mois, puis les dettes montent a nouveau "
    a-t-il dit. " Si c'est possible de verser de l'argent, pourquoi ne
    le font-ils pas a l'avance ? S'ils ont besoin d'emprunter de l'argent
    pour le faire, pourquoi ne pas prendre un pret plus important ? Nous
    ne comprenons pas ce qui se passe ".

    Lance en 1940, Nairit a joue un rôle cle dans l'economie sovietique
    comme seul fabricant de caoutchouc synthetique. Elle a egalement
    etendu ses activites dans une gamme d'autres produits chimiques.

    Le gouvernement armenien a dit qu'il faudrait 512 millions de dollars
    pour faire que Nairit retombe sur ses pieds - 146 millions pour
    payer les dettes du passe, et 366 millions de $ pour un programme
    de modernisation.

    En 2006, Nairit a ete acquise par un consortium comprenant des societes
    polonaises, americaines et russes, avec l'Etat armenien conservant
    dix pour cent du capital. Mais les dettes de l'usine de montage
    ont continue jusqu'a ce qu'ils depassent la valeur des actions, de
    sorte que le contrôle en est revenue a la banque qui avait souscrit
    l'investissement.

    Une grande explosion dans l'usine en 2009 a ete un nouveau coup dur
    pour la production.

    En 2011, un appel d'offres pour gerer la societe Nairit a ete remporte
    par une entreprise allemande, mais il a disparu par la suite.

    Le 15 avril de cette annee, le ministre de l'Energie et des Ressources
    naturelles Armen Movsisyan a dit que trois compagnies avaient deja
    presente des plans d'affaires. Il ne voulait pas les nommer, mais a
    dit une grande entreprise petrolière russe, Rosneft, etait en train
    de tâter le terrain.

    " Rosneft n'a pas fait de propositions d'investissement ; elle est
    simplement venue pour voir " a declare le service de presse en ligne
    www.1in.am . " Rosneft est l'une des plus grandes entreprises du
    monde, et si elle a exprime un [interet],cela sera un coup majeur
    pour l'Armenie ". Le journal Izvestia de Moscou afirme que la Russie
    a accepte d'offrir un pret de 400 millions de dollars pour Nairit.

    Meme avec des investisseurs potentiels a l'horizon, il y a des points
    d'interrogation quant a savoir si Nairit peut rivaliser dans une
    economie mondiale moderne, et ce qu'il en coûterait de la remettre
    a niveau.

    Selon Tatoul Manaseryan, economiste et directeur du think-tank
    Alternativa, " avec chaque annee, les produits de l'usine sont
    devenus moins attrayants et importants pour le marche mondial. Nous
    avions l'habitude d'occuper une position de leader, mais maintenant,
    notre caoutchouc et d'autres produits sont moins competitifs ... que
    ce que les entreprises chinoises font ".

    Tatoul Manaseryan a dit que si l'usine etait recuperable, un bon
    investisseur aurait besoin d'etre trouve afin de l'assumer.

    " Il peut s'agir de societes geantes ou des societes internationales
    pour lesquelles le risque est acceptable, et qui peuvent se permettre
    d'investir sans resultats immediats, tangibles ou de profits rapides "
    a-t-il dit. Serzhik Bezhanyan a dit qu'il avait entendu des promesses
    d'achat imminents avant.

    " Chaque fois, on nous dit que les negociations sont en cours et
    que dans le temps, l'usine fonctionnera a nouveau correctement "
    a-t-il dit. " Certaines personnes Britanniques et Russes sont venus
    ici pour regarder l'usine, et il y a de l'espoir qu'une production
    soit retablie, mais nous ne savons pas quand ".

    Bien que l'usine Nairit ait conserve son personnel, Tatoul Manaseryan
    a avertit que l'expertise technique a ete perdue car les Armeniens
    quittent le pays en grand nombre. " Nous devons tenir compte du
    fait que la plupart des ingenieurs et techniciens ont deja quitte
    l'Armenie. Cet exode n'est pas un problème nouveau, mais pour conserver
    les travailleurs restants et former les bonnes personnes, nous avons
    besoin de lancer des programmes cibles et de rassurer les travailleurs
    restants qu'ils vont garder leur emploi " a-t-il dit.

    Arpi Beglaryan est journaliste pour le site emedia.am en Armenie.

    Institute for War & Peace Reporting

    mardi 20 août 2013, Stephane ©armenews.com

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