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Le projet sur la diaspora arménienne

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    PRESSE TURQUE
    Le projet sur la diaspora arménienne


    L'histoire des Arméniens a toujours été celle de bouleversements.
    Pendant les 3 000 ans écoulés, par vagues, les migrants ont quitté
    leur terres ancestrales de la Turquie de l'est actuelle et du nord de
    la Syrie, parcourant les routes du commerce et des pèlerinages et
    fuyant d'innombrables révolutions, guerres civiles et massacres.

    En dépit de ces siècles de déplacements, cependant, la diaspora
    arménienne aujourd'hui est forte et vibrante - avec 8 millions
    d'Arméniens vivant dans 55 pays autour du globe. Enfant, j'ai passé
    des heures, me plongeant dans les magazines de ma grand-mère,
    cherchant des histoires de mes compagnons arméniens dans des villes
    aussi éloignées qu'Addis Abeba, Buenos Aires, Calcutta et Damas, mais
    je ne trouvais que la vision fugitive de leur visage dans des photos
    de classe. Les seuls livres que je n'ai jamais pu trouver étaient
    relatifs aux massacres - comme si les événements de 1915 avait réussi
    Ã terminer l'histoire arménienne.

    En 2009, après le succès de mon premier live ` Yes we can ` (Oui, nous
    pouvons), qui avait pour thème la première campagne de Barack Obama,
    j'entreprenais de trouver et de documenter ces communautés arméniennes
    auxquelles je pensais étant petit enfant, et de créer un livre qui
    raconterait l'histoire d'un peuple largement connu, en dehors de notre
    communauté, du fait de notre rôle, comme les victimes du ` Medz
    Yeghern ` (Grande Tragédie).

    Ce projet n'est pas cependant sur la condition de victime. C'est un
    portrait de survie.

    Depuis le début de ce projet, j'ai photographié des courses de
    dragsters à Los Angeles et un village à la frontière Syrie-Liban qui
    conserve fidèlement toutes les traditions de Mère Patrie que ma
    grand-mère pourrait évoquer. J'ai rencontré des séminaristes Ã
    Jérusalem, des enfants de cÅ`ur métissés à Addis Abeba et des joueurs
    de cartes révolutionnaires à Beyrouth. J'ai attendu dans les coulisses
    avec des danseurs de ballet arméniens et nagé avec des réfugiés
    Arméniens de Syrie déplacés. J'ai vu des enfants grandir dans le seul
    village arménien qui reste en Turquie et j'ai rencontré des rapatriés
    et des volontaires du Birthright Armenia à Erévan.

    J'ai aussi fait plus de 200 entretiens pour m'assurer que ce que
    disent les gens sur leur passé et leur espoir pour leur futur ne sont
    pas perdus.

    Comme je me presse afin que ce travail soit terminé avant le
    centenaire de 2015, je me rends compte que je documente un moment
    particulièrement important et fragile de l'histoire arménienne. Qui
    plus est, pour beaucoup de gens, l'histoire que je raconte n'est pas
    une histoire connue, trop de gens nayant accès qu`Ã l'histoire de
    notre tragédie. Tandis que beaucoup des défis auxquels doit faire face
    notre communauté trouvent leurs racines dans les événements de 1915.
    Meds Yeghern n`était pas la fin de l'histoire arménienne.

    SCOUT TUFANKJIAN

    Zaman

    20 avril 2014

    Traduction Gilbert BEGUIAN

    samedi 3 mai 2014,
    Stéphane ©armenews.com

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