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Hollande attendu dimanche à Bakou, les yeux rivés sur l'Ukraine

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    DIPLOMATIE
    Hollande attendu dimanche à Bakou, les yeux rivés sur l'Ukraine


    Bakou, 11 mai 2014 (AFP) - François Hollande entame ce dimanche Ã
    Bakou une tournée de trois jours dans une région, le Caucase du Sud,
    qui, tout comme lui, a les yeux rivés sur les développements de la
    crise en Ukraine. Après l'Azerbaïdjan où il est attendu vers 18H00
    (13H00 GMT), le chef de l'Etat français se rendra lundi en Arménie
    puis mardi en Géorgie. La France entend doper ses échanges économiques
    balbutiants avec ces trois ex-Républiques soviétiques dont elle
    souhaite aussi encourager le rapprochement avec l'Union européenne.

    Mais la crise ukrainienne sera dans toutes les têtes. François
    Hollande arrive à Bakou le jour même où les séparatistes pro-russes
    d'Ukraine entendent tenir un référendum d'indépendance que le
    président français juge `illégal`. Et les trois jeunes Etats qu'il
    visitera d'ici à mardi entretiennent des relations complexes et
    parfois conflictuelles avec la Russie de Vladimir Poutine qui s'agace
    de voir l'Union européenne les courtiser tout comme elle s'est opposée
    Ã son rapprochement avec Kiev.

    Les relations russo-géorgiennes, en particulier, ont été sérieusement
    mises à mal par la guerre éclair qui avait opposé les deux pays en
    2008. Un cessez-le-feu, négocié par Nicolas Sarkozy alors que la
    France assurait la présidence tournante de l'Union européenne, avait
    mis fin au conflit. Mais dans la foulée, Moscou avait reconnu
    l'indépendance de deux territoires séparatistes géorgiens pro-russes,
    l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

    Dans ce contexte et celui des efforts des occidentaux pour convaincre
    Moscou de contribuer à une `désescalade` de la tension en Ukraine,
    François Hollande se gardera de jeter de l'huile sur le feu, notamment
    en Géorgie, pays qui entend rejoindre l'UE mais aussi l'Otan, au grand
    dam de Moscou.

    - `Pas une visite de combat` -

    `Nous ne concevons pas le travail de rapprochement avec l'Union
    européenne comme un travail mené contre la Russie`, soulignait-on Ã
    l'Elysée à la veille de cette tournée, estimant que `le pire` serait
    de `polariser` ces pays en les forçant à choisir entre Moscou et l'UE.

    `Ce n'est pas une visite de combat mais une visite visant à favoriser
    leur rapprochement`, insistait-on dans l'entourage de François
    Hollande. De la même manière, le président français devrait se
    contenter de rappeler son attachement à la souveraineté et Ã
    l'intégrité territoriale de la Géorgie. Comme dans la plupart de ses
    déplacements à l'étranger, François Hollande, adepte d'une `diplomatie
    économique`, sera accompagné d'une conséquente délégation de
    dirigeants d'entreprises.

    Les relations commerciales avec l'Azerbaïdjan, tout particulièrement,
    apparaissent très déséquilibrées avec, en 2013, 266 millions d'euros
    d'exportations françaises pour 1,7 milliard d'importations, des
    hydrocarbures pour l'essentiel.

    Et en dépit des liens politiques et historiques étroits entre la
    France et l'Arménie '500.000 Français sont d'origine arménienne', les
    échanges commerciaux bilatéraux restent lilliputiens, de l'ordre d'une
    cinquantaine de millions d'euros l'an dernier.

    Avec ses homologues azerbaïdjanais et arménien, Ilham Aliev et Serge
    Sarkissian, François Hollande évoquera aussi le conflit du Haut
    Karabakh qui empoisonne depuis des décennies les relations entre les
    deux pays. Le chef de l'Etat français sera d'ailleurs à Erevan 20 ans
    jour pour jour après l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le feu
    signé par l'Azerbaïdjan et l'Arménie à l'issue du conflit sanglant qui
    les avait opposés de 1988 Ã 1994 pour le contrôle de cette région
    séparatiste à majorité arménienne.

    Alors que le rattachement de la Crimée à la Russie crée un dangereux
    précédent, François Hollande fera valoir à ses interlocuteurs
    l'intérêt bien compris pour les deux parties de relancer les
    négociations sur le statut de cette enclave en territoire
    azerbaïdjanais, les appelant à prendre des `mesures de confiance`
    réciproques. Mais aucune avancée majeure n'est attendue dans ces
    laborieux et très secrets pourparlers.

    dimanche 11 mai 2014,
    Ara ©armenews.com

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