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L'hommage de Mourad Papazian à Paul Jean-Ortiz

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    Mémoire
    L'hommage de Mourad Papazian à Paul Jean-Ortiz


    Paul Jean-Ortiz au dîner annuel du CCAF le 29 janvier 2014

    Le 31 juillet, le conseiller diplomatique de l'Élysée, Paul
    Jean-Ortiz, 57 ans, ancien directeur des affaires politiques au Quai
    d'Orsay, est décédé des suites d'un cancer. Diplômé de l'Institut
    d'études politiques d'Aix-en-Provence, il avait notamment été premier
    conseiller à Hanoï (1995-1997), ministre conseiller à Pékin
    (2000-2005), puis à Madrid (2005-2009).

    NAM : Mourad Papazian, comme proche de François Hollande, vous avez
    côtoyé Paul Jean-Ortiz, le conseiller diplomatique de l'Élysée. Que
    pourriez-vous nous dire en sa mémoire ?

    Mourad Papazian : J'ai fait la connaissance de Paul Jean-Ortiz au
    lendemain de l'élection de François Hollande. Le Président de la
    République nous a immédiatement ouvert les portes de l'Elysée et Paul
    Jean-Ortiz était un de nos premiers contacts opérationnels. Nous avons
    appris à nous connaître et j'ai découvert un diplomate qui comprenait
    le sens de notre combat. Il était toujours à l'écoute, dans l'échange
    et la compréhension. Et surtout, il ne s'accrochait pas à une ligne.
    Pour lui c'est le Président qui devait toujours avoir le final cut. J

    J'ai assisté à de nombreux cas de figure complexes où il me confiait
    qu'il devait consulter le Président. Et souvent, nous aboutissions à
    des conclusions qui nous étaient favorables. Je sentais la sympathie
    qu'il pouvait éprouver pour les droits de l'homme et les causes
    justes, au delà même de sa fonction.

    NAM : Vous avait-il fait part de son soutien à la cause arménienne ?

    MP : Il m'a dit un jour que sur la cause arménienne il ne raisonnait
    pas toujours comme un conseiller diplo. Il connaissait la sympathie de
    François Hollande pour la cause arménienne et il savait s'effacer. Il
    voulait même sortir de son rôle de Diplomate. Il m'avait identifié
    comme un militant sans concession et il me taquinait avec sympathie.

    Au dîner du CCAF, en janvier dernier, il m'avait félicité pour mon
    discours 'tout en nuance, comme d'habitude' avait-il glissé avec un
    sourire. C'est ce jour là qu'il m'avait confié que la maladie avait
    repris le dessus. Mais il tenait à suivre les dossiers jusqu'au bout.
    Je l'avais revu, juste pour un café, et j'avais compris.

    Lorsque le Président est venu prononcer un discours engagé et
    historique le 24 Avril dernier devant la statue de Komitas, Paul
    Jean-Ortiz a exprimé ce jour là comme un sentiment mêlé de gravité et
    de fierté.

    NAM : Et sur la question de la pénalisation de la négation du génocide ?

    MP : Sur la question de la pénalisation de la négation du génocide
    arménien, il disait régulièrement que personne ni à l'Elysée ni au
    gouvernement ne tenait à contrarier l'engagement du Président. Lorsque
    nous avons appris la mauvaise nouvelle, nous avons transmis un message
    de condoléances au Président de la République qui, en nous remerciant,
    a ajouté : 'C'était un homme bien'. Oui et qu'il repose en paix.

    dimanche 3 août 2014,
    Jean Eckian (c)armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=102024

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