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LA TURQUIE Menace, Les Historiens Protestent, Jacques Chirac S'Irrit

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    LA TURQUIE MENACE, LES HISTORIENS PROTESTENT, JACQUES CHIRAC S'IRRITE
    Guillaume Perrault

    Le Figaro, France
    18 mai 2006

    La proposition de loi PS sanctionnant la negation du genocide armenien
    suscite des reactions violentes et le debat parlementaire qui devrait
    avoir lieu ce matin s'annonce anime. Le texte elabore par le groupe
    socialiste prevoit les memes peines pour la negation du genocide
    armenien que celles instituees en 1990 par la loi Gayssot pour la
    negation du genocide juif pendant la Seconde Guerre mondiale : cinq
    ans de prison et 45 000 euros d'amende. "La loi du 29 juillet 2001,
    adoptee a l'unanimite, a reconnu l'existence du genocide armenien,
    mais n'a pas reprime le negationnisme, argumente Didier Migaud
    (PS, Isère), auteur de la proposition de loi. Nous voulons achever
    aujourd'hui le travail entrepris sous la precedente legislature." Une
    initiative applaudie par les representants des Francais d'origine
    armenienne. "L'expression du negationnisme atteint un niveau sans
    precedent, insiste Ahrout Mardirossian, porte-parole du conseil de
    coordination des organisations armeniennes de France.

    Paris ne doit pas ceder aux pressions d'Ankara. C'est la Turquie qui
    a besoin de la France, et non l'inverse !" Le president du groupe
    socialiste, Jean-Marc Ayrault, d'abord reticent, a finalement accepte
    de cosigner la proposition de loi de Didier Migaud et de la faire
    inscrire a l'ordre du jour d'une seance reservee aux textes choisis par
    les deputes PS. De son côte, l'Elysee tempete et craint que l'examen
    du texte a l'Assemblee n'interfère avec les negociations d'adhesion de
    la Turquie a l'Union europeenne. Legiferer sur le genocide armenien
    "est une question sensible qui exige une reflexion sereine dans un
    esprit de responsabilite", chuchote-t-on dans l'entourage de Jacques
    Chirac. Un incident intervenu avant-hier n'a pas contribue a apaiser
    les esprits. L'examen de deux textes inscrits a l'ordre du jour
    d'une seance reservee au groupe socialiste, mardi dernier, a pris
    beaucoup de retard. La fin de ces debats devrait donc intervenir
    ce matin, empietant sur le temps initialement imparti au texte sur
    le genocide armenien. Procedes dilatoires et "double jeu" Il n'en
    fallut pas plus pour que le gouvernement et le groupe socialiste
    s'accusent de procedes dilatoires et de "double jeu" pour eviter
    un vote sur le genocide armenien aujourd'hui. Or, si ce vote n'est
    pas intervenu a 13 h 15, la suite du debat ne devrait pas avoir
    lieu avant la rentree parlementaire d'octobre prochain. Quoi qu'il
    en soit, l'incertitude sur l'issue du debat tient aussi au degre de
    mobilisation des deputes favorables ou hostiles au texte. Soucieux de
    se montrer coherent avec la position adoptee pendant la controverse
    sur le "rôle positif" de la colonisation, Bernard Accoyer, president du
    groupe UMP, estime que "ce n'est pas au Parlement d'ecrire l'histoire,
    mais aux historiens". Neanmoins, de nombreux deputes UMP, soumis a la
    pression amicale des associations representant les Francais d'origine
    armenienne, ont obtenu leur liberte de vote.

    Quatre-vingts d'entre eux avaient d'ailleurs cosigne au debut de
    l'annee une proposition de loi de Roland Blum et Richard Mallie
    (UMP, Bouches-du-Rhône) analogue a celle qui devrait etre debattue
    ce matin. Du côte du PS, on compterait au moins soixante-dix deputes
    acquis au texte. Il n'est donc pas exclu que les deputes de tous bords
    favorables a la proposition de loi se trouvent majoritaires en seance
    et l'adoptent a la surprise generale.

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