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Les journalistes d'"Agos" poursuivent le combat

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  • Les journalistes d'"Agos" poursuivent le combat

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    From: "Katia M. Peltekian" <[email protected]>
    Subject: Les journalistes d'"Agos" poursuivent le combat
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    Le Figaro, France
    03 février 2007

    Les journalistes d'« Agos » poursuivent le combat


    DES PANCARTES brandies au cours des funérailles de Hrant Dink qui ont
    rassemblé 100 000 personnes à Istanbul, sont encore entassées dans
    l'entrée. Les locaux exigus de l'hebdomadaire Agos sont plongés dans
    le deuil. Entourés de bouquets et de portraits de leur rédacteur en
    chef, les journalistes se noient dans le travail. Les derniers
    exemplaires en partance pour l'Australie, la France ou les États-Unis
    sont empaquetés à la hte.

    Le numéro spécial de l'hebdomadaire qui rend hommage à son fondateur
    a été imprimé à 40 000 exemplaires, dix fois plus que le tirage
    ordinaire. Ils ont quasiment tous été vendus, de quoi donner un peu
    de courage à l'équipe pour continuer le combat mené par le « Baron
    Hrant », comme elle le surnommait affectueusement. Deux semaines
    après cet assassinat, le journal de la modeste communauté arménienne
    de Turquie - 60 000 membres -, est en état de choc et s'interroge sur
    son avenir. Barricadé dans le bureau du défunt, Etyen Mahçupyan
    refuse de se laisser distraire, termine son éditorial, se tient
    informé de l'évolution de l'enquête. Ce journaliste qui est l'autre
    grand intellectuel arménien du pays, a pris les rênes d' Agos,
    rattrapé malgré lui par son identité. « Sa mission sera de
    poursuivre le travail entrepris par Dink pour la démocratie turque,
    abordée via la question de la reconnaissance du génocide arménien »,
    explique son compagnon de route, le sociologue Ali Bayramoglu. « Ces
    derniers temps, il souhaitait peser davantage dans la vie politique,
    s'ouvrir aux autres communautés. Il faudra essayer d'être à la
    hauteur de son rêve. » La tche sera ardue. Disponible en France «
    Hrant était la colonne vertébrale du journal, il lui donnait vie »,
    résume l'éditorialiste Aydin Engin. Cet ancien journaliste de
    Cumhuriyet, le quotidien kémaliste dont il a claqué la porte pour
    contester sa dérive nationaliste, avait l'habitude de travailler chez
    lui, ne passant à Agos que « pour boire des verres de raki avec
    Hrant ». Désormais, Aydin Engin y viendra « pour combler ce vide »
    . Boucler le journal dans les temps, assurer sa présence dans les
    kiosques le samedi, ne surtout pas interrompre la publication malgré
    la douleur : la petite rédaction d' Agos est tendue vers cet
    objectif. Pour la soutenir, journalistes et intellectuels
    stambouliotes sont là en renfort. Cengiz Candar, chroniqueur vedette
    de la presse turque, a même accepté d'être relégué en cuisine pour
    préparer le thé. Les universitaires francophones apportent les
    dernières corrections à la version d' Agos qui sera disponible en
    France la semaine prochaine. Sur les lieux du crime, sur le trottoir,
    il ne reste quasiment aucune trace de l'exécution de Hrant Dink,
    abattu de trois balles dans la tête. Seuls quelques oeillets rouges
    accrochés à la porte rappellent la tragédie. Dans le hall de
    l'immeuble, trois plantons de la police se frottent les mains devant
    un radiateur. Une protection bien tardive.




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    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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