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    Le Monde, France
    24 mars 2007 samedi

    Jack Kachkar ne sera pas président de l'Olympique de Marseille

    par Stéphane Mandard


    L'actionnaire principal de l'OM, Robert Louis-Dreyfus, a refusé
    d'accorder un délai de paiement supplémentaire à l'homme d'affaires
    canadien pour le rachat du club phocéen

    A moins d'un très improbable nouveau rebondissement, Jack Kachkar ne
    sera pas président de l'Olympique de Marseille (OM).

    Jeudi 22 mars, l'homme d'affaires canadien, d'origine arménienne, a
    demandé à l'actionnaire principal de l'OM, Robert Louis-Dreyfus, un
    délai de paiement supplémentaire pour le rachat du club, qui devait
    être scellé définitivement vendredi 23 mars, à 11 heures. Lassé
    d'attendre, M. Louis-Dreyfus a refusé. Prévue initialement le 26
    février, la vente avait déjà été reportée une première fois.

    Révélée sur le site Internet du Point, l'information a été confirmée
    par l'entourage de M. Louis-Dreyfus. " L'arrêt des négociations avec
    M. Kachkar sera officialisé dans les prochains jours, précise-t-on de
    source proche de l'homme d'affaires franco-suisse. Depuis plusieurs
    jours, Robert Louis-Dreyfus avait des doutes sur les capacités de M.
    Kachkar à assurer la pérennité du club. " Le 16 janvier, M. Kachkar
    avait pourtant déposé une garantie bancaire correspondant aux 115
    millions d'euros réclamés par M. Louis-Dreyfus pour lui céder le
    club.

    Pour rassurer " RLD " et le petit monde du football français sur
    l'origine de ses fonds, et sa capacité à réunir la somme demandée,
    l'homme d'affaires canadien avait d'abord annoncé que la très
    respectée banque Goldman Sachs s'était portée garante, avant
    d'évoquer la moins connue Country Wide Bank. Le 1er mars, il assurait
    finalement que la transaction serait réalisée grce au concours de "
    banques internationales qui ont des liens avec la France et le monde
    du sport ", sans jamais en préciser l'identité.

    INQUIÉTUDE GRANDISSANTE

    Le même jour, M. Kachkar annonçait dans un communiqué avoir signé "
    l'accord définitif de vente " et être " très heureux d'acheter
    l'Olympique de Marseille "... avant que l'entourage de M.
    Louis-Dreyfus ne démente l'information. En peine, visiblement, pour
    réunir les 115 millions d'euros, et face à l'inquiétude grandissante
    du vendeur, l'entourage de M. Kachkar faisait courir le bruit, une
    semaine plus tard, que la société de marketing Sportfive était prête
    à lui verser 40 millions d'euros pour obtenir les droits commerciaux
    de l'OM. Intention démentie par Sportfive.

    Outre sa capacité à réunir les 115 millions d'euros, c'est aussi
    l'origine des fonds de M. Kachkar qui a suscité des doutes. L'homme
    d'affaires canadien, qui dirige une société pharmaceutique, Inyx,
    criblée de dettes (139 millions d'euros), est l'objet d'une enquête
    au sein du service antiblanchiment du ministère des finances
    (Tracfin). En 1996, Tracfin avait signalé à la justice des mouvements
    de fonds suspects entre des sociétés derrière lesquelles était apparu
    l'ex-associé de M. Kachkar, Alexandre Benkovitch, qui est aussi
    l'ex-époux de sa femme actuelle.

    Inquiétée par la tournure prise par l'opération de rachat de l'OM, la
    direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) des clubs de
    football professionnels avait convoqué, en vain, M. Kachkar. Soucieux
    de se séparer de l'OM depuis sa condamnation, en juin 2006, à trois
    ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amendes pour abus de
    biens sociaux dans l'affaire des transferts douteux du club, M.
    Louis-Dreyfus serait toujours décidé à quitter l'OM. Selon son
    entourage, il n'aurait cependant encore reçu aucune autre
    proposition.
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