TURQUIE - LA PRISON POUR FAIRE TAIRE LES KURDES
par Stephane
armenews
lundi1er novembre 2010
TURQUIE
En depit de l'interet renouvele du Premier ministre de la Turquie pour
une paix permanente avec la population kurde du pays, quiconque se
prononce au nom de la minorite ethnique risque toujours d'incroyables
peines de prison, selon ce que rapportent la Fondation de Communication
IPS (BIANET) et d'autres sources d'informations.
Par exemple, le populaire chanteur kurde Ferhat Tunc risque jusqu'a
quinze ans de prison pour avoir diffuse de la propagande en faveur du
Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, dans un discours
qu'il a prononce l'an dernier lors d'un festival culturel qui s'est
tenu dans la province de Siirt, au sud-est du pays, rapporte BIANET.
Dans son discours, Tunc s'etait dit enthousiasme a la perspective
de paix avec la Turquie après 25 ans d'un conflit sanglant. Plus
de 1 000 personnes ont signe une petition pour exiger l'abandon des
accusations portees contre lui.
Par ailleurs, si le procureur public a gain de cause, Gurbet Cakar,
directrice de la redaction du seul et unique magazine de Turquie pour
les femmes, " Renge Heviya Jine ", devra passer les vingt prochaines
annees derrière les barreaux parce qu'elle aurait repandu " de la
propagande organisationnelle, comme si le magazine etait un organe
de publication du PKK ".
Dans une autre affaire, plus de 50 politiciens de la Societe
Democratique (DTP), pro-kurde, ont vu le mois dernier leur sentence
etre confirmee pour avoir proteste contre la fermeture de la station
kurde " Roj TV ", une chaîne diffusant par satellite des emissions en
provenance du Danemark. En avril 2008, ils ont ete reconnus coupables
" d'avoir louange un crime et un criminel " et doivent donc acquitter
chacun une amende de près de 600 $US.
Et dans une autre affaire encore, Aziz Ozer, directeur de la redaction
du magazine " Guney ", est passible de sept ans et demi de prison
pour avoir publie un compte rendu d'un membre du PKK et une caricature
jugee sympathique a la violence du PKK.
Selon les depeches, les peines de prison infligees surviennent au
moment où le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan
tente de se gagner la faveur des Kurdes de Turquie - qui representent
20 pour 100 de la population du pays - en leur accordant davantage
de droits culturels. Apparemment, les officiels turcs auraient tenu
des pourparlers secrets avec un chef rebelle kurde emprisonne afin
de tenter de mettre fin au sanglant conflit qui oppose le pays a ses
rebelles en quete d'autonomie.
D'après les observateurs britanniques qui assistent au procès, la
meilleure explication de l'appui du gouvernement turc aux poursuites,
c'est qu'un grand nombre des defendeurs appartiennent a l'opposition -
et que l'annee prochaine est une annee d'election.
Au pire, ces procès sont entièrement politiques " et visent a detruire
ou a restreindre toutes les activites et les initiatives mises en
oeuvre au sein de la population kurde, et a demolir ses principales
institutions et les organisations vitales de la societe civile ",
a declare la delegation britannique, composee de deputes, d'avocats
et de defenseurs des droits de la personne.
Le groupe rebelle kurde a proclame recemment un cessez-le-feu
unilateral dans l'espoir d'entamer un dialogue, mais la Turquie n'en
a tenu aucun compte.
Quarante journalistes turcs sont actuellement en prison en attente de
procès pour des accusations d'avoir viole le code penal turc ou les
lois antiterroristes dans le cadre de leur travail de journalistes,
indiquent la Federation europeenne des journalistes (FEJ), la section
europeenne de la Federation internationale des journalistes (FIJ).
Plus de 700 journalistes turcs sont susceptibles de poursuites
judiciaires et de congediement, en plus de la menace d'emprisonnement.
Joignez-vous a la FEJ et a son organisation affiliee, le Syndicat
des journalistes de Turquie (TGS), pour demander la remise en liberte
immediate et inconditionnelle des journalistes prisonniers. Signez et
envoyez une carte postale electronique au Premier ministre Erdogan a :
http://www.ifj.org/en/pages/set-turkish-journalists-free.
From: A. Papazian
par Stephane
armenews
lundi1er novembre 2010
TURQUIE
En depit de l'interet renouvele du Premier ministre de la Turquie pour
une paix permanente avec la population kurde du pays, quiconque se
prononce au nom de la minorite ethnique risque toujours d'incroyables
peines de prison, selon ce que rapportent la Fondation de Communication
IPS (BIANET) et d'autres sources d'informations.
Par exemple, le populaire chanteur kurde Ferhat Tunc risque jusqu'a
quinze ans de prison pour avoir diffuse de la propagande en faveur du
Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, dans un discours
qu'il a prononce l'an dernier lors d'un festival culturel qui s'est
tenu dans la province de Siirt, au sud-est du pays, rapporte BIANET.
Dans son discours, Tunc s'etait dit enthousiasme a la perspective
de paix avec la Turquie après 25 ans d'un conflit sanglant. Plus
de 1 000 personnes ont signe une petition pour exiger l'abandon des
accusations portees contre lui.
Par ailleurs, si le procureur public a gain de cause, Gurbet Cakar,
directrice de la redaction du seul et unique magazine de Turquie pour
les femmes, " Renge Heviya Jine ", devra passer les vingt prochaines
annees derrière les barreaux parce qu'elle aurait repandu " de la
propagande organisationnelle, comme si le magazine etait un organe
de publication du PKK ".
Dans une autre affaire, plus de 50 politiciens de la Societe
Democratique (DTP), pro-kurde, ont vu le mois dernier leur sentence
etre confirmee pour avoir proteste contre la fermeture de la station
kurde " Roj TV ", une chaîne diffusant par satellite des emissions en
provenance du Danemark. En avril 2008, ils ont ete reconnus coupables
" d'avoir louange un crime et un criminel " et doivent donc acquitter
chacun une amende de près de 600 $US.
Et dans une autre affaire encore, Aziz Ozer, directeur de la redaction
du magazine " Guney ", est passible de sept ans et demi de prison
pour avoir publie un compte rendu d'un membre du PKK et une caricature
jugee sympathique a la violence du PKK.
Selon les depeches, les peines de prison infligees surviennent au
moment où le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan
tente de se gagner la faveur des Kurdes de Turquie - qui representent
20 pour 100 de la population du pays - en leur accordant davantage
de droits culturels. Apparemment, les officiels turcs auraient tenu
des pourparlers secrets avec un chef rebelle kurde emprisonne afin
de tenter de mettre fin au sanglant conflit qui oppose le pays a ses
rebelles en quete d'autonomie.
D'après les observateurs britanniques qui assistent au procès, la
meilleure explication de l'appui du gouvernement turc aux poursuites,
c'est qu'un grand nombre des defendeurs appartiennent a l'opposition -
et que l'annee prochaine est une annee d'election.
Au pire, ces procès sont entièrement politiques " et visent a detruire
ou a restreindre toutes les activites et les initiatives mises en
oeuvre au sein de la population kurde, et a demolir ses principales
institutions et les organisations vitales de la societe civile ",
a declare la delegation britannique, composee de deputes, d'avocats
et de defenseurs des droits de la personne.
Le groupe rebelle kurde a proclame recemment un cessez-le-feu
unilateral dans l'espoir d'entamer un dialogue, mais la Turquie n'en
a tenu aucun compte.
Quarante journalistes turcs sont actuellement en prison en attente de
procès pour des accusations d'avoir viole le code penal turc ou les
lois antiterroristes dans le cadre de leur travail de journalistes,
indiquent la Federation europeenne des journalistes (FEJ), la section
europeenne de la Federation internationale des journalistes (FIJ).
Plus de 700 journalistes turcs sont susceptibles de poursuites
judiciaires et de congediement, en plus de la menace d'emprisonnement.
Joignez-vous a la FEJ et a son organisation affiliee, le Syndicat
des journalistes de Turquie (TGS), pour demander la remise en liberte
immediate et inconditionnelle des journalistes prisonniers. Signez et
envoyez une carte postale electronique au Premier ministre Erdogan a :
http://www.ifj.org/en/pages/set-turkish-journalists-free.
From: A. Papazian