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Resistance : Mort De L'un Des Deux Derniers Survivants Du Groupe Man

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    RESISTANCE : MORT DE L'UN DES DEUX DERNIERS SURVIVANTS DU GROUPE MANOUCHIAN
    Stephane

    armenews.com
    mardi 8 novembre 2011

    Le resistant Henry Karayan, l'un des deux derniers survivants du groupe
    Manouchian, est mort le 2 novembre a l'âge de 90 ans, a annonce mardi
    l'Association nationale des anciens combattants et resistants Armeniens
    (Anacra).

    Ne le 3 mai 1921 a Istanbul (Turquie), Henry Karayan arrive en France
    en 1923. Il rencontre Missak Manouchian en 1942 et participe aux
    actions armees et aux sabotages menees par les Francs-Tireurs et
    Partisans - Main d'oeuvre immigree (FTP-MOI) du groupe en region
    parisienne.

    Responsable de la troisième equipe du groupe, il avait coutume de dire
    : "Moi, je ne tuais pas des civils, je ne tuais pas des Allemands,
    je tuais des nazis en uniforme".

    Avec Arsène Tchakarian, 94 ans, desormais dernier survivant du groupe
    Manouchian, il temoignait regulièrement auprès des jeunes et avait
    aide Robert Guediguian pour son film "L'Armee du Crime" sorti en 2009.

    Selon l'Anacra, Henry Karayan "a de tout temps souligne la fraternite
    d'armes entre tous ces immigres qui depassait tous les clivages
    religieux et identitaires" et qui ont fait "l'Europe avant l'heure".

    Le Groupe Manouchian fut l'un des mouvements les plus actifs de la
    Resistance. A Paris, des groupes armes FTP-MOI, communistes, furent
    constitues dès avril 1942 et d'autres detachements formes en province.

    Pour toute la France, ils seront moins de 200.

    En fevrier 1943, Missak Manouchian rejoint un detachement des FTP-MOI
    d'une cinquantaine de Juifs roumains et hongrois et d'Armeniens
    qu'il commande six mois plus tard. Le groupe Manouchian realisa une
    trentaine d'operations de sabotages ou d'executions de collaborateurs
    d'août a mi-novembre 1943.

    Vingt-trois membres du groupe sont arretes en region parisienne
    en novembre 1943. Tortures, ils sont livres a la police militaire
    allemande et juges par une cour martiale du tribunal allemand a Paris
    le 15 fevrier 1944.

    Les vingt-deux hommes sont fusilles au Mont-Valerien le 21 fevrier
    1944. La seule femme du groupe, Olga Bancic, est decapitee a la prison
    de Stuttgart le 10 mai 1944.

    Au moment du procès, les Allemands impriment et placardent a 15.000
    exemplaires une affiche qui presente sur un fond rouge les photos,
    les noms et les actions de dix resistants du groupe avec le slogan :
    "Des liberateurs ? La Liberation ! Par l'armee du crime" et Manouchian
    "Armenien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blesses".

    L'affiche devient vite un symbole de la Resistance et des mains
    anonymes ecrivent sur l'affiche "Morts pour la France".

    Onze ans après, Aragon ecrit un poème sur l'Affiche rouge, mis en
    musique et chante quelques annees plus tard par Leo Ferre.

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