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Un Noël vraiment sans frontières

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  • Un Noël vraiment sans frontières

    L'Yonne Républicaine, France
    Jeudi 20 Décembre 2012
    Sud Edition

    Un Noël vraiment sans frontières

    HAUT NIVERNAIS; CLAMECY

    Demandeurs d'asile résidant à Clamecy, ils ont des croyances
    religieuses et des traditions culturelles diverses. Mais Hier, ils
    étaient tous heureux de prendre un repas de fin d'année en commun.

    Sur le buffet, les mets appétissants invitent au voyage : beignets,
    tartes salées, plats composés, gteaux et ptisseries du Kosovo, du
    Sri Lanka, d'Arménie ou d'Égypte. Les participants à la fête sont des
    demandeurs d'asile, qui ont fui leur pays où ils étaient en danger.
    Pris en charge à Clamecy, par le Centre d'accueil aux demandeurs
    d'asile (Cada), ils se sont retrouvés tous ensemble, hier, à la salle
    Colas-Breugnon, pour un repas de fin d'année sans frontières, qu'ils
    ont eux-mêmes préparé.

    D'une famille à l'autre, les confessions religieuses et les traditions
    culturelles divergent. Tous n'ont pas l'habitude de fêter Noël. Mais
    tous sont heureux de manger à la même table et de faire des
    rencontres. Bekim, un père de famille kosovar, affiche un large
    sourire en tentant d'exprimer sa satisfaction en français. Sa fille,
    Besiana, traduit : « C'est une belle journée. Nous avons pu discuter
    avec des gens d'autres pays. Chez nous, au Kosovo, il y a aussi une
    fête avec les cadeaux, mais elle a lieu le soir du 31 décembre. »

    Idem en Arménie. Ou au Congo. « Dans mon pays, ce n'est pas toujours
    facile de manger, mais les gens économisent toute l'année pour
    partager un bon repas, avec des cadeaux, à l'occasion du Nouvel An »,
    témoigne un Congolais, qui, au bout d'un parcours angoissant, a obtenu
    le statut de réfugié politique. Et qui savoure ce moment de fête et
    d'échange, en compagnie de son épouse et de ses enfants.

    Ces derniers, comme tous les autres bambins, ont attendu le Père Noël.
    Il est venu, vers 14 h, déclenchant un joyeux brouhaha dans la salle.
    Chaque enfant (une trentaine) a reçu un cadeau. Un jouet pour les plus
    petits, un bon d'achat pour les adolescents.

    « À chaque fin d'année, nous proposons un rendez-vous en commun »,
    détaille Christelle Méoli, directrice adjointe du Cada. « La structure
    dispose en effet de neuf places d'hébergement pour les plus fragilisés
    mais sinon, les familles sont hébergées dans des appartements. Elles
    sont suivies par le Cada en moyenne durant au moins deux ans. Les
    procédures administratives pour étudier leur situation sont
    compliquées et longues. Durant cette période, elles n'ont pas souvent
    l'occasion de rencontrer du monde. » Le repas d'hier a égayé un
    quotidien fait d'attente et d'incertitude. Mais aussi d'espoir.

    « Je remercie vraiment le Cada », insiste Garib, un Arménien, entouré
    de sa femme, Ripsik, et de sa fille, Tatévik.

    « Quand je suis arrivé en France, j'avais un problème au coeur. J'ai
    été soigné et aidé grce au Cada. Aujourd'hui, nous pouvons faire la
    fête tous ensemble, avec les autres familles. C'est un beau moment. »

    Jean-Mathias Joly

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