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Turquie : Il était une fois deux monuments

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  • Turquie : Il était une fois deux monuments

    Turquie : Il était une fois deux monuments

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=64199
    Publié le : 28-05-2012


    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
    livre cette information traduite par Georges Festa et publiée sur le
    site Armenian Trends - Mes Arménies le 25 mai 2012.


    Légende photo: Mehmet Aksoy, Statue de l'Humanité [Ä°nsanlık Anıtı],
    Kars (Turquie), 19.04.2011


    Armenian Trends - Mes Arménies

    vendredi 25 mai 2012

    Il était une fois deux monuments

    Conte de Turquie

    par Ayda Erbal

    The Armenian Weekly, 18.05.2012

    [Anatomie, certes tardive, de deux constructions totalement méconnues
    et d'une destruction.]

    Préambule

    Le 8 janvier 2011 restera dans les annales du « rapprochement », de la
    « réconciliation », de l' « initiative » et du « dialogue »
    turco-arménien, comme le jour où le Premier ministre turc, Recep
    Tayyip ErdoÄ?an, a qualifié le monument de « l'Humanité », dû à Mehmet
    Aksoy à Kars, de monstre [ucube], éclipsant un lieu saint islamique
    voisin, et a ordonné sa démolition. Laquelle position sera ensuite
    soutenue par son ministre des Affaires Etrangères, Ahmet DavutoÄ?lu,
    pour des raisons esthétiques : « Kars possède une tradition
    architecturale héritée des Ottomans et des Seldjoukides. Ce monument
    ne reflète pas cette architecture.

    Il ne répond pas à ces esthétiques architecturales. Il convient donc
    de bâtir des Å`uvres en rapport avec le patrimoine architectural de la
    région. » (1) Le sculpteur, Mehmet Aksoy, salué par Yavuz Baydar,
    éditorialiste à Today's Zaman, comme « un artiste célèbre et
    profondément respecté dans les milieux européens » (2), estime que son
    Å`uvre « est porteuse de messages d'opposition à la guerre et d'amitié
    », ajoutant : « J'ai représenté la situation de quelqu'un qui est
    divisé en deux. Cet individu sera à nouveau « lui-même », lorsque ces
    deux pièces seront réunies. C'est cela que je veux exprimer. [¦]
    Impossible d'appeler cela, tout de go, une « monstruosité ». C'est
    honteux et injuste ! On devrait essayer de comprendre, tout d'abord,
    ce que cela raconte. » Il a raison, en ce sens qu'on devrait
    comprendre ce que le monument lui-même signifie, et même comment
    l'histoire et la construction de ce monument ont évolué, dans le
    contexte de la politique intérieure turque ou des rapports plus larges
    turco-arméniens, avant de prendre position pour / contre.
    Malheureusement, ce n'est guère le cas, tant de la presse turque, que
    de son homologue arménienne, Ã ce propos.

    D'après le maire de Kars, Nezat BozkuÅ?, « une commission du ministère
    de la Culture et du Tourisme avait précédemment décidé de démolir le
    monument, après qu'il fût apparu que la statue était construite
    illégalement sur une zone protégée » (3). Chose étrange, le monument
    avait été commandé par l'ancien maire de Kars en personne, Naif
    AlibeyoÄ?lu, élu, Ã l'époque, sur une liste AKP (le parti Justice et
    Développement au pouvoir), lors des élections municipales de 2004.

    La semaine suivante, ErdoÄ?an réagit avec fermeté contre les
    accusations selon lesquelles il n'était pas qualifié pour apprécier
    les beaux-arts, sinon qu'il en serait l'ennemi, Ã l'instar des
    Talibans qui, en 2001, dynamitèrent les antiques bouddhas de Bamyan,
    en Afghanistan. ErdoÄ?an affirma qu'il avait « prévenu le maire,
    lorsque la construction du monument débuta », que « l'Agence de la
    Préservation du Patrimoine naturel et culturel avait décidé, elle
    aussi, de détruire le monument », et qu' « il était de la
    responsabilité du maire de mettre en Å`uvre cette décision » (4). Il
    déclara aussi : « Il est pas nécessaire d'être diplômé des Beaux-Arts.
    Nous savons ce qu'est un monument. J'ai Å`uvré en qualité de maire
    durant quatre ans et demi et, en tant que Premier ministre, durant
    sept ans et demi. Jamais je n'ai détruit la moindre statue ou Å`uvre
    d'art ! » (5) Faisant écho aux préoccupations apparemment esthétiques
    de DavutoÄ?lu, ErdoÄ?an ajouta que « [le] dôme de la mosquée [Seyyit
    Hassan el Harkani] et le sommet qui accueille la statue sont d'une
    égale hauteur. Vous avez donc une statue de 48 mètres de haut au
    sommet. On ne saurait permettre à une construction de faire de l'ombre
    Ã un tel édifice historique ! » (6)

    Comme il en va habituellement des débats impliquant la sphère
    politique turque ` laquelle, aujourd'hui, désinforme aussi
    malheureusement son homologue publique arménienne par sa nature
    binaire de raisonnement par l'absurde, dénué de tout fondement réel `,
    le pays se divisa immédiatement entre « faucons nationalistes », «
    conservateurs » (à qui ErdoÄ?an était censé réserver des sièges AKP Ã
    Kars, lors des prochaines élections) (7) et « colombes progressistes
    », « non nationalistes » (qui adoptèrent sans réserves le concept et
    la mise en chantier de la statue).

    Ces débats légitimèrent aussi, de façon problématique, toute une
    batterie d'artistes conservateurs, politiquement national-socialistes,
    y compris le sculpteur lui-même et Bedri Baykam (le premier, un ardent
    défenseur de la ligne national-socialiste de DoÄ?u Perinçek ; le
    second, un ardent kémaliste qui se brouilla avec Perinçek et se fendit
    ensuite d'une lettre ouverte, dans laquelle il accusait Perinçek de «
    gauchisme » et de « kémalisme ») (8). Cinq mois à débattre de «
    monstre/monstruosité » et en pleine période électorale, le sculpteur «
    épris de paix » baptisant la marche organisée en l'honneur de Talaat
    Pacha par Perinçek ` un des suspect dans l'affaire Ergenekon et
    négationniste du génocide arménien ` en Suisse, de saga héroïque, lors
    d'une émission diffusée sur la chaîne de télévision Ulusal Kanal,
    chaîne associée au Parti du Travail, d'inspiration
    national-socialiste, de Perinçek. Lors d'un entretien avec Funda
    Tosun, du journal Agos, Aksoy prétendit que le journal Aydınlık, du
    Parti du Travail, avait déformé ses déclarations dans cette émission,
    bien que Tosun le confondit, précisant qu'elle avait visionné
    l'extrait télévisé d'origine (9). Aksoy va jusqu'Ã dire que son
    monument est voulu par les Arméniens en Arménie, laissant entendre
    qu'il serait légitime. Poussé dans ses retranchements, il déforme ses
    propres dires, dans le style bien connu « Je suis pour toutes les
    libertés », que l'on peut définir comme le plus connu des
    signifiants-vides sans-rival-véritable qui soit en Turquie. Comme si
    la question débattue sur ce programme télévisé revenait à chérir les
    libertés et non à glorifier des massacreurs, Aksoy soutient : « Je
    lutte pour les libertés, je participe aux défilés pour Dink et je me
    bats pour DoÄ?u Perinçek. » Malheureusement, ce que les Arméniens en
    Arménie et dans la diaspora savent ou ignorent de la politique du
    sculpteur ou de la façon avec laquelle l'ancien maire et l'artiste ont
    défendu leur projet, compte moins que le fait rebattu de marquer des
    points contre la Turquie (et, dans le cas des « progressistes » turcs,
    contre l'AKP).

    Dans Responsabilité et Jugement, Hannah Arendt raconte comment les
    débats au sujet d'Eichmann à Jérusalem finirent par devenir « une
    controverse sur un livre qui ne fut jamais écrit » ; puis, elle se
    réfère à ce trait d'humour autrichien : « Rien de plus amusant que
    débattre d'un livre que personne n'a lu. » La polémique et les
    campagnes dénuées de contenu, entourant le monument de « l'Humanité »,
    sont exactement cela. Tel un rappel proverbial du
    livre-que-personne-n'a-jamais-lu-mais-dont-tout le monde-parle, cerise
    sur le gâteau, la coprésidente du Comité Parlementaire conjoint Union
    Européenne-Turquie, Hélène Flautre, rencontra le sculpteur et
    plaisanta : « Kars devrait être choisie comme capitale européenne de
    la Culture, afin de sauver les sculptures ! » (10). Nous devrions tous
    lui être reconnaissants du fait que sa proposition ` une blague bien
    plus drôle que celle que Flautre réalisa probablement ` soit, de fait,
    restée à l'état de plaisanterie. N'eût été ErdoÄ?an, qui poussa à la
    mise en Å`uvre d'une décision antérieure du Directoire Régional des
    Fondations Pieuses d'Erzurum, en vue d'un agenda politique apparemment
    nationaliste, les Arméniens et les autres, avec les conseils
    idéologiques de leurs amis turcs « progressistes », eussent baptisé le
    sculpteur, qui applaudit les défilés en l'honneur de Talaat Pacha en
    Suisse, d'enfant terrible de la paix et de la « ré-conciliation »
    turco-arménienne¦

    Excepté le réalisateur Sinan Ã?etin, pro-AKP, qui s'accorde avec le
    choix esthétique d'ErdoÄ?an (11) et quelques chercheurs (12), bottant
    en touche sur la valeur esthétique ou la signification politique de la
    statue, un roulement de tambour soigneusement étudié, quoique
    unidimensionnel, du genre « L'art ne peut être détruit », se fit Ã
    nouveau entendre contre la destruction de la « statue » de «
    l'Humanité », conduisant même à comparer la réaction d'ErdoÄ?an Ã
    l'exposition « Entartate Kunst » [Art Dégénéré], sous le Troisième
    Reich (13), une analogie récurrente que certains journalistes turcs
    ressortent de temps à autre, nonchalamment, afin d'épicer leurs
    outrances visant la politique autoritaire de l'AKP (14-15).

    Avant d'aller plus avant, j'aimerais clore ce préambule par une
    observation sur ce qui, selon moi, est devenu une régularité
    circulaire des affaires turco-arméniennes, ces dix dernières années.
    Depuis le colloque de l'université de Bilgi, intitulé « Les Arméniens
    ottomans durant le déclin de l'empire », en 2005, dont la date fut
    modifiée à plusieurs reprises, marquant finalement les pourparlers
    Turquie-Union Européenne alors imminents, 16 personnalités politiques
    de la société civile turco-arménienne mirent en Å`uvre une formule
    imbécile et ahurissante ` mais qui néanmoins fonctionna -, laquelle
    fut aussi à la base de la tragédie du Monument de « l'Humanité » : des
    « progressistes » turcs préemptent/dictent une action, une campagne,
    une commémoration, ou érigent un monument, tout cela sans
    véritablement délibérer (17). Ce faisant, mise à part leur
    indifférence la plus totale pour un débat avec un large socle
    d'Arméniens représentatifs (18), ils ne parviennent même pas Ã
    discuter entre eux ou avec les gens d'en bas, qu'ils pensent « éduquer
    » d'en haut. C'est alors, comme on pouvait s'y attendre, que les
    ultranationalistes les attaquent, soit directement, soit via l'AKP
    (comme dans le cas d'Ucube).

    Et les Arméniens de la diaspora et d'Arménie de publier un appel Ã
    agir ou quelque déclaration politique, grisés par quelque
    scandale-du-jour, où la partie turque fait triste figure. Vu de loin,
    cela ressemble à une situation gagnant-gagnant, où les « progressistes
    » turcs emportent le caractère invariable de leur position, car
    désormais ils ne sont pas seulement les victimes de l'Etat turc, mais
    aussi de la droite turque, et où la partie arménienne réussit Ã
    montrer pour la énième fois que les élites turques sont connues pour
    jouer hors-jeu. Voilà comment un réseau complexe de politique
    problématique, de thèses intrinsèquement négationnistes, de lignes
    idéologiques et d'intérêts personnels/politiques/nationaux se
    réduisent à un ensemble absurde et vide d'éléments binaires, où il est
    impossible de critiquer tout type de forme, texte, contenu, action,
    travail collectif, personnage, ou esprit éminent, car il y a toujours
    une crise, quelque « progrès » à la noix, qu'il convient de défendre
    contre les ultranationalistes. Ni dans la sphère intellectuelle `
    comme dans les débats sur le Monument de « l'Humanité » -, ni dans
    celle politique, n'existent les paramètres d'un débat mis en place ou
    partagé par les Arméniens avec des représentants du pouvoir ; au
    contraire, ils sont totalement instrumentalisés dans une querelle
    politique, entre la droite et la gauche d'un pays qui ne s'est pas
    encore engagé vers un ordre institutionnel normatif post-génocidaire.
    Imaginez une Allemagne de l'après Seconde Guerre mondiale, non engagée
    au plan institutionnel, dont la gauche serait cadrée et définie par
    une droite allemande implacable, ayant comme bilan le fait d'avoir usé
    de la violence dans un conflit intra-ethnique.

    Dans cette situation non engagée au plan normatif, le génocide
    arménien est considéré, dans le discours politique tant intérieur
    qu'extérieur, comme un obstacle qu'il s'agit d'éluder en amadouant
    cÅ`urs et âmes grâce au leurre comme politique-du-jour (où que ce soit,
    allant du « nous entendons/partageons votre souffrance » Ã « nous
    mangeons les mêmes dolmas », à « ne parlons pas de reconnaissance »,
    parlons de notre « humanité » commune »), au lieu de creuser en
    direction d'une recherche intellectuelle sincère, en se demandant ce
    que le génocide signifie pour le cadre institutionnel de l'Etat turc
    et la grammaire des rapports ethniques en Turquie. Le caractère
    circulaire gagnant-gagnant du jeu détourne du contenu de ce même jeu,
    dont les limites sont déterminées, dépendant de l'humeur du jour, soit
    des limites de la droite turque, soit des « réalités » de la situation
    sur le terrain.

    On nous a raconté maintes fois que le discours politique concernant le
    génocide arménien nécessite d'être formulé, d'abord et avant tout, en
    répondant à la sensibilité du peuple turc, si l'on veut enregistrer
    quelque progrès. Entre parenthèses, les généraux adeptes du coup
    d'Etat et leurs soutiens à travers le monde stigmatisèrent le fait,
    étant donné « la situation particulière du pays » (19) par le passé,
    afin de légitimer une restructuration institutionnelle, du haut vers
    le bas, par les militaires, laissant entendre que le pays n'est pas
    encore « prêt » pour la démocratie. Il est pour le moins intéressant
    d'observer comment le discours des soi-disant libéraux du pays imite
    celui des généraux à deux titres, au regard de « l'exception » turque,
    que cristallise leur empressement à s'exprimer dans le langage d'une «
    situation particulière » d'un côté et, de l'autre, à se réfugier dans
    la thèse jacobine, du haut vers le bas, d'une immaturité ` soutenant
    que les masses ne sont pas prêtes à affronter le génocide en tant que
    tel, mais au contraire sont nourries soit de récits portant sur une
    responsabilité symétrique, soit d'impasses dilatoires, comme dans le
    cas du Monument de « l'Humanité ».

    Comme s'en souviennent les esprits lucides, tant l'ancien maire Naif
    AlibeyoÄ?lu que le sculpteur Mehmet Aksoy défendent le Monument de «
    l'Humanité » en tant qu' « alternative à la fois au mémorial du
    Génocide arménien à Dzidzernagapert, en Arménie, et au monument érigé
    Ã IÄ?dir ` monument que les tenants du slogan « Des monuments ne
    peuvent être détruits » ont prétendu ne pas exister lors des débats
    sur le caractère non destructible des monuments -, tous deux «
    encourageant de mauvaises relations et conçus pour diviser les deux
    peuples » (20). Dans un entretien qui n'a pas été traduit par la
    presse arménienne, le même AlibeyoÄ?lu ajoute qu'ils voulaient « avoir
    un monument qui montre que le peuple turc n'a pas commis de génocide.
    Telle une larme, haute de trente-cinq mètres, de la conscience. L'eau
    devait s'écouler par opposition au feu [de Dzidzerganapert]. Nous
    allions montrer que nous sommes pour la paix et l'humanité, que nous
    n'avons pas commis de génocide. » (21)

    C'est sans avoir connaissance de cet arrière-plan que les parties
    arméniennes, dont le ministre arménien des Affaires Etrangères et
    maintes organisations de la diaspora, ont réagi à ce qui est devenu le
    Monument de « l'Humanité ». Nous poursuivrons, Ã l'aide de plusieurs
    étapes clé, les cinq ans d'histoire du monument, tout en
    problématisant le monument lui-même et le processus politique dans son
    ensemble, d'un point de vue analytique, en prenant en compte les
    problèmes esthétiques, spatiaux et politiques qui ont entaché non
    seulement sa destruction, mais aussi sa conception et ses débuts.

    Notes

    1. Voir www.todayszaman.com/newsDetail_getNewsById.a
    ction?load=detay&newsId=232071&link=232071
    2. Voir www.todayszaman.com/columnistDet
    ail_getNewsById.action?newsId=232204
    3. Voir lien en Note 1
    4. Voir www.armenianweekly.com/2011/01/27/not-even-a-handshake/
    5. Voir www.todayszaman.com/news-2
    32333-turkey-press-scan-on-january-13.html
    6. Voir www.todayszaman.com/news-232
    393-the-people-will-write-newconstitution-says-prime-minister.html
    7. Baskın Oran ` voir lien en Note 4.
    8. Voir www.turksolu.org/89/baykam89.htm
    9. Voir http://arsiv.agos.com.tr/index.php?module=news&news_id=16331&cat_id=1
    10. Voir http://www.todayszaman.com/mobile_detailn.action?newsId=233449
    11. Voir www.radikal.com.tr/Radikal.aspx?aTyp
    e=RadikalDetayV3&ArticleID=1036353&CategoryID=77
    12. Voir www.radikal.com.tr/Radikal.aspx?aTyp
    e=RadikalEklerDetayV3&ArticleID=1035819&CategoryID =41
    13. Voir www.hurriyetdailynews.com/a-tale-of-two-cities`freaks-of-karsand
    berlin.aspx?pageID=438&n=a-tale-
    of-two-cities`freaks-of-karsand-berlin-2011-02-16
    14. Cette analogie livre un exemple typique de leur ignorance quasi
    totale de ce que fut le Troisième Reich, sinon, peut-être, le fait
    d'avoir entendu la médiatique Naomi Klein comparer l'actuelle
    politique intérieure des Etats-Unis au Troisième Reich¦
    15. Voir www.radikal.com.tr/Radikal.aspx?aType=RadikalDetayV3&ArticleID=104096 4&CategoryID=82
    16. Voir www.armeniapedia.org/index.p
    p?title=Conference:_Ottoman_Armenians
    _During_the_Decline_of_the_Empire
    17. De lÃ, son caractère des plus problématique, de la conception à la
    mise en Å`uvre.
    18. Nous ne saurions trop souligner cette absence de représentation et
    comment cette dernière dépend habituellement soit d'un choix
    méticuleux, soit d'une formule tribule de représentation. Dans un tel
    contexte, opérer un choix méticuleux, c'est choisir parmi des
    Turco-arméniens non représentatifs lesquels, aux yeux des «
    progressistes » turcs, sont susceptibles de représenter l'opinion
    politique des Turco-arméniens. Il serait impensable de choisir les
    journaux Taraf ou Radikal comme représentatifs de tous les Turcs,
    alors que, s'agissant d'une posture orientaliste des plus
    réductionniste, lorsqu'il est question des petits frères, il n'y a
    aucune limite à instrumentaliser un parti autour de notre système de
    commodité politique. Ce n'est pas ce que les Arméniens pensent de
    leurs institutions qui compte ici ; bien plutôt, ce que leurs « frères
    » turcs aiment voir/entendre. Il existe une méthode similaire, et
    néanmoins légèrement différente, de choisir parmi ses amis (disons, la
    méthode tribule) et de les baptiser Arméniens raisonnables, que le
    monde devrait écouter. Pensez donc, tous ces gens devraient se
    déclarer socialistes ; au cas où ils seraient des personnalités
    pro-AKP, comme Etyen Mahçupyan, alors on devrait les combattre plus
    durement que tel ou tel éditorialiste sunnite pro-AKP. Et pourtant ces
    mêmes protagonistes estiment ne pas être racistes dans leur mépris, en
    apparence équitable, à l'égard de Mahçupyan.
    19. Voir, pour l'anecdote, Harold Pinter sur les conditions
    spécifiques du discours in
    www.haroldpinter.org/politics/politics_torture.shtml
    20. Voir lien in Note 4
    21. Voir lien in Note 11

    [Note de l'Editeur : La seconde partie de cet article paraîtra dans
    The Armenian Weekly en mai 2012.]

    _____________

    Source : http://www.armenianweekly.com/2012/05/18/erbal-a-tale-of-two-monuments/
    Traduction : © Georges Festa ` 05.2012.
    Avec l'aimable autorisation de Khatchig Mouradian rédacteur en chef de
    The Armenian Weekly.







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    Source/Lien : Armenian Trends - Mes Arménies




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