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Pour Les Kurdes Irakiens, Les Jihadistes Sont Pires Que Saddam

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    POUR LES KURDES IRAKIENS, LES JIHADISTES SONT PIRES QUE SADDAM

    IRAK

    (AFP) - Les jihadistes qui s'attaquent aux minorites en Irak sont
    "pires que Saddam" Hussein, estime un commandant kurde sur une ligne
    de front dans le nord de l'Irak, l'etendard noir des insurges flottant
    a l'horizon.

    Cette zone desertique etait encore recemment sous contrôle des
    jihadistes de l'Etat islamique (EI), qui debut août ont etendu leur
    offensive lancee le 9 juin au nord du pays, gagnant du terrain sur les
    forces kurdes, en attaquant des minorites et en forcant des dizaines
    de milliers de personnes a fuir.

    Ces extremistes sont "pires que Saddam. Ils sèment la terreur et
    le chaos pour forcer les populations a fuir. Puis ils prennent le
    pouvoir", explique le general de division Abdelrahmane Kawiri au sein
    des peshmergas, les combattants kurdes, tirant sur une cigarette.

    Pour son adjoint, Sardar Kamal, la persecution subie par les Kurdes
    dans les annees 1980 sous le regime de Saddam Hussein ayant coûte la
    vie a des dizaines de milliers d'entre eux, explique en partie leur
    motivation a combatte aujourd'hui l'EI.

    Face a l'incapacite de l'armee federale a contrer les jihadistes,
    des combattants kurdes du PKK turc, du PYD syrien et des peshmergas
    irakiens ont uni leurs forces dans une alliance inedite pour faire
    face aux jihadistes et secourir des milliers de civils bloques dans
    les montagnes voisines.

    "Nous ne voulons pas que l'histoire se repète", affirme-t-il, alors
    que les hommes montent des tentes pour y passer la nuit et surveiller
    le terrain qu'ils viennent de regagner, a seulement quelques dizaines
    de mètres des positions de l'EI les plus proches.

    Au loin, des colonnes de fumee s'elèvent dans le ciel des sites vises
    par des frappes americaines en soutien aux forces kurdes qui tentent
    de repousser l'offensive de l'EI.

    Selon Abdelrahmane Kawiri, ces frappes ont ete "très, très utiles".

    Ses combattants sont aussi inspires par un fort sentiment nationaliste
    kurde. "Nous menons une guerre d'auto-defense, et nous croyons en
    notre cause", dit-il.

    Longue experience de guerilla -

    Sardar Kamal explique qu'il combat dans les rangs des peshmergas
    depuis l'âge de 16 ans.

    "Je ne me souviens pas du nombre de batailles auxquelles j'ai
    participe", dit-il en riant, alors que derrière lui des combattants
    dechargent des pastèques, des blocs de glaces et des packs d'eau de
    pick-up livrant des vivres.

    Les peshmergas ont une longue experience dans la guerilla qui les
    a opposes au regime de Saddam Hussein renverse dans la foulee de
    l'invasion americaine de l'Irak en 2003.

    Et cette experience les a aides a renverser la vapeur face aux
    jihadistes qui ont conquis de larges pans de territoire depuis
    debut juin.

    Leur plus grande defaite a ete la prise le 8 août par l'EI du barrage
    de Mossoul, le plus grand d'Irak, mais, au côte des forces irakiennes
    et avec le soutien aerien americain, ils ont pu le reprendre dimanche.

    Les hommes de Sardar Kamal sont deployes a quelques km seulement
    du barrage.

    Les combattants sunnites de l'EI "beneficiaient au debut de l'effet de
    surprise, mais maintenant nous connaissons leur tactique", affirme-t-il
    entoure de ses hommes qui l'ecoutent attentivement.

    "Ils envoient des combattants bardes d'explosifs et font tout exploser
    autour d'eux. Ils attaquent les civils -hommes, femmes et enfants-
    et terrorisent les autres les poussant a la fuite. En très peu de
    temps, ils prennent le contrôle", dit-il.

    'Je devais faire quelque chose' -

    Alors que certains combattants kurdes ont une grande experience du
    combat, pour d'autres il s'agit d'une première.

    Aram Hikmet, un jeune homme mince de 19 ans portant une lourde
    mitrailleuse, n'etait pas ne quand les forces de Saddam Hussein
    menaient leur violente repression contre sa communaute, dont le gazage
    de Halabja en 1988 dans lequel 5.000 personnes ont peri.

    "J'ai entendu dire que des femmes et des enfants yazidis et chretiens
    ont ete tues", raconte-t-il, en reference aux minorites visees par
    l'EI. "C'etait insupportable. Je devais rejoindre les combats".

    Un autre combattant, Jassem Yahya, affirme avoir quitte sa retraite
    pour combattre l'EI. "J'ai passe huit ans dans l'armee irakienne,
    j'ai fait la guerre Irak-Iran" (1980-1988).

    "Je suis un bon combattant", affirme-t-il. L'EI "attaquait avec
    ferocite. Je devais faire quelque chose".

    mercredi 20 août 2014, Stephane (c)armenews.com




    From: A. Papazian
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