Announcement

Collapse
No announcement yet.

Daniel Cohn-Bendit, Grand Ami De La Turquie, Est Contre La Loi De Pe

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • Daniel Cohn-Bendit, Grand Ami De La Turquie, Est Contre La Loi De Pe

    DANIEL COHN-BENDIT, GRAND AMI DE LA TURQUIE, EST CONTRE LA LOI DE PENALISATION
    Krikor Amirzayan

    armenews.com
    samedi 4 fevrier 2012

    Après les attaques de Jean Daniel niant ouvertement l'intentionnalite
    du genocide armenien, " Le Nouvel Observateur " date du 2 fevrier (n°
    2465) donne cette semaine la tribune a Daniel Cohn-Bendit, un autre
    " grand ami " de la Turquie ! Intitule " La question armenienne ",
    Daniel Cohn-Bendit l'un des plus fervents defenseurs d'une Turquie
    europeenne renvoie Armeniens et Turcs dos a dos. Avec un machiavelisme
    sans pareil, le leader ecologiste manipule les mots, evoque " la
    question armenienne " ou " le rafle du 24 avril 1915 " pour contourner
    les mots qui fâchent Ankara et eviter d'utiliser le terme genocide !

    Pire : il affirme que " l'Assemblee des Armeniens de Turquie " (dont
    on ignore a ce jour l'existence et la portee) est opposee a la loi
    de penalisation du genocide. Pourtant Cohn-Bendit n'ignore pas que
    la liberte de pensee et d'action des Armeniens est quasi nulle en
    Turquie où l'evocation meme du mot genocide peut envoyer le citoyen en
    prison.... Alors pourquoi Cohn-Bendit s'acharne a cette demonstration
    ignoble ? Sans aucun doute pour plaire a ses amis Turcs, au detriment
    du peuple armenien genocide ! Est-ce cela la logique des ecologistes ?

    Nous vous donnons ci-dessous la totalite de l'article.

    Krikor Amirzayan

    " La question armenienne "

    La loi sur le genocide risque de galvaniser le nationalisme turc et
    de penaliser les partisans de l'integration europeenne. En 2000, le
    Parlement europeen votait une resolution consacree au souhait de la
    Turquie de rejoindre l'Union europeenne dans laquelle il evoquait la
    reconnaissance du genocide armenien. Parmi les nombreuses reactions
    politiques, un communique attira mon attention. " La meilleure facon de
    traiter les difficultes qui persistent entre la communaute armenienne
    et le gouvernement turc reside dans le dialogue entre eux.

    La question de la reconnaissance ne devrait pas figurer sur l'ordre
    du jour des parlements exterieurs, ni dans leur programme ". Detail
    interessant, ce texte n'emanait pas des autorites officielles
    d'Istanbul : il s'agissait de la position arretee par l'Assemblee des
    Armeniens de Turquie...Car, a la difference de leurs cousins d'Armenie
    ou des Francais issus de la diaspora, les Armeniens de Turquie
    cherchent depuis longtemps a progresser sur ce dossier a travers une
    discussion franche et directe avec le pouvoir et la societe turcs.

    Alors comment ouvrir la voie d'une reconciliation entre ces deux
    peuples sans integrer ce paramètre majeur ? Cette question, les
    initiateurs de la loi relative aux genocides recemment adoptee en
    France semblent oublier de se la poser. Evidemment, les progrès
    en la matière sont rarement d'une constance et d'une fulgurance
    impressionnantes. J'ai eu l'occasion de m'en rendre compte en presidant
    la delegation sur la Turquie au Parlement europeen. Dès ma première
    intervention, j'ai pose la question du massacre des Armeniens -ce
    qui a provoque un veritable tolle parmi certains deputes turcs-
    et affirme que la Turquie ne pourrait integrer l'Union sans dresser
    l'inventaire des periodes sombres de son histoire. Je me suis souvent
    rendu en Turquie, et mes positions en faveur de l'integration de ce
    pays dans l'espace europeen m'ont permis de me faire entendre lorsque
    j'abordais publiquement la question armenienne. Annee après annee,
    un espace politique avait commence a s'ouvrir. Le Premier ministre
    Erdogan, qui mène aujourd'hui la charge contre la decision francaise,
    avait lui-meme impose un debat sur le massacre au sein de l'universite
    d'Istanbul. Et depuis 2010, les commemorations publiques de la rafle
    du 24 avril 1915 ont ete autorisees. Si certains blocages turcs sur
    le sujet demeurent inacceptables, force est de reconnaitre que cette
    initiative du Parlement francais risque de galvaniser un nationalisme
    turc qui n'attendait que cela et de detourner Erdogan d'un horizon
    europeen qui semblait deja se derober chaque jour un peu plus sous
    ses pieds.

    C'est en Turquie meme que les Europeens doivent aider Armeniens
    et Turcs a avancer sur le chemin, long mais ineluctable, d'une
    reconciliation. Commencons d'abord par preter appui aux intellectuels
    qui osent evoquer ouvertement ce pan de l'Histoire, comme le prix
    Nobel Orhan Pamuk ou les heritiers spirituels du journaliste armenien
    Hrant Dink, assassine en 2007. Mais il n'est pas, je crois, dans nos
    cordes de penser imposer la reconciliation en penalisant ceux qui
    -pratiquement inexistants en France- en rejetant les premisses. Depuis
    2005, la France et l'Allemagne n'ont de cesse que soit aneanti le desir
    d'Europe des Turcs. Ainsi les fait-on desormais rever d'une sorte de "
    grand dessein " tournant le dos a l'Union, alors que tout concourrait
    a faire de leur adhesion un interet commun. Je sais que jouer avec
    l'Histoire, la memoire et les relations internationales fait partie
    des cartes traditionnelles du jeu politicien...Quel dommage cependant
    que les politiques en periode electorale echouent si fatidiquement
    a faire primer la lucidite sur les calculs etriques.

    Daniel Cohn-Bendit.

Working...
X