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International. Chanson, football : à l'est, les « Euro » de la polém

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    REVUE DE PRESSE
    International. Chanson, football : à l'est, les « Euro » de la polémique


    Europe. Le concours de chant de l'eurovision en Azerbaïdjan ce soir et
    l'Euro de football en Ukraine (8 juin, 6 juillet) devaient être des
    vitrines pour ces pays de l'ex URSS aspirant à se rapprocher de l'UE
    après 21 ans d'indépendance. Puissants révélateurs, ces événements
    montrent au contraire que les chemins vers la stabilité et la
    démocratie sont encore longs.

    Petite république du Caucase coincée entre la Russie et l'Iran,
    l'Azerbaïdjan comptait sur le concours de l'Eurovision pour sortir de
    l'anonymat et gommer sa réputation de dictature bien assise sur ses
    réserves de gaz qui alimentent l'Europe via le grand frère russe. «
    L'Azerbaïdjan apparaît maintenant comme un pays développé qui veut
    vivre sur la base de valeurs européennes » proclamaient les autorités
    locales en inaugurant le splendide Crystal hall qui doit accueillir ce
    soir à Bakou l'événement non sportif le plus retransmis en Europe.
    L'opération de communication tourne au couac géant.

    Droits de l'homme : Bakou comme avant Les opposants au régime de la
    famille Aliev, au pouvoir depuis la chute de l'URSS en 1991,
    multiplient les manifestations, durement réprimées depuis une semaine.
    La médiatisation du concours a permis aux ONG de mettre en lumière les
    violations aux droits de l'homme, l'absence de liberté de la presse et
    les condamnations politiques régulièrement dénoncées dans l'anonymat.
    La grande favorite du concours, La Suédoise Loren a rencontré les
    militants locaux des Droits de l'homme devant micros et caméras. Le Te
    Deum du célébrissime concours est déjà couvert par un concert de
    critiques sans précédent sur les dépenses somptuaires consacrées à
    l'événement.

    Kiev : mafias et relents d'ex URSS L'Ukraine misait sur le football
    pour se rapprocher de l'Union européenne. L'euro 2012 tourne à la
    Bérézina. Et pas seulement parce que les stades sont terminés à la
    va-vite. Les massacres de milliers de chiens errants par les autorités
    et les conseils de vaccination contre la rougeole pour les supporters
    étrangers ont révélé le triste état sanitaire du pays. A Kiev et à
    Donetsk, les mafias ont organisé une inflation sur le prix des
    chambres et une déferlante de prostituées transformant des quartiers
    en gigantesques bordels. Les féministes dénoncent régulièrement le
    tourisme sexuel à Kiev. Les mafias sont même soupçonnées des attentats
    du 27 avril, attribués tantôt à des terroristes sans visage tantôt à
    l'extrême droite, très présente autour des stades : fréquentés par des
    hooligans, proférant des cris de singe.

    Tout cela n'annonce pas une ambiance festive. Les supporters étrangers
    ne se bousculent pas. Le France Angleterre du 11 juin n'affiche pas
    complet.

    Surtout, les dirigeants européens, Angela Merkel, François Hollande et
    José-Manuel Barroso ne se rendront pas en Ukraine en soutien à Ioulia
    Timochenko. La première opposante au régime pro-russe du président
    Viktor Ianoukovitch purge une peine de sept ans de prison pour « abus
    de pouvoir » qui s'apparente à un règlement de comptes politique.

    Le football n'a rien vu, l'eurovision non plus Crise économique,
    corruption, divisions profondes entre nostalgiques pro-russes et
    partisans de l'intégration à l'UE : le football apporte la preuve que
    l'Ukraine est encore loin de la norme européenne. Si Michel Platini
    encaisse avec dignité, les instances du ballon rond par la voix du
    président de la FIFA Sepp Blatter réagissent comme d'habitude : « La
    politique ne doit pas interférer dans le football ». A l'Eurovision,
    la direction du concours s'abrite derrière le règlement : « Ils ont
    gagné, ils ont droit à la finale ».

    A Bakou comme à Kiev, les autorités réagissent comme au temps de...
    l'URSS. « Les informations anti-azerbaïdjanaises relèvent de la
    provocation et ont été délibérément inventées pour nuire au pays et à
    l'eurovision » déclare un haut responsable de l'administration
    présidentielle, Ali Hasanov accusant « le lobby arménien et les médias
    occidentaux ».

    A la sortie, les Européens risquent de retenir que l'Azerbaïdjan est
    un pays resté au XX e siècle. Comme le concours de l'Eurovision ?

    http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/05/26/chanson-football-a-l-est-les-euro-de-la-polemique

    dimanche 27 mai 2012,
    Stéphane ©armenews.com

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