Announcement

Collapse
No announcement yet.

Oskanian face à une relance des poursuites

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • Oskanian face à une relance des poursuites

    POLITIQUE
    Oskanian face à une relance des poursuites


    Dans un geste qui pourrait être lourd de conséquences sur les
    développements politiques à venir dans le pays, les autorités
    arméniennes ont relancé les poursuites contre Vartan Oskanian, ancien
    ministre étrangers hautement critique envers le président Serge
    Sarkissian, en l'accusant de blanchiment d'argent. Une attaque que le
    ministre juge politiquement motivée.

    Le Procureur général Aghvan Hovsepian a demandé au Parlement arménien
    d'autoriser le Service de la Sécurité nationale (SNS) à lever
    l'immunité parlementaire d'Oskanian, un de ses membres, afin qu'il
    puisse être poursuivi dans cette enquête pénale controversée.

    Sona Truzian, porte-parole de Hovsepian, a déclaré que cette mesure
    permettrait à la SNS de mener une « enquête approfondie et objective »
    sur l'affaire. Truzian a souligné que les enquêteurs n'ont pas encore
    l'intention d'arrêter Oskanian et qu'ils ne demandent aux législateurs
    que la permission de le poursuivre.

    L'affaire prend appui sur un don de près de 2 millions de dollars qu'
    Oskanian et la Fondation Civilitas, un think-tank basé à Erevan et
    fondé par lui en 2008, a reçu de deux sociétés américaines l'an
    dernier. La SNS motive justifie ses poursuites par le fait que
    Civilitas n'aurait pas déclaré ces dons à l'administration fiscale.
    Oskanian a fermement démenti ces allégations et les a liés à ses
    activités politiques.

    Oskanian, qui a servi comme ministre des Affaires étrangères de
    l'administration de l'ancien président Robert Kotcharian de 1998 à
    2008, a démissionné des ses fonctions à Civilitas en février dernier,
    peu de temps après l'annonce de son retour sur la scène politique et
    son entrée dans le Parti Arménie prospère (BHK), qui participait à la
    coalition gouvernementale. Il a maintes fois critiqué les politiques
    économiques et autres du gouvernement de Sarkissian dans les semaines
    suivantes, ce qui a provoqué des réactions de colère de certains
    membres éminents du Parti républicain de Sarkissian d'Arménie (HHK).

    D'origine syrienne, Oskanian, ancien citoyen américain, a
    particulièrement critiqué le gouvernement pendant la campagne des
    élections parlementaires du 6 mai. Il a contribué à ce que le BHK
    joigne sa voix à celle de deux grandes forces de l'opposition pour
    dénoncer les manipulations des autorités arméniennes lors de ce vote.

    Le SNRS a lancé l'affaire pénale le 25 mai, au lendemain du jour ou le
    BHK a annoncé sa décision de se retirer de la coalition
    gouvernementale de Sarkissian. L'agence de sécurité comme le
    gouvernement nient toute motivation politique à la procédure pénale.

    Salpi Ghazarian directrice de Civilitas et Oskanian ont été convoqué à
    plusieurs reprises au SNRS durant l'été pour être interrogé. Ils ont
    tous deux refusé de répondre aux questions des enquêteurs.

    Dans un développement connexe, les autorités fiscales ont lancé une
    inspection financière des activités Civilitas en juin. Le contrôle
    fiscal a été suspendu le mois suivant pour des raisons inconnues. La
    direction de Civilitas avait alors estimé que les autorités n'avaient
    trouvé aucune preuve de fraude fiscale.

    Oskanian n'a pas immédiatement réagi à la décision des autorités
    d'engager des poursuites contre lui et de faire ainsi monter les
    enchères dans l'affaire.

    Salpi Ghazarian a dénoncé cette décision comme « absurde ». « Il
    s'agit d'un processus politique désespérée par lequel des politiciens
    qui ne veulent pas se livrer à une compétition honnête tentent
    d'abuser de leur pouvoir d'exploiter à de mauvaises fins les
    institutions publiques » a-t-elle déclaré au service arménien de RFE (
    Azatutyun.am).

    Certains commentateurs arméniens ont suggéré que l'affaire de
    blanchiment d'argent ne constitue pas seulement la réponse du pouvoir
    aux critiques d'Oskanian, mais représente aussi un avertissement aux
    chefs du BH Gagik Tsarukian et Kotcharian, qui est largement considéré
    comme le vrai patron politique de ce parti. Au cours de la dernière
    année, Tsarukian et son parti, qui est maintenant la deuxième force
    parlementaire, ont montré de la réticence à soutenir les plans de
    Sarkissian visant à gagner un second mandat lors de l'élection
    présidentielle prévue en février.

    Para ailleurs de plus en plus de signes indiquent que Kotcharian
    voudrait revenir sur la scène politique. Les médias arméniens ont
    relayé les spéculations selon lesquelles lui-même, Tsarukian ou même
    Oskanian pourrait remettre en cause le président sortant lors de
    l'élection.

    Interrogé pour savoir si elle voit un lien entre les mouvements du
    parquet général et le scrutin à venir, Ghazarian a déclaré : « Il
    s'agit d'une tentative d'empêcher de nombreux processus, y compris le
    travail de Civilitas et les activités politiques de Vartan Oskanian .`

    Le porte-parole du BHK, Tigran Urikhanian, s'est montré beaucoup plus
    prudents en réagissant au développement. « Lorsque le processus
    judiciaire commence [au parlement], nous en discutons et nous
    informons le public », a-t-il déclaré à RFE / RL (Azatutyun.am).
    `Demain, nous aurons probablement une réunion du groupe parlementaire
    qui discutera de cette question.`

    Le Procureur général Hovsepian a initié sa démarche auprès de
    l'Assemblée nationale, quelques heures après que la Cour d'appel
    d'Arménie a rejeté la demande Oskanian et de Civilitas d'ordonner la
    clôture de l'enquête de la SNS pour manque de preuves. Une décision en
    confirmant une autre rendue par un tribunal de première instance en
    juillet.

    Les avocats de Civilitas ont fait valoir devant les deux tribunaux que
    le SNS ne peut alléguer de blanchiment d'argent, car elle ne dit sur
    l'origine criminelle des dons somptueux faits à Civilitas par les
    entreprises américaines. Les deux sociétés sont la propriété de John
    Huntsman, un homme d'affaires américain qui a dépensé une somme
    estimée à 18 millions d'euros sur la reconstruction des régions
    dévastées du nord de l'Arménie par le séisme de 1988.

    L'un des avocats, Artur Grigorian, a déclaré que Civilitas allait
    saisir la Cour de cassation.

    vendredi 28 septembre 2012,
    Ara ©armenews.com



    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Working...
X