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Communiqué de l'AFAJA sur l'arrestation de membres du mouvement Parl

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    FRANCE
    Communiqué de l'AFAJA sur l'arrestation de membres du mouvement
    Parlement Fondateur


    A quelques jours de la célébration du centenaire du génocide des
    Arméniens, l'Association Française des Avocats et Juristes Arméniens
    (A.F.A.J.A.) appelle les autorités arméniennes à un véritable
    engagement en faveur du développement d'un Etat de droit et du respect
    des libertés individuelles de leurs citoyens. Force est en effet de
    regretter, depuis la chute de l'Union soviétique et la liberté
    recouvrée de la République d'Arménie, vingt-trois ans auparavant, que
    la situation des droits de l'homme n'a pas connu de réel progrès et
    que le ciment de l'unité nationale s'en est trouvé gravement délité.

    Tant l'indépendance de l'institution judiciaire à l'égard du pouvoir
    exécutif que l'élucidation d'affaires sensibles par les autorités de
    police laissent malheureusement grandement à désirer.

    Ainsi, seuls les exécutants de la tuerie du parlement d'octobre 1999
    ont été condamnés par la justice arménienne sans que ne soient
    recherchés les véritables commanditaires de cet attentat qui a
    pourtant profondément modifié la scène politique arménienne en faisant
    disparaître deux de ses principaux acteurs, Karen Demirdjyan,
    Président de l'Assemblée nationale et Vazgen Sargsyan, Premier
    ministre de l'Ă©poque.

    Comment ne pas faire le parallèle avec la manière dont, dix ans plus
    tard, la justice turque refusera de chercher les véritables
    ordonnateurs du meurtre du journaliste Hrant Dink pour se borner Ă  la
    condamnation de jeunes nationalistes manipulés ?

    Comment expliquer, que sept ans après les faits, les responsabilités
    dans la mort de dix citoyens arméniens, dont deux membres des forces
    de sécurité, durant la nuit du 1er mars 2008 à Erevan dans le cadre de
    la contestation des résultats de l'élection présidentielle, n'aient
    toujours pas été établies ?

    La condamnation, récemment entérinée par la Cour de Cassation
    arménienne, du vétéran de la guerre du Karabagh, Volodya Avetisyan, à
    une peine de six ans et demi de prison dans le cadre d'une affaire
    controversée, constitue un des nombreux exemples de cette non
    effectivité du principe de justice.

    Alors que sa situation géopolitique l'a récemment contrainte à signer
    l'accord Eurasiatique imposé par Moscou, les autorités arméniennes ne
    semblent pas vouloir s'affranchir de pratiques héritées de l'époque
    soviétique et mettre le respect des droits de l'homme à leur agenda.
    Après des siècles d'assujettissement ottoman et des décennies de
    dictature communiste, le peuple arménien, n'a-t-il pas enfin mérité de
    bénéficier de manière effective des droits que tout Etat se réclamant
    des principes de justice et de démocratie reconnait et garantit à ses
    citoyens ?

    Intervenant après les violences policières déjà infligées le 31
    janvier dernier aux participants d'une marche pacifique vers le
    Karabagh organisée par le mouvement d'opposition >, l'interpellation, le 7 avril 2015 et à Erevan, des dirigeants de
    cette organisation par les agents du Service de la sécurité nationale,
    démontre une fois de plus que le pouvoir arménien ne s'inscrit pas
    dans cette logique et lui préfère celle de la répression.

    Dans la nuit du 9 avril 2015, Jirayr Sefilyan, Garegin Chookazezyan,
    Pavel Manukyan, Varoujan Avedisyan, Gevork Safaryan, qui appelaient Ă 
    l'organisation de manifestations pacifiques contre le régime au soir
    du 24 avril 2015, ont été mis en examen et placés en détention
    provisoire sous la prévention de l'article 225.1 du code pénal
    arménien incriminant l'organisation de troubles de masse et réprimée
    d'un emprisonnement de 4 Ă  10 ans.

    L'AFAJA entend exprimer sa plus vive préoccupation face à ce nouveau
    cycle de répression contre la société civile que les autorités
    arméniennes semblent vouloir entamer, confortées par la relative
    indifférence de la Diaspora toute occupée aux célébrations du
    centenaire du génocide. Mais quel enseignement devrions nous tirer de
    ces commémorations si ce n'est que la vie et la liberté des Arméniens,
    rescapés d'une extermination programmée un siècle plus tôt, doivent
    être > par les Arméniens eux-mêmes et les autorités
    prétendant les gouverner et que notre identité nationale ne saurait se
    départir du profond respect des droits humains et la démocratie.

    Paris, le 10 avril 2015

    samedi 11 avril 2015,
    Stéphane (c)armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=110147

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