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Genocide: chef de la diplomatie armenienne tend la main a la Turquie

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  • Genocide: chef de la diplomatie armenienne tend la main a la Turquie

    Agence France Presse
    25 novembre 2006 samedi
    Correction Appended 5:09 PM GMT

    Génocide: le chef de la diplomatie arménienne tend la main à la Turquie



    Le ministre arménien des Affaires étrangères Vartan Oskanian a tendu
    la main à la Turquie pour normaliser les relations entre les deux
    pays, comme une étape-clé vers un accord politique sur le sujet
    ultra-sensible du massacre d'Arméniens au début du XXè siècle.

    "Pour l'Arménie, la reconnaissance (du génocide) par la Turquie n'est
    pas une condition préalable pour des relations normales de bon
    voisinage", a déclaré à l'AFP M. Oskanian, lors d'une visite à
    Chypre, qui s'est achevée samedi.

    La Turquie n'entretient pas de relations diplomatiques avec l'Arménie
    voisine en raison notamment du différend sur les massacres
    d'Arméniens en 1915-17 sous l'Empire ottoman, qualifiés par de
    nombreux historiens, le Parlement européen et la France de
    "génocide", une appellation catégoriquement rejetée par Ankara.

    Les massacres et déportations ont fait plus de 1,5 millions de morts
    selon les Arméniens, 250.000 à 500.000 selon la Turquie.

    M. Oskanian a estimé que les deux pays avaient besoin de
    "transcender" leur passé commun.

    "Cet obstacle (de la reconnaissance turque) peut être supprimé et
    (les idées que les deux peuples peuvent avoir sur l'autre) peuvent
    être améliorées par de nouvelles expériences", a-t-il ajouté.

    Cependant, M. Oskanian a rejeté catégoriquement une offre turque de
    mise en place d'un comité mixte d'historiens des deux pays pour faire
    la lumière sur la question.

    "La suggestion du (Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan a été
    un écran de fumée", a-t-il dit, se demandant comment une commission
    conjointe pourrait être mise en place sans relations diplomatiques
    entre Ankara et Erevan, capitale de l'Arménie qui a obtenu son
    indépendance en 1991, après la chute de l'URSS.

    "Vous devez gérer ce sujet d'un point de vue politique", a-t-il
    poursuivi.

    M. Oskanian a critiqué en outre ce qu'il a qualifié de nouvelle
    "politique d'Etat" d'Ankara de négation du génocide.

    "Alors que davantage de pays reconnaissent (le génocide), la Turquie
    devient (...) plus agressive dans sa politique de négation", a-t-il
    estimé.

    Une récente proposition de loi française rendant passible de prison
    la négation du génocide arménien est, selon lui, "une réaction claire
    à cette politique agressive de négation d'Ankara".

    L'écrivain turc Orhan Pamuk, lauréat 2006 du Nobel de littérature, a
    été poursuivi par la justice turque en 2005 pour des propos tenus sur
    le massacre d'Arméniens.

    Accusé d'"insulte ouverte à la nation turque", il était passible de
    six mois à trois ans de prison. Sous la pression internationale, les
    poursuites ont été abandonnées début 2006.
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