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Liban/Syrie : la "mouvance chrétienne" d'Al Qaïda ?

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    Liban/Syrie : la "mouvance chrétienne" d'Al Qaïda ?

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=66374
    Publié le : 16-08-2012


    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La manipulation est,
    hélas, indissociable des jeux politiques et des conflits. La situation
    en Syrie est propice à la diffusion d'informations difficiles à
    vérifier. Le site MediArabe.info a consacré un papier à l'arrestation,
    au Liban, de l'ancien ministre chrétien Michel Semaha, proche du
    général Michel Aoun. La remise de Semaha à la justice militaire
    libanaise chargée des affaires de terrorisme, est d'ores et déjà un
    évènement majeur au Liban et dans la région : l'enquête prouverait en
    effet que de nombreux attentats revendiqués par Al-Qaïda (en Irak, en
    Syrie, au Liban) seraient l'`uvre de certains courants chrétiens qui
    commettent des actions terroristes planifiées par des commanditaires
    syriens proches du pouvoir de Bachar Al-Assad, pour provoquer une
    guerre confessionnelle entre chrétiens et musulmans. Cela permettrait
    de justifier une intervention syrienne et permettrait à Assad de
    détourner l'attention des massacres en cours dans son pays. Cette
    information serait une véritable "bombe" si elle s'avérait véridique.

    Sur son blog Dreuz Info, le journaliste Michel Garroté [1] revient sur
    l'événement mais - comme au Moyen-Orient, rien n'est ni tout noir, ni
    tout blanc - en tempère l'effet dévastateur en signalant quand même
    que "depuis qu'Ayman Al Zawahiri, leader d'Al-Qaïda, tonne que les
    Syriens doivent démolir Bashar Al Assad, le conflit syrien est devenu
    très attractif pour les combattants djihadistes. Mayid Bin Muhammad Al
    Mayid, émir des Brigades Abdullah Azzam, un groupe venu d'Irak et la
    Brigade turque Omar Faruk demandent à tous les Syriens d'appuyer la
    révolte contre le régime d'Assad. Le groupe djihadiste le plus actif
    en Syrie, le Front al Nusrah, lié à Al-Qaïda, revendique les attentats
    qui ont eu lieu sur sol syrien, y compris les explosions de véhicules
    chargés de bombes à Damas et à Alep. La branche irakienne d'Al-Qaïda
    est aussi présente en Syrie. Un groupe de cent cinquante combattants
    d'une dizaine de nationalités (Turquie, Afghanistan, Somalie, Irak,
    Libye, Pakistan, Bangladesh, Tchétchénie, Liban, etc..) mènent le
    djihad en Syrie et proclament leur loyauté à `Al-Qaïda au Maghreb
    Islamique' (AQMI) ou au `Shura Taliban'. Des djihadistes libyens ont
    formé - entre autre - les combattants du groupe Liwaa Al Umma (la
    Brigade de la Communauté des Croyants) et ils luttent depuis des
    semaines contre le régime syrien. Ces combattants sont dirigés par un
    certain Mehdi al Harati, un commandant libyen en cavale avec un
    passeport irlandais."

    Parmi les rebelles syriens et leurs alliés au Liban, en Turquie et
    ailleurs, il y a donc bien des islamistes qui aspirent à expulser ou
    massacrer les chrétiens de Syrie (qui représentent 12% de la
    population). Et c'est d'ailleurs ce socle réellement intégriste qui
    permettrait à Assad de construire ses machinations si ces dernières
    étaient confirmées.

    Rappelons que le général libanais chrétien maronite, Michel Aoun, qui
    semble visé par ces "révélations", s'est rapproché du Hezbollah depuis
    2006 - après avoir été durant des années un opposant à la Syrie -
    allant même jusqu'à rencontrer le 3 décembre 2008, Bachar Al-Assad en
    Syrie. Pro-syrien, Michel Samaha a été plusieurs fois ministre, du
    temps de la tutelle syrienne sur le Liban. "Il est notoire, à
    Beyrouth, que Michel Samaha fait partie des plus importants
    conseillers de Bachar al-Assad" indique Badih Karahani, correspondant
    de France 24 à Beyrouth.

    Pour mémoire, une importante communauté arménienne, descendante des
    rescapés du génocide perpétré par la Turquie de 1915 à 1923, est
    regroupée en Syrie, essentiellement à Alep et Damas, ainsi qu'au
    Liban. Michel Aoun (et son Courant patriotique libre - CPL) a conclu
    une alliance avec le parti arménien Dachnagtsoutioun, ce qui lui a
    permis aux élections législatives de juin 2009, d'obtenir plus de 52 %
    des votes des chrétiens libanais. La victoire de Aoun était due "au
    gain de 6 sièges sur 8 dans le district du Metn, issus du vote décisif
    des Arméniens libanais". "La grande majorité de la population de la
    municipalité arménienne de Bourj Hammoud et la totalité de population
    de la région du Metn votent toujours en faveur du Dachnagtsoutioun"
    notait à l'époque le journaliste arméno-américain Appo Jabarian [2].

    Alors qui se cache derrière cette "branche chrétienne d'Al Qaïda" ou
    derrière l'arrestation de Samaha et la diffusion de la (vraie ? fausse
    ?) nouvelle explosive de son implication dans le terrorisme régional ?

    Dans cette poudrière qu'est la région moyen orientale, une chose est
    sûre : rien n'est à exclure, pas même la manipulation d'"Al-Qaïdistes"
    pro-Bachar par des anti-Bachar... Ce ne serait pas la première fois
    que l'on verrait des services secrets jouer avec le feu des
    intégrismes.

    Qui manipule qui ? Quelle crédibilité accorder aux informations
    concernant le rôle du chrétien Michel Semaha et de ses "Jihadistes" ?

    Faut-il chercher une réponse à ces questions dans les déclarations de
    l'ancien chef des renseignements israéliens, Danny Yatom ? A propos de
    la probable guerre qui va très certainement opposer dans un avenir
    proche Israël à l'Iran, Yatom déclare que « Les roquettes tirées
    depuis le Liban et Gaza peuvent atteindre tout le territoire
    israélien. Ceci est notre problème principal. (...) Nous devons les
    empêcher de tirer ces missiles, aussi bien au Nord (Liban) qu'au Sud
    (Gaza) ». Pour ce faire, ajoute l'ancien chef des renseignements
    israéliens, Israël devra « agir avec toute sa puissance contre les
    infrastructures au Liban et à Gaza. Nous risquons de devoir détruire
    des parties du Liban et des parties de Gaza pour que nos citoyens ne
    soient pas tués ». [3]

    Va-t-on vers un gigantesque bain de larmes et de sang ?

    Qu'ils soient pro ou anti Bachar, les agitateurs de l'ombre sont-ils
    vraiment sûrs de ne pas sentir sur eux le souffle du boomerang ?

    Le Collectif VAN reproduit ici une analyse (trop htive et un peu
    sommaire en l'état actuel des faits) publiée le samedi 11 août 2012
    par MediArabe.info [4].


    [1] http://www.dreuz.info/2012/08/explosif-liban-michel-aoun-avec-un-a-comme-al-qaida/

    [2] http://www.armenews.com/article.php3?id_article=52537

    [3] http://www.dreuz.info/2012/08/cette-fois-israel-nepargnera-ni-le-hezbollah-ni-le-hamas/

    [4] Selon le livre, "La judéophobie des Modernes: Des Lumières au
    Jihad mondial" par Pierre-André Taguieff, "Le site Proche-Orient.info
    a été fermé fin septembre 2006. Une partie de sa rédaction a créé le
    site MediArabe.info."

    Proche-Orient.info était dirigé par Élisabeth Schemla. La rédaction du
    journal était composée, dans la période allant jusqu'en juin 2005, de
    journalistes accrédités, comme Ivan Levaï, Alexandre Adler, Sylvain
    Attal ou Jean-Yves Camus.

    Proche-orient.info publiait une revue de presse quotidienne des
    principaux journaux et chaînes arabes, israéliens, français et
    anglo-saxons au sujet du Proche-Orient, ce qu'a fait également
    mediarabe.info jusqu'au 30 novembre 2007 :
    http://www.mediarabe.info/spip.php?rubrique14.
    Selon nos recherches, MediArabe.info - qui semblerait n'avoir d'arabe
    que le nom - est uniquement référencé sur des sites tenus par une
    blogosphère farouchement pro-israélienne.


    MediArabe.info

    Les masques sont tombés, les propagandistes sont dévoilés. Al-Qaïda au
    Liban se révèle "chrétienne" !

    samedi 11 août 2012 - 19h03, par Stefano B.C.

    L'arrestation de Michel Semaha (Sméha ou Samaha), jeudi, et sa remise,
    ce samedi, à la justice militaire chargée des affaires de terrorisme,
    est un évènement majeur au Liban et dans la région, avec un effet
    rétroactif particulièrement bénéfique, dans le sens où elles
    rétablissent la vérité sur l'origine du terrorisme régional et mettent
    un terme à la propagande et aux propagandistes financés par Damas.
    Parmi les premières victimes politiques de la chute de Semaha est sans
    conteste le général Michel Aoun.

    En un temps record, les enquêteurs des Forces de Sécurité Intérieures
    libanaises (FSI) et le procureur général de la République libanaise
    par intérim, Samir Hammoud, ont obtenu, sans grande peine, les aveux
    de Michel Samaha, arrêté jeudi, grce à plus de 45 minutes de vidéos
    filmées clandestinement par l'un des recrues de l'ancien ministre et
    qui fut chargé de commettre des attentats au Nord du Liban. L'homme en
    question, de la famille Kfouri, a restitué aux enquêteurs les bandes
    tournées dans le parking du domicile de Samaha le montrant la « main
    dans le sac », ainsi que les 24 engins explosifs prêts à l'emploi,
    transportés personnellement par Michel Samaha depuis Damas, dans sa
    Audi A8 blindée, offerte par Bachar Al-Assad. Kfouri a également remis
    à la justice les 170.000 dollars que Samaha lui avait déjà versés pour
    commettre ses forfaits.

    Selon plusieurs sources libanaises, les 24 engins sont d'une grande
    puissance. Leur composition ressemble aux explosifs utilisés par
    Al-Qaïda en Irak dans les dernières années, ce qui confirme, à ceux
    qui en doutaient encore, qu'Al-Qaïda en Irak n'était qu'un outil
    syrien, au même titre que Fatah Al-Islam au Liban... Les bombes
    étaient préparées avec des bonbonnes de gaz munies de dispositif de
    mise à feu à distance. Quatre des engins étaient de 20 kilos chacun,
    capables de détruire un immeuble, les autres variaient entre 1,5 et 4
    kilos, munis de projectiles métalliques destinés à tuer un maximum
    d'innocents...

    Selon les enquêteurs, et conformément aux aveux de Samaha, les actions
    terroristes planifiées par ses commanditaires syriens (Bachar Al-Assad
    et Ali Mamlouk en personne) étaient d'une grande ampleur. Elles
    visaient plusieurs types de cibles, à commencer par le convoi du
    Patriarche maronite Béchara Raï, qui entamera une visite pastorale
    dans le Akkar dès dimanche 12 août. Les attentats devaient se
    poursuivre contre des rassemblements du Ramadan dans la même région.

    L'objectif était de faire revendiquer l'attentat contre le chef de
    l'Eglise à Al-Qaïda, ou aux radicaux salafistes, ou encore à l'Armée
    Syrienne Libre, sous prétexte que le Patriarche soutient Bachar
    Al-Assad. Il est vrai que Raï s'est ridiculisé en parcourant le monde
    pour défendre le régime syrien, mettant en garde contre l'arrivée d'un
    régime radical dangereux pour les Chrétiens. Mais en réalité, les
    services syriens font chanter Raï grce à des informations
    compromettantes qu'ils détiennent sur lui depuis leur occupation du
    Liban... D'ailleurs, depuis plusieurs semaines, la propagande syrienne
    et alliée, dont Samaha était l'une des pierres angulaires, multipliait
    les mises en garde contre la présence d'Al-Qaïda au Liban, et contre
    le risque d'attentat contre le Pape Benoît XVI, lors de sa visite au
    Liban en septembre prochain.

    Les attentats planifiés contre les rassemblements du Ramadan devaient
    par la suite, être présentés comme une riposte chrétienne à l'attentat
    contre le Patriarche. L'objectif ultime de ce programme était triple :
    provoquer une guerre confessionnelle entre chrétiens et musulmans,
    justifiant une intervention syrienne et permettant à Assad de
    détourner l'attention sur les massacres en cours dans son pays ;
    diviser les souverainistes de l'Alliance du 14 mars entre les Forces
    Libanaises de Samir Geagea (qui a lui aussi échappé à un attentat,
    sans doute lié aux mêmes commanditaires) et le Courant du Futur de
    Saad Hariri (dont le père a été pulvérisé par les mêmes
    commanditaires) ; en dernière étape, ce scénario devait, selon ses
    auteurs, permettre au général Michel Aoun de capitaliser dans les
    urnes et en politique sur les ruines du Akkar et sur le cadavre du
    Patriarche, qu'il avait pourtant tant chéri et soutenu dans sa défense
    du régime syrien. C'est sans doute pour limiter les dégts de leur
    politique catastrophique et prendre leur distance avec Samaha que le
    gendre de Michel Aoun, Gebran Bassil, et le député Ibrahim Kanaan se
    sont rendus au Patriarcat, dès vendredi 10 août, afin de rencontrer
    Raï... Pourvu que le Patriarche, et avec lui l'ensemble des Libanais,
    puissent encore croire Aoun et les siens, y compris au confessionnal !

    Car en effet, Michel Aoun et Michel Samaha sont associés depuis le
    milieu des années 1980, comme le montre cette photo de l'époque,
    montrant Samaha en arrière plan, derrière Michel Aoun et le chef de
    l'état-major syrien d'alors, Hikmat Chehabi. Samaha avait alors `uvré
    pour l'accord tripartite cautionné par Michel Aoun, dans l'objectif de
    remettre le Liban à la Syrie, contre l'arrivée de Michel Aoun à la
    présidence de la République. Peine perdue. Les souverainistes l'en ont
    empêché. Mais Aoun rêve toujours de la présidence et pour y parvenir,
    il compte sur une victoire de la dictature syrienne (Cliquez ici pour
    lire ou relire : Obsédé de pouvoir, Michel Aoun cherche sponsor du 1er
    décembre 2006). D'où son acharnement, avec son Courant Patriotique
    Libre, à relayer la propagande liée à Al-Qaïda et à ses dangers sur
    les Chrétiens.

    Or, avec la chute de Samaha, les masques sont tombés. Al-Qaida au
    Liban, tant décriées par Aoun, était en définitive chrétienne. Michel
    Samaha, catholique melkite, en était l'idéologue. Michel Aoun,
    maronite, en était le potentiel profiteur. Le système était installé
    et rodé, jusqu'en Irak, au service d'un régime qui se présentait comme
    laïc et protecteur des minorités. Il a pourtant massacré ces mêmes
    minorités pour exercer des pressions sur l'Occident en vue de
    prolonger son immunité.

    Les masques sont tombés et les propagandistes du régime syrien sont en
    cours. La menace du salafisme radical est, à ce stade, virtuelle,
    alors que le danger du régime est avéré et permanent. Il s'exerce
    depuis quarante années sur la Syrie, depuis trois décennies sur le
    Liban, et depuis dix ans sur l'Irak, tout en prenant la cause
    palestinienne en otage depuis l'arrivée de Hafez Al-Assad au pouvoir.
    Comment les journalistes et les médias, arabes et occidentaux,
    jusque-là financés par Damas - à travers Michel Samaha et Manaf Tlass
    notamment et qui sont désormais hors service - vont-ils survivre à la
    chute de l'empire du mensonge ? Comment pourront-ils encore convaincre
    du danger d'Al-Qaïda, au moment où le régime est pris la main dans le
    sac ? Comment Michel Aoun, directement ou indirectement impliqué dans
    la défense du régime syrien, pourra-t-il encore prétendre représenter
    les chrétiens qu'il s'apprêtait à massacrer ?

    En définitive, à défaut de présider le Liban, Michel Aoun sera au
    mieux président du syndicat des traîtres, ou des collabos. Et ils sont
    nombreux au Liban.

    Stefano B. C.


    Lire aussi :

    Spéculations après l'arrestation d'un ancien ministre libanais pro-syrien

    L'ex homme de confiance de Sarkozy auprès d'Assad, Michel Samaha,
    accusé de terrorisme à Beyrouth






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    Source/Lien : MediArabe.info

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